Amon Din est un combo originaire de Serbie (Valjevo), et crée en 1996, auteur d’un premier album sorti en 1999 « Dinamoneyzed ». Ce dernier avait pour particularité de n’être disponible que sur K7 d’une part (d’où sa réédition sur support Cd en 2006), et d’autre part de délivrer un Thrash/death mélodique sommes toutes assez puissant mais surtout agrémenté de claviers.
Plus de 10 années séparent donc la formation du groupe et ce « Where The Dreams No Longer
Exist », car la situation conflictuelle permanente et les guerres en ex-Yougoslavie furent bien évidemment autant d’éléments retardant dans la progression d’une éclosion musicale stoppée nette. Parait donc enfin cette seconde offrande à l’artwork cover réussi, sulfureux et subjectif, faisant songer au domaine du démoniaque Sieur
Sauron, le
Mordor; ce qui n’est pas une surprise pour qui connaît l’univers de Tolkien et se souvient des feux d’
Amon Din, porteurs de l’espoir de survie des hommes.
Après des ouvertures pour
Slayer,
Morbid Angel -avec qui ils deviendront grands amis puisque cet album a été masterisé en Floride par leur producteur- et des tournées avec entre autres
Vital Remains, le quinton nous pond donc un voyage métal dans l’univers historique serbe.
Rien de révolutionnaire, ni d’avant-gardiste, mais tel n’est pas le dessein d’
Amon Din qui assène un
Death/thrash metal old school, parfaitement produit , ultra puissant et résolument classique à la manière des
Nocturnus,
Morbid angel , voir du
Vader d’antan. Les claviers ont disparu et l’attaque se veut plus frontale et plus directe, la puissance des guitares étant privilégiée. La recette, tout comme le style des compositions, reste inexorablement standardisée, mais l’ensemble est bien ficelé et sonne parfaitement. Des guitares thrashies sur des gros riffs gras et épais, une voix death bien malsaine, une batterie au bon rendu son; en fin de comptes un excellent dosage sur des mélodies assez accrocheuses. Sans être originaux dans une branche metal sillonnée en tous sens et ce depuis des lustres, les 5 serbes parviennent à éviter les poncifs du genre et délivrer quelques titres foncièrement intéressants tels « Murder begins », «
Beast of nihilism »ou l’éponyme à cette galette « Where The Dreams No Longer
Exist ».Des plages appréciables mais qui restent quand même assez loin d’atteindre la catégorie des « morceaux qui tuent »…
Un album foncièrement honnête et correct pour résumer, mais qui souffre de linéarité, de manque d’originalité, de cette sensation que l’on a déjà entendu cela des milliers de fois…Les adeptes de
Death/thrash old school y trouveront leur compte, sans plus; quand aux autres …
13/20 METALPSYCHOKILLER
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