Where Mankind Fails

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14/20
Nom du groupe Steel Attack
Nom de l'album Where Mankind Fails
Type Album
Date de parution 1999
Labels AFM Records
Style MusicalPower Metal
Membres possèdant cet album45

Tracklist

1. Drangon's Skull
2. Where Mankind Fails
3. Island of Gods
4. Heading for the Lair
5. Village of Agabha
6. The Furious Spirit of Death
7. The Creation of Be-Lou (the Tragic Kingdom-Part I)
8. The Awakening (the Tragic Kingdom-Part II)
9. Thunder Knight
10. Forgotten Land
Bonustrack (Japanese Release)
11. Holy Sea of Gold

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Steel Attack


Chronique @ dark_omens

21 Avril 2014

Where Mankind Fails ou comment profiter avec opportunisme de la brèche ouverte par Hammerfall...

Affirmer sa propre personnalité par un mode d’expression telle que la musique, privilégiant sa vision personnelle d'idées, il faut bien reconnaître, souvent celle des autres, (la plupart des concepts étant dans leur ensemble, peu ou prou, déjà quasiment entièrement explorés, les révolutions, à l’heure actuel, ne naissant plus que de la somme de petites évolutions) est pourtant essentiel lorsqu’on aspire à vouloir exister artistiquement. Il s’agit, en fait, bien plus de se nourrir des philosophies d'autres afin d'en proposer sa propre vision.Si le génie est rare en matière de créativité, on peut tout de même reconnaître un certain talent à nombres de poursuivants qui surent affirmer leur conception personnelle en exploitant les nouveaux univers découverts. Toutefois la musique bénéficie d’une sorte d’exception culturelle puisqu'il n’est pas rare de voir un auditoire glorifier, comme le sacro-saint messie, certains groupes qui ne méritent, tout au plus, et très objectivement, qu’une oreille distraite et désintéressés. Ainsi si on ne peut pas vraiment parler d’une forte reconnaissance d’un public entièrement conquis à l’égard des albums de Steel Attack, la formation suédoise jouit tout de même d’une certaine renommée usurpé sur laquelle je m’en vais jeter l’opprobre mérité de l’objectivité.

Car soyons sérieux un instant, si on peut être touché par les premières œuvres maladroites de groupes débutants, comment peut-il en être de même pour un autre qui se contente de proposer la fidèle copie de ce qui, déjà, n’est rien d’autre qu’un dépoussiérage d’un genre ? En effet Hammerfall aura offert, au son de deux très bons albums, un souffle nouveau au bon vieux Heavy Metal guerrier, faisant même naître l’appellation « True Metal », et offrant à nombres de groupes plus ou moins talentueux l'opportunité de s’exprimer dans ce "nouveau" créneau. Ce "renouveau", aura aussi eu le fâcheux désavantage de donner l’idée aux moins créatifs de profiter de l'incroyable engouement pour ce phénomène. Peut-on vraiment les condamner ? Pas nécessairement dans la mesure où, comme toujours, cette aspiration, somme toute très humaine, nous a permis de découvrir et de redécouvrir un vivier intéressant. Mais il doit absolument être blâmé, lorsque « l’inspiration » flagrante de ces influences nouvelles offre des œuvres aussi mauvaises qu’insipides. Et Steel Attack, en bon élève, ne se contente pas d’offrir une variation sur le même thème que celui de ces compatriotes emmené par Joacim Cans, il en offre, en cancre qu’il est, la copie conforme. Du premier titre rapide Dragon’s Skull, qui pourrait être tiré de l’album Glory To The Brave, en passant par le véloce Mankind’s Falls, ou encore par le prompt Forgotten Land, mais aussi par l’instrumental The Furious Spirit Of Death pas des plus intéressant mais qui, au milieu de tant d’accablement, arriverais presque à nous ouvrir l’esprit à une infime indulgence, mais encore par un plus mid-tempo Village Of Agabha au riff basique simpliste et épuisant; Steel Attack s’emploie à nous montrer les mornes plaines d’un paysage musical pauvre et conventionnel.

Seul Island Of Gods malgré ses guitares sommaires, et The Creation Of Be-Lou, un titre épique et progressif de par ses rythmes changeant et ses enchaînements, fournissent l’espoir d’un mince contentement crispé, mais si dérisoire qu’on peut se demander légitiment s’il vaut la peine d'être évoqué.

Il faut cependant noter, dans l’infâme hypocrisie de cette copie musical sans aucun talent, qu’alors que le chanteur s’époumone, lui aussi avec peu de talent, dans un registre médium sans nuance; c’est sur ce titre (The Creation Of Be-Lou) qu’il fait preuve d’une volonté attirante en tentant quelques variations, qui si elles ne sont pas du plus bel effet, ont le mérite d’exister et de donner un peu de relief à ce morceau et à ce disque. Dans ce désastre presque complet, se satisfaire d’aussi peu, et reconnaître des capacités captivantes promettant une longue carrière à ce groupe relève du don de divination et de l'astrologie.

Il n’est pas utile, selon moi, de poursuivre pour conclure sur ce piètre opus dont le contenu n’est qu’un sous-Hammerfall exempt du talent et de la sincérité de ce dernier.

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