Where Distant Spirits Remain

Liste des groupes Metal Atmosphérique Falloch Where Distant Spirits Remain
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16/20
Nom du groupe Falloch
Nom de l'album Where Distant Spirits Remain
Type Album
Date de parution 27 Septembre 2011
Produit par Murphy Ronan Chris
Style MusicalMetal Atmosphérique
Membres possèdant cet album18

Tracklist

1. We Are Gathering Dust
2. Beyond Embers and the Earth
3. Horizons
4. Where We Believe
5. The Carrying Light
6. To Walk Amongst
7. Solace

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Falloch


Chronique @ utumno666

09 Octobre 2011

L'Écosse, c'est de la pluie en été, et de la pluie en hiver. Il y fait gris, il y a du vent, il y a peu d'arbres, ce n'est pas très habité (65 habitants au kilomètre carré), bref, un endroit morne et déprimant, mais propice à l'inspiration. Falloch, toute jeune formation menée par Andy Marshall et Scott McLean, a puisé à la source de son pays d'origine, pour nous fournir un black metal atmosphérique teinté d'éléments tirés du folklore écossais aux influences post-rock très marquées.

Un bon cocktail en perspective, et les premières impressions sont très bonnes. À l'ouverture du premier morceau, on croirait entendre le nouvel album de Primordial, jusqu'à ce que, surprise! on switche aux guitares acoustiques et à une voix claire étonnamment légère, qui lorgne du côté du post-rock / shoegaze. Et à travers des morceaux relativement longs (une moyenne de 8 minutes sans compter les deux pistes instrumentales), on enchaîne sur une musique tantôt black metal, blast-beats à l'appui parfois, tantôt moins lourde, et dans ce cas soutenue par des guitares acoustiques, des claviers, une flûte parfois, et des vocaux franchement shoegaziens. Une atmosphère un peu triste se met en place, mais pas déprimante, moins négative qu'Alcest tiens, en parlant de shoegaze. On roule plus sur la beauté de la mélancolie que sur sa négativité, le résultat donne des mélodies toujours belles, jamais dissonantes.

Mais heureusement, les rares hurlements, les blast-beats, bref, l'influence black metal ôte beaucoup du kitsch, du côté gnan-gnan qu'on reproche parfois (à juste titre) au shoegaze. Ca donne également du dynamisme à la musique, rendant les morceaux moins répétitifs. D'autre part, la musique gagne en profondeur grâce à l'addition de quelques parties atmosphériques, qui, comme chez Negura Bunget mais dans une ambiance radicalement différente (entre l'Écosse et la Roumanie il y a quelques kilomètres quand même), donne beaucoup d'identité au groupe à travers l'incorporation d'éléments issus de la tradition locale. On salue donc l'initiative qui permet à l'auditeur d'entendre un véritable tin whistle, mais hélas le reste sera géré par les claviers (qui se révèlent parfois un tantinet insistants à mon goût mais peut-être ai-je été traumatisé par Dimmu Borgir).

Maintenant, si les vocaux sont très beaux, on regrette parfois l'absence de plus de hurlements en bonne et due forme pour donner plus de puissance à l'ensemble. Car les chants clairs, sans tomber dans la lourdeur sirupeuse d'un Alcest, restent à des lieues de la prestation d'un vocaliste comme A.A. Nemtheanga de Primordial. C'est pourquoi les rares hurlements de l'album se savourent précieusement, pour l'intensité qu'ils donnent à la musique, mais ils auraient pu être fort bien accueillis en moult autres endroits.

Parce que oui oui, c'est beau, oui! Chouette ambiance légère et feutrée, ça s'écoute sans problème avant d'aller dormir ; mais Falloch montre qu'il sait prendre de la puissance, alors on soupire parfois, à l'idée qu'il n'ait pas plus misé sur le soulèvement du coeur de l'auditeur, plutôt que de, le plus souvent, le toucher timidement, juste de quoi lui faire jeter un regard gris au loin. C'est donc ennuyeux de devoir adresser des reproches à un cd qui plaît, beaucoup même, car il est très joli. Mais peut-être ça s'arrête là. Pour le comparer aux grands noms du genre, les passages atmosphériques de Negura Bunget donnent des frissons tellement ils vibrent de cette mystérieuse magie roumaine, ici les passages atmosphériques créent seulement une ambiance, avec cette p'tite flûte qui s'envole avec lyrisme et ces tambours, on reconnaîtrait presque le thème de Braveheart! Et pour le reste, dans l'âme ça reste plus proche d'un post-rock shoegazien que du black metal (malgré certains passages).

Difficile au final de dégager une impression générale de ce groupe et de son premier album. Les premiers contacts sont excellents, et on ne s'ennuie pratiquement pas. Seulement le groupe n'innove pas de manière transcendante, mélangeant surtout entre eux des éléments (post-rock / black / doom / folk) que d'autres groupes exploitent mieux en ne misant que là-dessus. De plus, on aurait bien aimé mieux connaître le côté furieux de Falloch, qui ne se révèle qu'occasionnellement, et de manière un peu timide.

Mais malgré toutes ces remontrances, je ne peux paradoxalement que vous recommander de poser une oreille sur cet album, parce qu'il ne lasse pas si vite, et regorge de bonnes idées. S'il ne sera pas un coup de canon dans le milieu, il leur assure toutefois un avenir prometteur, à ces deux Écossais, et je me réjouis de voir ce qu'ils nous apporteront une fois l'expérience et la maturité accumulées.

9 Commentaires

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PsyStorm - 10 Octobre 2011: C'est marrant, j'ai écouté pas mal d'extraits de l'album sur youtube il y a quelques jours et j'ai eu exactement les mêmes impressions que Skull revenge. Le chant est vraiment pas terrible, les passages folk sont sympa mais finissent par être répétitifs, téléphonés, et le tout devient assez chiant. Rapprocher ça de Negura Bunget, je trouve ça fort, tant Falloch m'avait paru peu inspiré.

Pour finir, je ne vois pas vraiment le lien avec le black metal, j'avais l'impression d'avoir affaire à un espèce de core/folk/doom. Déjà qu'on a parfois du mal à classer Negura Bunget et Agalloch dans le black metal, mais là c'est encore moins évident...
Krokodebil - 10 Octobre 2011: Je n'ai pas encore écouter, mais moi le Shoegaze ça ne me dérange pas le moins du monde et j'en ai un peu marre de lire que c'est gnagnan niais et compagnie. Merde, si c'est bien fait et que c'est beau, c'est beau, point. Après on aime ou on n'aime pas, mais pas la peine de ressasser les mêmes clichés sans cesse.
Bref, belle chronique mais parfois tu as la critique facile.
Chab - 18 Octobre 2011: Chronique plutôt bonne qui m'a donné envie de jeter une oreille sur ce CD !
dissikator - 19 Décembre 2011: Cet album est vraiment magnifique. Et il fini en beauté avec le titre mi-instrumental, mi-promenade au bord de la mer. Somptueux
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