Liste des groupes Black Pagan Nazgul (ESP) When the Wolves Return to the Forest

Nazgul est un groupe espagnol crée dans les années 1997, et "When the Wolves Return to the Forest" est leur tout premier album.
Bien évidemment nous ne pouvons nous attendre qu'à écouter du black métal...
A commencer par le prologue, quelques tambours jaillissent an arrière plan avec le vent des plaines mis en avant, malheureusement pas réussi, quelques notes d'un synthé sincèrement pas très réaliste et on enchaine avec la piste numéro deux sur un blast pas très calé. Mais n'oublions pas que nous parlons aussi d'une production assez Underground. Très peu de variation sur cette piste mis à part un Mid tempo pas très bien placé et une voix féminine pas adaptée au charme de la musique en elle même.
Sur "When the Wolves Return to the Forest" une très courte guitare acoustique rythmée à la sauce des pays nordiques, puis un riffs plutôt joli à écouter, une batterie très simple, une basse vraiment très entreprenante, puis arrive le moment ou ça blaste. Et là comme de coutume tout s'emmêle. Defernos (chanteur, batteur et pianiste) veut produire un blast qu'il ne maîtrise pas. A quoi ça sert d'insister ?
"Born And Die Under The Steel Law", la piste numéro quatre de cet album propose des riffs et une batterie pareille que sur la piste numéro deux. Ca sent réellement le manque d'inspiration. Un petit break ou Defernos parle quelques mots que je ne saurai vous traduire avec un fond de voix féminin (le même style que j’ai parlé précédemment) et une basse en arrière plan aussi. Gros problème, on se croirait dans un film où l'acteur n'est pas content et qu'il dit pourquoi... Passionnant n'est ce pas ?
Arrivé à l'épilogue, piste numéro 5, je suis surpris de constater que cette piste est la même que la première ! Donc réellement très très très mauvais.¨

C'est à ce moment là que l'album commence à devenir plus intéressant. Les guitares sont beaucoup plus martiales, des breaks sont très bien posés aussi, un schéma de violence à proprement parlé. A ce moment là on parle beaucoup moins de Pagan.
Sur le reste de l'album on retrouve des sensations beaucoup plus brutales, du très bon travail. Mis à part le fait que la production est encore bien plus raw, donc moins compréhensible, je rassure certains il y a des breaks acoustiques :). Mais avis aux amateurs de bonne bourrinade.

En résumé très déçu de la première partie, je m'attendais à mieux. Les répétitions sont trop fréquentes, le synthé est ultra nul, la voix n'est quand même pas si mal, la basse non plus, mais tout se joue réellement sur l'inspiration manquante. Sincèrement dommage, ils méritaient mieux...

Si le groupe italien du même nom officie dans un black symphonique du plus bel effet ce n'est pas le cas de leurs homologues espagnols qui eux préfèrent le true black metal pur et dur. Rien de vraiment neuf dans cet album donc, une batterie qui blaste quasiment du début à la fin avec quelques ralentissements à la DarkThrone, une guitare qui grésille, une basse qu'on entend pas, une production sale mais compréhensible et une voix criarde et écorchée juste comme il faut. Oui, Nazgul ne cherche pas la nouveauté mais préfère avancer sur un chemin maintes fois emprunté.

Cependant cet album n'est pas un énième "A Blaze in the Northern Sky" (ce qui ne serait pas pour me déplaire ceci dit) car on y trouve aussi quelques lignes de chant féminin assez jolies sans êtres extraordinaires et des passages de guitares claires assez mélancoliques. Il s'agit quand même de pagan black (du moins en ce qui concerne les textes).

Voilà pour Nazgul, même si ce groupe n'est pas la nouveauté incarnée, il est très bon dans son style. Les riffs sont assez bons, voire très bons pour certains. L'agressivité est bien présente et les chansons sont suffisament variées pour que l'on ne se lasse pas de l'album en une écoute. Les fans de true black y trouveront leur compte.