Harmonic Generator est un groupe qui nous vient de
Marseille et dont la date de formation remonte à 2005. L’aventure débute dés l’adolescence et après des litres de sueur distillées sur toutes les scènes possibles, le groupe s’expatrie en 2011 en Australie. S’ensuit la signature d’un contrat avec Blue Tongue Management, l’enregistrement du single
Dead on the
Ground ainsi qu’une tournée.
Harmonic Generator acquiert rapidement une excellente réputation de groupe live et cette expérience va leur permettre d’affiner leur son en lui donnant encore plus de puissance. En
2012,
Harmonic Generator retourne en Australie pour enregistrer son premier album à Melbourne avec les producteur Mark Opitz (AC/DC, The Angels,
Cold Chisel), et Colin Wynne (
Rose Tattoo). Et après une deuxième tournée australe, le groupe enregistre un clip et se prépare à sortir son premier opus,
When the Sun Goes Down.
Petit aparté :
The Datsuns (issu de Nouvelle Zélande et qui vient de faire son grand retour discographique), a sorti un EP intitulé justement
Harmonic Generator en 2003. Une petite source d’inspiration, les gars?
Retour à nos moutons.
Vu les groupes cités dans le pédigrée des producteurs, je pense que vous devriez déjà vous faire une idée de ce dans quoi vous allez coller vos petites oreilles fragiles. Tout simplement du bon vieux Rock N’ Roll légèrement typé 70‘s avec un son très moderne.
Dés l’ouverture de l’album et la montée en puissance du premier titre, on sait qu’on va s’en prendre plein la gueule. Un fond de Queen Of
The Stone Age (Nobody Dies), un poil de Heavy traditionnel à l’ancienne et à deux guitares, une once de Rock Sudiste (Rollin’
Free), un cheveu de
Thin Lizzy (
Dead on the
Ground) et on sera encore loin de tout se que vous pourrez trouver sur ce
When the Sun Goes Down.
Chez
Harmonic Generator, on aime le larsen et on en use pour ouvrir ses titres (
Rising Star, Bad Things). Niveau guitares, c’est ultra mélodique, sobrement technique au niveau des soli mais terriblement efficace. HG, c’est la preuve qu’il n’y a pas besoin d’en rajouter partout et de plomber les titres par du bla-bla baveux comme certains savent nous en pondre par quintaux. C’est propre, concis, jubilatoire et donc en un mot, Rock N Roll. Ca harmonise souvent et surtout, ça groove un max (Let the Bunny Dance, On Your Knees).
Et pour une fois la basse n’est pas en reste et nous fait un show à elle seule (
Rising Star, le coté Maidenien de
Dead on the
Ground, la touche funky et groovy sur On My Knees), ou en compagnie de la batterie (l’intro de
Fire). Le duo rythmique tient la baraque sobrement mais fermement permettant aux guitares de se lâcher complétement et en toute confiance. La maitrise technique est ici omniprésente.
Quelques titres sont plus classiques dans leur construction ou leur approche et se rapportent un peu au
Hard Rock des années 80 comme
Fire, avec ses choeurs et ses guitares non saturées à faire bander une radio US, On Your Knees, Let the Bunny Dance ou Get Away. Et lorsqu’on pense que le groupe a tout dit ou presque, Rollin’
Free arrive tout droit du désert du
Texas vous asséner une dose de Blues survitaminé plein de poils de barbe, de cambouis et de cactus. Et ce n’est pas la partie à l’Harmonica qui viendra nous contredire tellement elle colle admirablement au morceau.
Le chanteur posséde un organe puissant (eh oui Mesdemoiselles), ni trop aigu, ni trop grave qu’il module parfaitement suivant l’intensité ou l’émotion à donner au titre. Hargneux, sobre, vengeur mais toujours juste. Un poil d’effet vient souligner quelques couplets (Nobody Dies). On aurait aimé qu’il se lache peut être un peu plus ou tente une petite montée sur la partie scandée de
Rising Star qui relance le titre, juste pour voir de quoi il est capable et ce qu’il nous cache encore.
Les choeurs viennent appuyer les refrains avec conviction (On My Knees), ont leur existence propre (Get Away), et on les aurait aimés un peu plus velus sur Rollin’
Free, par exemple. Et cerise sur le gâteau, il n’y a pas de ballade mièvre et molle sur ce magnifique album...
Alors je ne sais pas si on va encore une fois nous vendre
Harmonic Generator comme étant le nouveau sauveur du Rock. Et bien sûr, comme d’habitude la réponse est non. Et alors? HG respire le Heavy Rock actuel, couillu, entrainant, sans fioritures. Ca transpire la sincérité, l’authenticité, les heures passées dans un local surchauffé à peaufiner les titres pour en tirer de quoi vous exploser la gueule en live. Ca sent l’alcool frelaté tombé d’un alambic de contrebande. le bitume qui fond sous le soleil et le kangourou grillé au barbecue.
Rock N Roll on vous dit les enfants, Rock N Roll...
Merci.
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