When Karma Comes Calling

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14/20
Nom du groupe Dogbane
Nom de l'album When Karma Comes Calling
Type Album
Date de parution 11 Mars 2015
Style MusicalDoom Metal
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Warlord 03:46
2. Dogbane 03:52
3. Karma 05:20
4. Deceiver 03:04
5. Calm Before the Swarm 04:15
6. Devil by the Horns 04:42
7. Apocynaceae 01:57
8. Free Spirit 03:41
9. Sands of Time 05:11
Total playing time 35:48

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Dogbane


Chronique @ AlonewithL

29 Septembre 2015

Through the sands of time, I will never die.

La mort est passée par là. Je ne vous parle pas de la mort que l’on voit grossièrement en couverture de la pochette du second album de « Dogbane », mais de la vraie mort, celle qui a emporté le guitariste David Ellenburg en 2012, et qui aurait pu clore définitivement l’avenir de cette formation de heavy doom de Caroline du Nord, après un seul album produit en 2011. Malgré tout, « Dogbane » a laissé le temps s’écouler, a mobilisé un remplaçant au poste de David, par le recrutement de Jeff Rinehart en 2013, pour ensuite s’atteler à un second volume dans les studios 5 à Greensboro. C’est ainsi que « When Karma Comes Calling » voit le jour, naturellement dédicacé à leur défunt ami David, de nouveau chez le label américain Heaven and Hell Records. On pourrait interpréter cela comme une leçon donnée à la grande faucheuse.

Si on s’en tenait à leur premier ouvrage, le « Residual Alcatrazz », datant de 2011, « Dogbane » laissait prétendre à un très modeste statut de groupe de troisième rang. Rien de proprement remarquable dans le heavy bateau d’un groupe qui s’employait pourtant à singer l’illustre « Trouble ». A écouter le premier titre qui vient de « When Karma Comes Calling », on découvre un groupe beaucoup plus affuté dans sa formule. Certes, la rythmique encaissée laisse quelque peu à désirer, même l’atmosphère est lourde, et surtout le groupe s’impose techniquement. On en retient un formidable solo entêtant sur ce « Warlord ». Un de ceux qui vous achève littéralement. La lead guitare nous sermonne de nouveau sur « Deceiver », découvrant en entame un côté stoner très plaisant, pour ensuite se rapprocher quelque peu d’un groupe comme « Manilla Road ». D’ailleurs, le chant de Jeff Neal est saisissant sur ce point.

Ce soupçon de nonchalance perceptible sur l’entame de « Deceiver » est multiplié par 100 sur le doom stoner du gras et farouche « Devil by the Horns », proche de l’esprit sympathique et relâché véhiculé par l’éponyme « Dogbane », même si ce dernier est quand même un peu redondant. Sur « Deceiver », la voix de Jeff et la musique ont effet de se trémousser lentement, de faire durer autant que possible le plaisir, jusqu’à un déchaînement final plus rock n’ roll. On est ici loin d’un morceau tranchant et déterminé comme « Free Spirit ». Là, tout le sérieux se ressent dans ses riffs froids, rapides et implacables. Cette rigidité n’empêche pas les instruments de dominer le chant, relégué au second plan. On se rapproche donc d’un authentique doom metal, et pourra faire la paire avec le ténébreux « Karma », dont on découvre le son épais et son imprégnation de la musique de « Trouble ». En cela on sent poindre aussi de la redondance, et c’est vrai que l’action des guitares retient l’intérêt.

Une ambiance morbide identique est servie pour l’instrumental ou plutôt l’interlude « Apocynaceae », sans toutefois proposer de véritable jeu. Il sert plutôt pour l’auditeur de pause pour souffler, un peu comme ces extraits de radio ou de journal télé, que l’on a l’occasion d’écouter sur divers morceaux, histoire d’espacer les titres ou de donner une aura apocalyptique, comme c’est le cas sur « Calm Before the Swarm », intrigant par ses à-coups raides en entame et un style volontiers plus proche du légendaire « Pentagram ». C’est surtout vrai pour sa première moitié, car par la suite un solo stoner remarquable vient s’y incruster. Le groupe de Bobby Liebling est de nouveau de la fête pour le morceau « Sands of Time », même si le riffing produit par « Dogbane » est un peu plus haché. La pression est cependant détendue lors du refrain. Un refrain saisissant, lent, mais revêtant quelque chose de spirituel.

« The scarab is the key, to eternal life
Through the sands of time, I will never die »

Voilà la grande faucheuse prévenue. Qu’il entende ce message du fin fond du désert. « Dogbane », suite à la mort regrettée de son guitariste, David Ellenburg, n’a pas eu l’intention de raccrocher, bien au contraire, ils ont formé un bloc soudé. Après un premier album assez bancal, le style du groupe s’est raffermi, proposant une musique élaborée, des solos divins. On s’aperçoit qu’ils ont pris de la bouteille, qu’ils ont affiné leur style, même si pas mal de travail est encore à produire pour viser l’éternité. La partie rythmique serait la plus en souffrance sur le volume. Il y a un vrai fossé qualitatif qui sépare la guitare rythmique de la lead. La batterie est également un point faible, car trop discrète. Ces défauts sont toutefois mineurs pour éclipser la performance de « Dogbane » sur ce second album. On peut l’envisager désormais comme un acteur sérieux de la scène. Pourtant, la mort avait choisi de monter le cheval noir de la famine.

14/20

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