Contrairement à
Jim Matheos (le guitariste et leader du groupe
Fates Warning), mis en vedette en mai dernier, avec "
Winter Ethereal" le deuxième album du duo
Metal Progressif en duo avec Arch / Matheos, le chanteur Ray Alder (
Fates Warning,
Engine et ex-
Redemption), lui s'essaye à l'exercice en solo en nous proposant un premier album intitulé
What the Water Wants, aux références proches de celles de
Fates Warning, mais en moins technique et beaucoup plus axé sur le chant.
Le casting réuni autour de notre homme ne laisse aucun doute sur l'intérêt que porteront les amateurs du genre
Metal et Rock Progressif, à
What the Water Wants. À commencer, par l'espagnol
Tony Hernando (
Saratoga,
Lords Of Black,
Restless Spirits) à la guitare et la basse, Mike Abdow (
Fates Warning) à la deuxième guitare et Craig Anderson (
Ignite,
Crescent Shield). Sans oublier une mise en son aux petits oignons signée Hernando en étroite collaboration avec le producteur multi-instrumentiste Simone Mularoni (
Rhapsody,
Michael Romeo,
DGM) au mixage.
Au gré de l'écoute nous naviguerons souvent sur un registre mid-tempo, voir lent. En témoigne "Some Days", "The
Road" au chant mélancolique et à l'atmosphère cotonneuse, soutenu de subtiles arpèges de guitares aériennes, gimmick que l'on retrouvera sur le lancinant "Under
Dark Slies", et le rampant "The
Killing Floor" à la basse claquante. Ou alors sur le médium "
Lost" avec son refrain hurlé et incursion de guitares au feeling certain.
Alors, même si le chant facilement reconnaissable et lancinant de Ray domine presque tous les titres de l'opus, le groupe nous gratifiera de quelques titres forts aux interventions de guitares flamboyantes, à commencer par "Shine" et sa batterie en polyrythmie, le percutant "A Beautiful Lie" au refrain entêtant, ou alors "Wait", au magnifique refrain, soutenu de guitares à la fois dynamiques et mélodieuses.
Quant à "
Crown of
Thorns", "Under
Dark Skies" et l'éponyme, votre illustre serviteur les rangera parmi les chansons les plus redondantes, pour ne pas dire mielleuses de l'opus, la faute sans doute à un chant assez plaintif, voire une instrumentation manquant singulièrement de relief et de substance.
Malgré d'excellents morceaux, percutants, exécutés de main de maître ainsi qu'une production impeccable, "What the Water Want" ne parviendra cependant à tenir qu'à moitié ses promesses, la cause à un certain manque de prise de risque, de variété et de moment forts. Les fans de Ray Alder et ceux qui apprécient les chansons où l'émotion prime sur la technique seront ravis, les autres qui s'attendaient à un album de
Metal Progressif alambiqué dans la veine de
Fates Warning et
Redemption passeront leur chemin !
Bref un album pas vraiment mémorable, mais qui s'écoute agréablement, enfin à condition d'apprécier le chant si particulier de Ray Alder.
Merci Frozenheart pour ta chronique, j'aime beaucoup la voie de Ray Alder, mais j'irais jeté une oreille au cas ou? Si non merci, tu m'éviteras une déception.
Merci pour la chronique, je connais pas trop Fates Warning, si ce n'est que croise le nom du groupe depuis des années. Sur le morceau en vidéo, musicalement, j'ai trouvé ça très moderne, dans bon sens du terme, mais la voix d'Adler un peu décalée.
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