Wengan

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7/20
Nom du groupe Grimtotem
Nom de l'album Wengan
Type Demo
Date de parution 18 Fevrier 2014
Style MusicalBlack Folklorique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Intro 00:58
2. Battle of the Centuries 03:58
3. Kuruf 00:27
4. Kuralaba 04:41
5. Leftraru I (RaqCö Ñi Kuyllen) 04:09
6. Leftraru II 05:28
7. Nativa (Raqcö Ñi Küyen) 01:49
Total playing time 21:30

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Grimtotem


Chronique @ AlonewithL

19 Août 2014

Grimtotem vous fera aimer manger des conserves de condor.

Né en 2011, de la volonté de José Oviedo et Victor Merino, « Grimtotem » peut se définir comme l’un des rares groupes metal se consacrant à la culture mapuche (peuplade autochtone vivant à cheval entre le centre du Chili et l’Argentine). Ils complètent assez vite leur line-up dans le but de composer et de faire quelques concerts, et font le choix d’une growleuse/guitariste avec Carolina Rebolledo. Après quelques changements de line-up la formation s’attèle à l’enregistrement maison d’une première démo intitulée « Wengan ». Bien que le peuple mapuche soit un peuple fier et farouche, qui a su opposer résistance aux conquérants espagnols, il n’est pas certain que « Grimtotem » leur fasse un brillant hommage avec leur démo. Le résultat est très éloigné des attentes que l’on pourrait en avoir, même pour un premier jet.

L’introduction est somme toute assez classique dans la forme. On nous propose un univers tumultueux, un voyage dans le temps. Au milieu de l’orage, nous percevons les bruits sourds d’une corne de brume, un peu du folklore mapuche, ajouté au son de la guimbarde. Cet entremêlement quelque peu bazar se termine étonnamment par une sèche explosion. Signal puissant qui indique à l’auditeur un passage vers ce que le groupe a de plus concret à offrir. Enfin, question de parler. C’est réellement à partir de ce moment qu’il y aura des grincements de dents. Le metal de « Grimtotem » s’illustre de la plus pénible des manières, extraordinairement étouffé et pauvre techniquement. C’est une espèce de black mélodique suffoquant et criant famine. « Battle of the Centuries » et « Kuralaba » en sont les pires représentations. Nous trouverons parfois choquant d’entendre des battements synthétiques, comme si le batteur présent ne se contentait que de cogner anarchiquement ses cymbales, et que le restant ne sortait d’une boîte à rythmes. Le semi growl de Carolina est perturbant par sa virilité, mais n’en reste pas moins inefficace pour autant.

« Kuralaba » est une monstruosité cacophonique. On peut à la limite imaginer la vandalisation et le pillage d’une conserverie. Toute cette profusion de ferraille que l’on secoue se situe bien loin du folklore traditionnel mapuche. En ce qui concerne la part metal (boîtes de conserves) du produit, on aura un petit effort de fait pour « Leftraru II ». Nous arriverons enfin à percevoir du black pagan dans les riffs et une très légère ambiance atmosphérique en provenance des claviers. Loin de le savourer, c’est tout aussi piteux, en totale disproportion par rapport à la partie purement folklorique de la démo représentée par le très court vent glacial de « Kuruf », la torpeur, le vertige procurés par les flûtes andines sur « Nativa », mais surtout par un intéressant « Leftraru I ». On y perçoit un folklore acoustique d’une richesse et d’une sensibilité acceptable, qui est cependant dénaturé par la trop grande présence de la guimbarde. Les éléments de la nature, que l’on devine luxuriante, sont placés là aux côtés d’activités humaines. Ainsi, nous entendrons les hommes travailler le fer, chasser au fusil et couper des arbres à la tronçonneuse. Ah ! Si seulement on avait placé la tronçonneuse à la place des guitares électriques sur ce « Wengan ».

La démo « Wengan » est certes un premier brouillon de cette formation, que l’on devine inexpérimentée. Il y a bien entendu l’originalité du fait de traiter de la culture mapuche. Et nous savons tous que le metal folklorique amérindien est une chose rare. Cependant, l’auditeur ne va pas se contenter de quelques éléments pittoresques, car c’est à la musique elle-même qu’il va s’intéresser. Il faut bien reconnaître que celle de « Grimtotem » est misérable, sans le moindre relief. Seules les interludes folkloriques méritent d’être sauvées, et encore. Cette part traditionnelle ne semble pas suffisamment exploitée, écartée d’ailleurs des manifestations peu flatteuses du metal enroué et tapageur de la formation chilienne. « Grimtotem » vous fera aimer manger des conserves de condor.

07/20

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