Weltenwanderer

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14/20
Nom du groupe A Land Beyond The Sea
Nom de l'album Weltenwanderer
Type EP
Date de parution 27 Juin 2013
Produit par Ulf Scheel
Enregistré à Pivo Studio
Style MusicalBlack Mélodique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Seafarer
 09:16
2.
 Landtaker
 07:36
3.
 I.N.R.I. Conqueror
 07:06
4.
 Survivor
 08:32

Durée totale : 32:30

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A Land Beyond The Sea


Chronique @ Matai

15 Août 2013

Un voyage au sein des textes coloniaux

Les différents mythes, légendes et autres faits historiques ont souvent été relatés dans le metal. Les histoires de conquêtes, les vikings, les celtes et autres civilisations anciennes, ont toujours su passionner bon nombre de groupes désireux de les mettre en musique. Mais il est une thématique que peu de formation ont exploité, à savoir les textes coloniaux. Ces rédactions prennent plusieurs formes : lettres, journaux de bord ou encore récits à la limite du romanesque. Leurs auteurs décrivent à la fois les paysages mais aussi les rencontres avec les indigènes sans oublier les actes de barbarie, la cruauté de la colonisation et de la christianisation. C’est de cela que parlent les Finlandais d’A Land Beyond The Sea. Un nom de groupe hors du commun mais très représentatif du contenu de leur musique. Le sextet s’attache tout particulièrement aux ravages de la colonisation. L’EP, « Weltenwanderer », est le début d’un tout centré sur les voyages des hommes sur des terres étrangères (d’où la mappemonde de 1564 d’Abraham Ortelius en guise de pochette) et se focalise sur le peuple Aruba dans les Caraïbes, comme en témoignent les images de peintures pariétales dans le livret.

Pour dépeindre cela, A Land Beyond The Sea officie dans un black mélodique rageur et lourd, mené par un duo de guitare. Le premier titre, « Seafarer » nous transporte sur un bateau vers de nouvelles contrées. Bruits des vagues, des cordes, des voiles mais aussi des cloches, on nous embarque au son du didgeridoo du chanteur/guitariste Nikolas Sellheim. Les guitares nous lancent ensuite des offensives sans un répit le temps de neuf minutes. Les paroles sont centrées sur la mentalité du voyageur, rêvant d’aventure, de nouveauté et de réalisation de soi. Les vocaux alternent chant black, growl et cris rageurs. On sent plus d'aisance de la part du groupe dans le registre du growl death car le chant black manque de maîtrise et est quelque peu faible (il faut savoir qu'il y a trois chanteurs). La qualité des guitares et les mélodies nous permettent de nous concentrer sur autre chose. Les neufs minutes sont le reflet d’un voyage long qui prend des mois et qui ne se passe pas sans embuches. Les alternances de passages reflètent à la fois la pensée du voyageur et son envie d’aller de l’avant, lors des moments les plus mélodiques, parfois soutenus par du clavier, mais aussi les dangers de la mer, lorsque le rythme s’accélère et que le chant rageur domine.

Les titres sont très longs puisqu’ils dépassent tous les sept minutes. Tout comme un voyage maritime, il faut s’accrocher, tenir la barre et ne pas perdre le nord. « Landtaker » montre une facette plus guerrière puisqu’il s’agit du moment où les colonisateurs mettent pied à terre. Les riffs épiques sont plus nombreux ainsi que les blasts. La mélodie est aussi de la partie pour nous montrer différentes humeurs. Des touches modernes font aussi leur apparition avec des touches électroniques permettant d’enchaîner sur une autre ambiance. Mais c’est surtout sur « I.N.R.I. Conqueror » qu’A Land Beyond The Sea montre une facette plus sombre de sa musique. Ici c’est un combat pour la survie côté indigène, et un combat pour les terres côté conquérants. Le black des Finlandais devient alors plus rageur et plus féroce. On image les affrontements à mesure que les riffs black s’enchaînent. Dommage, une fois encore, que le chant black de Nikola ne soit pas totalement à la hauteur. On perd en immersion. Le chant clair non plus n’est pas totalement réussi. Le groupe a toutefois le mérite de varier les moments et ne pas proposer tout le temps la même chose. Il diversifie les chants, les ambiances et n’oublie pas de nous offrir des samples d’océan ou de la nature.

Après trois titres aussi bien fournis, « Survivor » perd en intensité car trop proche des morceaux précédents. Cependant, il ne présage que du bon pour la suite car cet EP – même cet album – est de qualité et nous fait découvrir une part de l’histoire que nous ne connaissons pas vraiment. Les colonisations ont toutes le même visage, montrant à la fois l’excitation du voyage, l’émerveillement vis-à-vis de l’inconnu, les tentatives de domination puis de capture, jusqu’aux batailles inévitables entre Ancien et Nouveau Monde. A Land Beyond The Sea mélange cela très bien dans un black mélodique bien produit, un peu long et avec, encore une fois, des défauts dans les vocaux.

2 Commentaires

4 J'aime

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=XGV= - 16 Août 2013: Une description qui fait vraiment envie. Moi qui aime les groupes qui traitent de l'histoire, je suis assez curieux de voir ce qu'à à offrir le groupe.

Je suppose que ça s'achète sur le site du groupe ?
svad - 17 Août 2013: Belle chronique, qui donne envie de se pencher dessus, surtout quand on aime, tout comme XGV, l'Histoire mise en lien avec la musique.
Merci à toi.
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