Welcome to the Machine

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12/20
Nom du groupe Death Emitting Diode
Nom de l'album Welcome to the Machine
Type Album
Date de parution 2009
Style MusicalCyber Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Welcome to the Machine
2. Password
3. Death Emitting Diode
4. Centurion
5. Elite
6. Nexus
7. Machine God
8. Password (Encrypted)

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Death Emitting Diode


Chronique @ Matai

15 Fevrier 2012

Kitch et volontairement retro, DED signe un petit OVNI cyber metallique

Le Royaume Uni aura toujours fait parler de lui dans le domaine musical, que ce soit en matière de rock, de pop ou de New Wave, si bien que des tas de groupes auront émergé d'années en années. Si les styles très électroniques dans l'esprit peuvent s'avérer incompatible avec le metal pour certains, il s'avère que d'autres arrivent à faire une fusion de tout cela afin de créer un son très étrange et inhabituel.

Les Britanniques de Death Emitting Diode, formation basée autour de Nexus et de Centurion, a pris le défi et fait du neuf avec du vieux, s'appropriant un son volontairement retro, kitch et très année 80 dans les synthétiseurs. Mélangé à des guitares saturées et des nappes de claviers futuristes et robotiques, cela nous donne un cyber metal étonnant et racé, ayant l'audace d'innover, sans non plus être extraordinaire.

Le nom du groupe est basé sur le concept de la DEL (diode électroluminescente) que l'on traduit en anglais par « light-emitting diode ». Si on suit la même logique, Death Emitting Diode (DED) serait un néologisme pour parler d'une diode émettrice de mort, cette diode pouvant s'apparenter aux technologies actuelles. Nous nous retrouvons de nouveau avec un concept pessimiste sur la machine se retournant contre son créateur pour éventuellement le détruire ou le déshumaniser. Classique.

DED se distingue des autres formations cyber metal par sa façon d'appréhender le genre. En effet, si en général on se retrouve avec du metal teinté d'électro, ici c'est plutôt l'inverse, c'est à dire de l'électro made in eighties qui se trouve teinté d'éléments metal. Alors il ne faut pas s'attendre à quelque chose d'agressif dans l'esprit ou de très basé sur les guitares. L'ouverture et éponyme « Welcome to the Machine » pose bien le décor avec son ensemble très technologique et retro, les guitares étant saturées en arrière plan, le rythme bien mécanique et kitch, et la voix traficotéé à la l'image d'une machine.

C'est en effet un voyage auprès de machines que l'auditeur effectue. La série des « Password » nous le prouve bien avec sa mélodie électronique entêtante et ces guitares lançant des offensives. On reste pas loin de la new wave anglaise de temps en temps, proche des Pet Shop Boys, entre autres, mais avec cette ambiance sombre (« Death Emitting Diode ») et hautement synthétique et futuriste et ces relents metal en prime, même s'ils ne sont pas très omniprésents. « Centurion » ou « Nexus » par exemple (reprenant les pseudos du duo) s'assimilent aisément à une synth pop aux guitares saturées et distordues, mais avec une mélodie très prenante.

Toutefois, le côté retro et bien kitch reste poussé à son paroxysme dans toutes les facettes de la musique de DED, ce qui reste assez perturbant surtout quand les mêmes sons tendent à revenir assez régulièrement. Certes, les nappes de claviers posent une certaine ambiance froide et synthétique, mais il aurait fallu varier le propos. De même pour la voix qui, bien qu'adaptée au concept, peine à ressortir agréablement. Comprenez que les fausses notes sont parfois de la partie, comme sur « Elite » ou « Machine God ». Enfin, la pochette rappelle les vieux groupes du genre et leur manie de s'afficher, barbouillés de symboles bizarres (ici, il s'agit d'un circuit électrique).

Tout a été dit. Death Emitting Diode nous fournit un premier album manquant encore un peu de panache, malgré une certaine personnalité. Approximatif, retro, très synthétique, et machinisé (le terme « machine » doit être prononcé une dizaine de fois dans chaque morceau), « Welcome to the Machine » attirera les nostalgiques, repoussera les amateurs de modernités mais attisera sans aucun doute la curiosité des plus éclectiques, malgré ses défauts.

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