Welcome Apocalypse

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16/20
Nom du groupe Asphodelia
Nom de l'album Welcome Apocalypse
Type Album
Date de parution 20 Avril 2018
Labels Mighty Music
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 Welcome Apocalypse
 04:41
2.
 Cassandra
 03:44
3.
 Alive
 04:53
4.
 Blackout
 03:28
5.
 Heroes
 04:54
6.
 Secret War
 05:58
7.
 Behind a Smile
 06:08
8.
 Dust
 06:23
9.
 Mirror Mirror
 03:00
10.
 Like Water
 04:59
11.
 The Show
 04:41
12.
 Flowers of Evil
 05:29

Bonus
13.
 With or without You
 03:50

Durée totale : 01:02:08

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Asphodelia


Chronique @ ericb4

21 Décembre 2018

Une proposition forte et audacieuse signée par la formation trans-alpine...

Nouvel entrant dans l'univers metal symphonique à chant féminin, ce jeune quintet italien originaire de Foggia jouerait d'ores et déjà les redoutables outsiders, et ce, deux ans à peine suite à sa création, en 2016. A la tête d'un encourageant EP dénommé « Vengeance » (2016) et ayant participé à d'importants événements, dont le Female Metal Voices Tour Russia 2017, auprès de Sirenia, The Agonist et Cellar Darling, nos acolytes auraient le vent en poupe. Aussi, décidèrent-ils d'intensifier leurs efforts, investissant les studios une année durant, accouchant alors de leur tout premier album full length répondant au nom de « Welcome Apocalypse » ; une galette généreuse de ses 62 minutes, sortie en 2018 via le prolifique label danois Mighty Music. Indice révélateur d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de la formation trans-alpine...

A bord du vaisseau amiral, nous accueillent la frontwoman, claviériste et parolière Samuela Fuiani et le guitariste et parolier Ruggero Doronzo, cofondateurs du projet, rapidement rejoints par le bassiste Davide Ricciardi, le guitariste Gianni Colonna (ex-Incinerator, ex-Social Mayhem) et le batteur Giuseppe Centonza (Wicked Dream, ex-Nereid). De cette étroite collaboration émane une œuvre metal symphonique à la fois saillante et énigmatique, aussi troublante qu'évanescente, aux enchaînements inter-pistes sécurisés, se singularisant de par son orientation dark gothique. Aussi, des sources d'influence aussi diverses que Lacuna Coil, Evanescence, Ravenscry, We Are The Fallen, Autumn, The Flaw, ou encore One Without ne sauraient être éludées.

De ce projet où se mêlent orchestrations et choeurs samplés, vibes orientalisantes, en émanent des thématiques aussi fondamentales que la dualité entre la vie et la mort, la fuite du temps, l'au-delà, la misère de la condition humaine. Ce faisant, on effeuille une rondelle aux arrangements orchestraux de bonne facture et témoignant d'un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation, signé Stefano Morabito (guitariste du groupe death metal italien Eyeconoclast). Avec la participation d'Andrea Cislaghi (chanteur du combo metal gothique italien Macbeth) sur l'un des titres. Nos cinq valeureux gladiateurs auraient donc mis les petits plats dans les grands...

Au moment où il intensifie le rythme de ses frappes, le groupe trouve sans mal les clés pour nous rallier à sa cause. Aussi le tympan sera-t-il irrémédiablement aspiré par les ensorcelantes séries d'accords échappées du tubesque up tempo « Heroes », dans la lignée de The Flaw. Infiltré par les sulfureuses volutes de la sirène, ce hit en puissance émanant de l'introductif EP ne tardera pas à décocher ses couplets bien customisés que relayent des refrains certes convenus mais d'une efficacité redoutable. Dans cette énergie, « Mirror Mirror » nous happe à la fois par ses riffs crochetés et une sente mélodique pétrie d'élégance tout en nous interpellant par ses soudaines accélérations. Un tantinet moins nerveux mais tout aussi impactant, l'entraînant « Dust », quant à lui, imposera un duo mixte en voix de contraste des plus saisissants, les angéliques inflexions de la belle alternant avec les growls caverneux de la bête incarnée par Andrea Cislaghi.

Dans ses passages à la tonicité un poil plus mesurée, la troupe parvient là encore à encenser le pavillon. Ainsi, on ne résistera que malaisément aux truculents harmoniques et aux riffs en tirs en rafale de « Welcome Apocalypse » ; mid tempo progressif et syncopé dans le sillage de Ravenscry, pourvu de refrains immersifs à souhait et mis en habits de lumière par les cristallines inflexions de la belle. Dans cette mouvance, si l'on retiendra « Cassandra » tout comme « Secret War » qui, dans l'ombre de We Are The Fallen, délivrent tous deux leurs couplets headbangants et de sidérantes montées en régime, on ne résistera pas davantage aux entêtants refrains de l'échevelant « The Show ». Et comment esquiver l'onde vibratoire générée par le mid tempo progressif « Like Water », effort que n'auraient renié ni Autumn ni Lacuna Coil ? Peut-être bien la pépite de l'opus...

Lorsqu'il se fait plus tendre, le combo italien nous livre ses mots bleus les plus sensibles, générant alors d'un battement de cils la petite larme au coin de l'oeil. Ce qu'illustre, d'une part, la touchante power ballade progressive « Blackout », à mi-chemin entre Evanescence et Autumn. Conjuguant de délicats arpèges au piano, une violoneuse assise instrumentale, des riffs émoussés et les magnétiques patines de la maîtresse de cérémonie, cet instant de félicité n'aura nullement tari d'arguments pour faire plier l'échine aux âmes les plus rétives. D'autre part, « Behind a Smile » se pose telle une fondante ballade romantique aux airs d'un Evanescence des premiers émois. Lorsque s'épaissit le corps orchestral, la charge émotionnelle délivrée est telle que toute tentative de résistance s'avérera bien vaine. Bref, un instant privilégié voué à rester durablement gravé dans les mémoires. Enfin, le ''lacunacoilesque'' et enveloppant low tempo « Flowers of Evil » ne tardera pas à dérouler le tapis rouge, nous lovant dans un bain orchestral aux doux remous. A la belle, eu égard à ses félines inflexions, d'achever de nous convaincre de poursuivre notre route jusqu'à son terme...

Parfois, le combo se plaît à diversifier ses ambiances comme ses sources, dont une savoureuse offrande à la clé. Aussi sera-t-on irrésistiblement attiré par l'atmosphère chatoyante et la lumière mordorée de l'orientalisant mid tempo syncopé « Alive » qui, dans le sillage de Lacuna Coil, se révélera propice au total enivrement de nos sens. Dans cette quête d'élargissement du champ des possibles, le groupe nous livre une version transfigurée de « With or without You », titre emblématique de U2, extrait de leur album « The Joshua Tree » (1987). Délicatement ''métallisé'', ce manifeste à la mélodicité un poil linéarisée bénéficie toutefois d'arrangements d'excellente facture, de sonorités alternatives et judicieusement articulées qui fondent toute l'originalité de cette mouture.

A l'issue de notre périple, un agréable sentiment de plénitude nous étreint. C'est dire que le désir d'y revenir dévorera assurément le chaland aussitôt les dernières mesures du brûlot envolées. Pour son premier effort de longue durée, le combo italien a donc réussi le pari de maintenir l'attention constante de bout en bout de leur frondeur et troublant méfait. A la fois diversifié sur les plans atmosphérique et vocal, rythmiquement équilibré, sortant parfois des sentiers battus de leur registre metal d'affiliation, témoignant déjà d'une belle épaisseur artistique, le pléthorique message musical ne manque nullement d'arguments pour faire face à une concurrence galopante. Bref, une proposition forte et audacieuse signée par la formation trans-alpine...

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