Weedsconsin

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20/20
Nom du groupe Bongzilla
Nom de l'album Weedsconsin
Type Album
Date de parution 20 Avril 2021
Style MusicalDoom Sludge
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Sundae Driver
 04:32
2.
 Free the Weed
 06:12
3.
 Space Rock
 10:29
4.
 The Weedeater
 00:35
5.
 Earth Bong / Smoked / Mags Bags
 15:23
6.
 Gummies
 06:21

Durée totale : 43:32

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Bongzilla


Chronique @ Armel_Avry

20 Avril 2021

Retour gagnant

Tout comme le titan aquatique japonais, Bongzilla et son stoner-doom sont restés pendant de longues années en sommeil, attendant l'occasion propice pour se réveiller et propager ses ondes cannabiques sur une humanité trop mièvre.
Créée en 1995 dans le Wisconsin par des amateurs éclairés de la Weed, ces derniers vont, le long de 4 albums, un live et un nombre élevé de splits/EP/singles, en chanter les louanges et faire aboutir sa légalisation. Le groupe reste actif scéniquement jusqu'en 2009 avant de prendre une pause sans durée déterminée.

Reprenant du service en 2015 avec le line-up de l'album "Gateway" (Muleboy : guitare et chant, Magma : batterie, Spanky : guitare et Cooter Brown : basse), Bongzilla va écumer de nombreux festivals aux États-Unis et en Europe (dont les fameux DesertFest) et commence à écrire de nouveaux titres. Cooter Brown quittant l'aventure, le groupe continue en trio enregistre plusieurs projets sous la houlette de John Hopkins et se rapproche du label italien Heavy Psych Sounds pour la sortie de leur 5ème album, "Weedsconsin" (qui en profite pour rééditer en vinyle les autres albums).

Comme son titre l'indique, le groupe a gardé intacte son obsession pour la marijuana et le stoner-doom. Et il suffit de quelques secondes du premier morceau, "Sundae Driver", pour se faire happer par l'ambiance musicale proposée. Une grosse basse fuzzée et baveuse, une guitare pachydermique, une batterie lourde et subtile et une voix éraillée après avoir enchainé des bongs des années durant. La puissance des riffs s'allie avec le côté martial et fouillée de la batterie, qui propose de nombreuses enjolivures rythmiques (jeu sur les cymbales, syncopes ...). L'accélération de fin de titre sert de base d'envol à un joli solo de guitare. Comme la variété d'herbe éponyme, ce titre vous fait sentir calme, redynamisé et somme toute heureux.

La fumée s'épaissit encore sur "Free the Weed", Muleboy y réclamant avec force vociférations la légalisation générale (le Wisconsin ne l'ayant as encore approuvée). Il faut attendre la moitié du morceau pour un adoucissement succin et l'enchainement de plans qui vont groover de plus en plus.
Fatigués par cette débauche d'énergie, nos gaillards prennent leur temps sur la massive "Space Rock" qui fait seulement tourner deux plans sur sa durée conséquente (10 minutes). Mais le groupe sait y faire pour lentement faire monter la tension et rendre le titre captivant et hypnotique. Sans doute le titre le mieux roulé de la galette. L'instrumental "Gummies" reprend l'idée du riff en boucle un peu plus loin (un des crédos de Bongzilla), ponctué de rires niais mais qui peine un peu à garder intacte l'attention de l'auditeur.

L'inhalation de tant de psychotropes plonge le trio dans un état second, où ressort l'idée de"Earth Bong/Smoked/Mags Bags". Long morceau progressif de 15 minutes qui s'articule en 3 parties distinctes, il fournit, pour le groupe, la preuve d'une certaine maestria dans la composition et la technique instrumentale. Tout y sonne évident, bien agencé, pesé au gramme près. Le genre de titre qui peut servir de rampe de décollage, même vautré sur son canapé. Soulignons le soin apporté à la production et le mastering (Carl Staff), apportant l'enrobage sonore adéquat.

Ayant le sens du détail, le label sort l'album sort le 20 avril (420 pour les Américains), jour de l'année où est célébrée mondialement la consommation du cannabis. La plante est naturellement reprise, sous une forme lovecraftienne, sur l'artwork signé Eli Quinn, originaire lui aussi du Wisconsin.

"Weedsconsin" est un album que je qualifie d'attachant, certes non dépourvu de défaut, mais façonné avec une passion qui se ressent au fil des titres. Le genre d'album qui détend après une grosse journée bien chargée et qui, évidemment, n'a nul besoin d'être écouté dans un état second pour en apprécier la valeur. Un retour gagnant pour ces vétérans.

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