Weaksaw

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12/20
Nom du groupe Weaksaw
Nom de l'album Weaksaw
Type Album
Date de parution Décembre 2011
Style MusicalNeo Thrash
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Intro
2. Oil Sick
3. Advertising
4. The Maze
5. Dystopian City
6. Blemishes
7. Rattlesnake Redemption
8. Unconscious
9. The Adler Fall
10. Kingdom of Light

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Weaksaw


Chronique @ Eternalis

01 Décembre 2011

WeaksaW [...] a du mal à s’émanciper de ses influences...

Une petite ritournelle...vous savez ces airs que l’on entend encore et encore, qui se répètent dans le temps, changent d’interprètes, de sonorités et d’ambiances au fil des années mais se veulent au final rigoureusement identiques dans le fond.

Que ce soit des comptines ou des mélodies bien plus véloces ou inscrites dans une roche bien plus dure, le constat est similaire : la créativité se meurt inlassablement au profit de la facilité...
Sans jeter la pierre à quiconque, la scène metal est aujourd’hui le théâtre de révolutions musicales et avant-gardistes autant que d’une certaine fainéantise, d’effets de mode internes qui provoquent la naissance de centaines de clones à travers le monde, se confinant à répéter des formules déjà éculées, que ce soit dans le heavy, le metal extrême ou moderne des années 2000, ciblant un public souvent plus jeune et avide des Lamb of God, Hatesphere ou autres Killswitch Engage.

Weaksaw avec son premier album éponyme renforce encore un peu plus ce constat.
Non pas que ce soit plus mal fait qu’un autre « jeune » groupe officiant dans un metal moderne lourd, syncopé, violent et brut, mais simplement que cela s’affiche dans une moyenne tellement orchestrée et respectueuse d’un cahier des charges établi que ça en devient sincèrement lassant.
Musicalement, les montpelliérains sont plutôt bien armés, ils affichent un niveau technique très intéressant, une production excellente bien qu’un peu trop monolithique ne laissant pas aérer la musique et lui conférer une émotion mais faiblissent particulièrement lorsque l’on évoque la composition de l’album.

Car il est certain que Weaksaw pêche dans ce domaine, ne faisant que trop peu frissonner l’oreille ou retenir l’attention à l’aide d’un riff, d’un plan, d’une mélodie ou d’une ligne de chant qui permettrait au groupe de sortir de la masse et de se forger un tant soit peu de personnalité.
"Oil Sick" déboule après l’introduction dans une pure veine thrash moderne, doté d’une double pédale mitraillette, d’un riff syncopé très « Texturiens » et d’une ligne vocale extrême sans énormément de relief. Le morceau est violent et sans compromis, à l’instar des breaks bien plus techniques à la guitare, mais étrangement, la magie ne prend pas. Le morceau en est dépourvu.
Que dire exactement ? Oui la production est bonne, la technique aussi mais le morceau est au final cruellement plat, sans envergure ni créativité. On se retrouve avec un titre ressemblant en tout point à la masse de groupes qui jouent la même chose, sans distinction, sans petit plus, sans personnalité.
Le mot est donné. Personnalité.

Weaksaw en manque férocement. Il ne faut pas douter de la passion de ces jeunes musiciens, ni de la foi qu’ils ont envers leur musique, mais il y a simplement une différence entre ce qu’ils pensent avoir entre les mains et ce que l’auditeur, sans apriori, entend de l’album.
Les morceaux s’enchainent, Tristan ne module que très peu son chant, forcément arraché mais manquant véritablement de relief, de cette sensation viscérale de haine ou de folie qui transforme les hurlements d’un Jens Kidman ou d’un Greg Puciato en déferlements de schizophrénie, de démence et d’émotions, aussi négatives ou folles soient-elles.
"Dystopian City" tente bien de proposer des atmosphères différentes, des riffs plus atmosphériques et une texture vocale globalement plus maladive, mais là où cela se trouve musicalement cohérent, le chant ne suit pas. Ne convainc pas. On ressent cette envie d’apporter des idées, mais l’ensemble est trop souvent bancal et retombe dans des travers trop traditionnels, comme si les montpelliérains avaient peur de s’échapper vers des contrées trop novatrices, peur d’être en terrain inconnu. "Rattlesnake Redemption" démontre cet état de fait en ne proposant presque rien à l’auditeur, se complaisant dans des riffs passe-partout déjà entendu des millions de fois, pas forcément simple à jouer, mais qui ne surprennent plus personne, et qui provoquent même l’effet inverse, c’est-à-dire une lassitude, un énervement d’entendre toujours et encore la même chose.

Il est inutile de faire un rapport détaillé track by track, ce sentiment global émane de la totalité du disque, et non pas de titres éparses. C’est dans son entité que Weaksaw pêche et a du mal à s’émanciper autant de ses influences que de certaines facilités de style.
Certes, il s’agit d’un premier disque et le groupe a encore de quoi grandir. Ils ont les armes techniquement pour faire de belles choses à l’avenir, mais il faudra qu’ils prennent des risques et surtout qu’ils quittent une scène déjà surpeuplée qui n’a aujourd’hui que faire d’un ersatz de plus...

14 Commentaires

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Hellsheimer - 02 Décembre 2011: @McGre : Si mais c'était de l'humour :-)
 
Eskha - 02 Décembre 2011: Perso, ça me suffit pour remettre en cause l'objectivité de ta critique (il est vrai que crédibilité était un mot un peu fort). La moindre des choses, c'est d'être impartial et juste, il est donc dommage que parce que ce genre est "à la mode" et que ça te gave un peu, que la sanction tombe sur un groupe random... Après j'ai pas vocation à t'apprendre ton boulot non plus, entendons nous bien ! xP

M'enfin, tant que j'ai pas pu me faire une écoute, je ne te jette pas la pierre pour le contenu de la critique. Merci pour la réponse rapide en tout cas ! :)
Gloryholl - 03 Décembre 2011: "Mode" ou pas "mode" ... Je ne pense pas que ce soit un problème de style ... Juste un problème d’originalité pour que le groupe sorte du lot.
Je parle en connaissance de cause, j'ai eu la possibilité d'écouter l'album.

Il leur manque le petit truc qui me fera réécouter le disque dans quelques mois, voire quelques années.

La critique est là pour être constructive afin de s'améliorer ... Je ne comprendrais surement jamais les artistes qui n'y voit que le côté négatif. L'objectif dans la vie, c'est de toujours faire mieux ou alors stagner ?! Moi, personnellement, je préfère toujours voir plus loin !
CaitiffChoir - 03 Décembre 2011: Avant dernière ligne,en général,on prends "des risques",et non pas "des risquent" héhé

Sinon,belle chro,j'irai y jeter un coup d'oreille,merci.
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