Tout d'abord séduit par un premier album au titre éponyme en 2013, puis conquis par
Kingdom of Rock en 2015, c'est donc avec une certaine fébrilité que votre illustre serviteur guettait la sortie du troisième effort du projet solo de
Magnus Karlsson qui tardait à venir. Il faut reconnaitre que depuis le guitariste n'est pas resté inactif et en particulier en ce début d'année avec son implication sur le premier album du projet en duo Allen Olzon ainsi que l'enregistrement de
Metal Commando, le prochain
Primal Fear, dont la sortie est prévue le 24 juillet.
C'est donc en ce début de mois de juin (la date de sortie officielle étant reculée de deux mois pour cause de confinement dû à la pandémie du Covid19) que l'album
We Are the Night paraît enfin ! D'emblée on constate que tous les éléments et ingrédients sont en place et bien présents pour satisfaire l'amateur de
Power Mélodique aux guitares puissantes et Heavy.
Comme sur
Kingdom of Rock,
Magnus aura pris le soin d'établir une liste d'invités assez impressionnante. En effet, le guitariste qui cette fois-ci vient pousser la chansonnette sur deux titres, a une nouvelle fois réussi l'exploit de réunir l'élite du moment et du genre à commencer par le jeune chanteur croate Dino Jelusick (
Trans-Siberian Orchestra, Animal
Drive, Dirty Shirley), la chanteuse Noora Louhimo (
Battle Beast), Renan Zonta (Electric Mob). Mais aussi quelques vieilles connaissances telles que Ronnie Romero (
Rainbow,
Vandenberg, ex-Lords of Black) et compagnons de route au sein du supergroupe
The Ferrymen, ainsi que le vétéran
Tony Martin (Ex-
Black Sabbath, Mollo Martin) et Mike Andersson (
Cloudscape) déjà présent sur les albums précédents.
Outre le fait que
Magnus gère la production, le chant sur deux titres (les très classiques "
We Are the Night" et "Don't Walk Away"), ainsi que toutes les guitares, la basse et les claviers, c'est Anders Kollerfors (Allen/Olzon) qui assure toutes les parties de batteries. Quant au mixage il sera une nouvelle fois assuré par l'indéboulonnable Jacob Hansen (
Volbeat,
Primal Fear,
Pretty Maids, etc.)
Les compositions sont de niveaux corrects et parfaitement exécutés, chaque chanteur interprète des chansons adaptées à son style de prédilection tout en y apportant sa touche personnelle, à commencer par "Hold Your
Fire" un titre
Hard 'N Heavy classieux et dynamique commençant par une ouverture épique, paré de guitares bodybuildées le tout interprété avec force et conviction par le jeune Dino Jelusick. Un chanteur au puissant et impressionnant organe vocal, que l'on retrouvera sur le Heavy "Under the Black Star" doté d'un riff incisif et tranchant soutenu par une rythmique lourde et pachydermique. Un titre qui par sa structure n'aurait certainement pas fait défaut sur l'album, The Last in Line ou
Dream Evil de
Dio.
Parmi les autres moments forts de l'opus n'omettons pas, l'entraînante "One by One" aux nuances
Hard 'N Heavy digne du grand
Rainbow, qui se distinguera par un chant puissant et légèrement éraillé de Ronnie Romero, le tout paré de lead guitares dynamiques, hurlantes et inspirées (ce long solo à 03:00 mn). Mention spéciale à la performance de
Tony Martin sur l'énergique "
Temple of
Towers" et le très mélodieux "
Far from Over" deux morceaux d'excellente facture et résolument Heavy interprétés avec classe, qui par exemple n'aurait pas dépareillé sur un album de
Black Sabbath sur lequel chantait Tony.
Concernant les très classiques "
Kingdom Falls", "Dreams
And Scars" chantés par Renan Zonta, puis "All the Way to the Stars" par Mike Andersson, bien qu'ils soient d'excellente qualité et superbement interprétés (la prestation magistrale de Renan Zonta), ainsi que la mélodieuse "Queen of
Fire" interprété avec maestria par Noora Louhimo, ils seront à ranger parmi les chansons les plus accessibles et évidentes de l'opus. Enfin, l'instrumental "On My Way Back to
Earth" s'il démontre tout le savoir-faire de
Magnus et même s'il s'avère très réussi et convaincant, il ne me semble pas vraiment essentiel sur un album de
Power Heavy Mélodique à multiples chanteurs.
En dehors de plusieurs morceaux bâtis sur le même schéma et des compositions aux textes pauvres
We Are the Night, avec son visuel tout à fait en accord avec le genre musical proposé, n'en demeure pas moins un disque honnête, percutant et hautement mélodique à mettre à l'actif de
Magnus Karlsson.
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