We Are the Cult of the Plains

Liste des groupes Black Metal Blood Cult We Are the Cult of the Plains
ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
9/20
Nom du groupe Blood Cult
Nom de l'album We Are the Cult of the Plains
Type Album
Date de parution 02 Mars 2010
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. My Forest Home 03:43
2. Devil's Sabbath 04:31
3. Ludi Ceriales 08:17
4. Cult of the Plains 03:51
5. Seeds 05:44
6. Serpent 03:47
7. Illinoisan Altar 08:29
8. We Came Back 02:14
9. Necromance 02:31
10. Never Said Goodbye 08:32
Total playing time 51:39

Acheter cet album

 $14.15  14,42 €  12,30 €  £12.57  $21.05  10,00 €  16,63 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Blood Cult


Chronique @ TasteofEternity

24 Décembre 2018

Redneck Black Metal = Bouse Immonde

Ce soir, j'ai décidé de tester un cd qui campe dans mes chiottes depuis 2 mois (véridique, c'est sur le trône que j'aime déballer mes colis ;) et parfois sans le savoir on dérange quelque chose qui originellement avait trouvé toute sa place dans votre environnement.

Un achat déclenché pour deux raisons dont on se persuade qu'elles sont bonnes : le label qui se cache derrière Moribund Records, et surtout du fait des frais de port exponentiels à l'international, j'ai voulu faire d'une pierre deux coups, mama quelle erreur !!!

Alors si la pochette n'est pas rassurante, l'intérieur du livret qui fait 2 pages, nous présente une nana, cuisses ouvertes, avec une tête de bouc en guise de cache-sexe, du meilleur goût, et derrière une vieille caricature de la pochette de Mercyful Fate, Don't Break The Oath, avec un diable pixelisé qui fait un F***, aïe, aïe, aïe !!!

La première écoute s'est apparentée à un long chemin de croix de 51 minutes et quelques secondes...
L'album débute par un My Forest Home, très raw et punk dans son approche, batterie à fond de cale mais sans le blast habituel, d'abord un riff simple, lourd et dense, puis un second plus entraînant, mais déjà un problème se pose, wtf avec la "voix" ?! L'espèce de mixture qui nous remonte aux oreilles a bien entendu était enregistrée dans une cave du plus bel effet, aspect lointain et crados, puis mixée bien en-avant, ça sonne comme un Killjoy (Necrophagia) sous acide, ou un Rob Zombie sous LSD, ça se situe... mal, car pour se moquer ou caricaturer, il faut d'abord maîtriser le sujet et là bhein, on en est loin. En ce qui concerne la lead, le solo de ce premier morceau nous transporte très vite à mi-chemin entre les volutes de fumée du stoner, et les marécages puants du sludge basique... STOOOOOOOOOOOOOOOOOP la machine !!!

LE temps de me rassembler un instant, et je décide de me lancer dans un début d'explication, le fameux mais poooooooorquoooooooooi ????????????????????????
Alors je cherche....

Le groupe est originaire de l'Illinois et est actif depuis 1995. Il a plus d'une vingtaine de démos à son actif, pas mal de splits, et pour notre plus grand bonheur des compilations retracent leur parcours. We Are the Cult of the Plains est leur 2e album sorti en 2010, 5 ans après un premier essai, We Who Walked Behind The Rows, ok ! La formation opère sous la forme d'un trio, qui apparemment s'articule en 2 blocs, d'un côté le Reverend J.R.Preston (chant & guitare), et de l'autre, les "blood brothers", Justin & Lewy Hackett respectivement à la basse et à la batterie. Bon admettons, les mecs ont de la bouteille, ils ont plusieurs groupes en cours, juste pour le fun, le Reverend jouerait également dans Enbilulugugal, ou encore Tjolgtjar, mais plus régulièrement dans Roadkill Sodomizer, donc plutôt black, plutôt punk, mais surtout bien barré.
Je continue de creuser la tombe, une appellation m'interpelle dans le livret mais je n'y prête pas attention, alors selon les dires du Reverend, le groupe pratiquerait un Black typé Punk jusqu'en 2001, et la sortie Ayohuhisdi (autoprod'), et par la suite verserait dans le Redneck Black Metal. Prenez des notes parce que je ne répèterai pas ! Le Redneck Black Metal consisterait en un black metal alimenté par des influences bluegrass et country : putain sont marrants les Ricains', ils nous reprochent de manger nos frites avec de la mayo', mais eux, ça les dérange pas de mélanger le black metal avec du ketchup, faut les avoir bien accrochées.

Je rajouterai 2 éléments pour compléter la présentation, nos amis ont participé à au moins un Tribute, en reprenant le titre Up The Dose de The Mentors, sûrement l'une de leurs influences majeures. Je suppose qu'aucun de vous n'en a jamais entendu parler, pourtant les mecs sont de vraies légendes dans l'underground états-uniens, connus tant par leurs excès, que la personnalité de leur ancien leader "El Duce", que la régularité de leur sortie sans évolution. Actif depuis 1976, produisant un mélange Punk/Metal mal dégrossi et assimilé, ces primitifs de la première heure originaires de Seattle (non, mais avant le Grunge, suivez merde) se font connaître surtout pour leurs performances Live borderline (avec cagoules, joujoux SM... Merci Alice, encore une fois) mais surtout car le chanteur du groupe Eldon "El Duce" Hoke meurt écrasé par un train alors qu'il était complètement bourré en 1997, quelques jours après s'être épanché dans un canard sur un prétendu marché passé avec Courtney Love pour dessouder le père Kurt Cobain pour 50 000 biftons, et maquiller sa mort en suicide à l'époque... Bon disons que l'anecdote est plaisante, en revanche la police qui n'a pas voulu chercher midi à quatorze heures, a conclu pour l'incident du train à un suicide. Cela ne se serait pas passé comme ça à Twin Peaks !

Autre influence majeur du groupe, vous l'aurez deviné, GG Allin, je ne m'étendrai pas sur le sujet.

Enfin, le second élément, qui n'est pas des moindres, Blood Cult a splitté en 2015 aux portes du succès, dommage !!!

Bon maintenant la raison pour laquelle j'ai acheté cet album est toute simple, je me suis laissé guider par le label, Moribund Records (écurie d'Odin Thompson depuis 1993), label et distributeur américain de metal extrême de qualité, connu pour défendre les bannières de Judas Iscariot, Belial, Sargeist, Xasthur, Inquisition et Acheron entre autres, ne pouvait pas me décevoir, ou en tout cas me proposer quelque chose de totalement pourri.

Alors après plusieurs écoutes, sans rester sur une première impression déplorable, je me contenterai de dire que l'expérience Blood Cult n'est absolument pas bien passée de mon côté, quand d'autres prétendent avoir eu une révélation. Je reste dubitatif sur le mélange des genres mal digérés, qui crée un manque de cohérence entre les titres, car si le premier, My Forest Home, reste crasseux et sombre donc plus orienté sludge, dés le second, Devil's Sabbath, on se prend une dose de rock'n roll qui donnerait envie à n'importe quelle bécasse de tortiller du fion, rythmé et enlevé, le riffing ultra simple, s'inscrit très vite dans votre petite tête, problème, ça a été entendu 1 milliard de fois mais bon, ça glisse tout seul, le riff final empêche le titre de sombrer dans l'anonymat en injectant un bon feeling 'n roll. L'attaque de Ludi Ceriales renvoie à du stoner pur jus, avec une section rythmique bien en avant, quelques accélérations punk, histoire de rappeler qu'un seul style ne peut convenir à Blood Cult, mais à force de ne pas choisir, ça a beau de ne pas être trop mal fait, on ne voit décemment pas où le groupe souhaite nous amener. En revanche pour ceux qui sont patients, les soli dynamisent les titres et peuvent emmener loin pour peu qu'on aime les 70's à fond, rien à voir avec le prog', tout est dans la veine psyché ici quand ça se met à envoyer, c'est là sûrement que le "label" Redneck Black Metal est censé prendre tout son sens, et ça pourrait être le cas sur ce fameux solo de plus 3 minutes sur Ludi Ceriales (le même schéma se retrouve sur Illinoisian Altar, titre proposé plus bas), sans aucun doute le véritable point de départ de l'album pour moi. Les titres par la suite s'inscrivent dans l'un de ces cadres, tantôt plus punk (intro Seeds), tantôt plus Stoner, tantôt plus rock'n roll, sans véritable identité, ou cohérence particulière mais avec quelques bons moments. En plus d'une impression d'inachevé, d'un manque d'originalité criant dans la manière dont les styles sont récupérés, alors que la tentative de mélange est osée, et du chant qui agace et agresse, et bousille inutilement la mise en place instrumentale qui tente d'émerger dans un bordel sans nom, on ne peut qu'être soulagé de sortir vivant d'une telle expérience, qui ressemble à un laboratoire qui aurait pris feu au moment le plus complexe de l'opération : la cristallisation !!!

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire