Si Waves of Erotasia ne révolutionne pas le genre, il est tout de même de bonne facture.
Après
Ignis Creatio sorti chez «
Osmose Production », les teutons de
Pyogenesis signent chez
Nuclear Blast et sortent en
1994 ce second EP de quatre titres.
Avec
Waves of Erotasia, Piogenesis fait partie de la vague death-doom du début des années 90 à l’instar de groupes comme
My Dying Bride,
Paradise Lost et
Anathema. Cependant, l’utilisation du chant death de Tim Eiermann avec ses accents sombres mélancoliques et torturés auquel répondent les vocaux clairs et éthérés de Flo Schwarz inscrit cet EP dans la tendance doom-gothic.
Througt the
Flames propose une structure facile d’accès et un refrain que l’on retient sans peine.
In the
End joue et
Down jouent sur la dualité entre voix féminine et voix masculine façon « la Belle et la Bête » avec un chant plus plaintif sur
Down. On remarquera également l’usage du français et de l’allemand sur ces deux titres.
Quand à
Lost in revery, interprété en chant clair par une voix masculine accompagnée par une guitare électroacoustique, très bucolique, sur fond de gazouillis d’oiseaux, on imagine un ménestrel déclamant un poème.
A noter que
Through The
Flame sera repris sur l’album
Sweet X-Rated Nothings qui sortira la même année.
Pour conclure,
Waves of Erotasia, s’il ne révolutionne pas le genre est tout de même de bonne facture, surtout si on se remet dans le contexte de l’époque. De cet opus se dégage une lourdeur romantique et mélancolique sans sombrer toutefois dans le dépressif. Les riffs sont entrainants, le chant est agréable et ce disque plonge l’auditeur dans une obscure songerie. Le seul vrai reproche que l’on peut lui adresser est sa durée, on aurait aimé un vrai album en lieu et place de cet EP.
Le groupe fera évoluer par la suite son style vers des contrées plus pop mais ça, c’est une autre histoire…
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