Même s’il a pris racines au milieu des années 80,
Wretch ne nous livre avec ce
Warriors, que son deuxième véritable album. Et le premier chez
Pure Steel Records.
Le groupe s’est formé à Cleveland, et après avoir connu un succès relatif en posant le titre
Life sur la compilation Heavy
Artillery en 1989, décide de se relocaliser à
Los Angeles pour signer sur une major. Comme de bien entendu,
Wretch n’arrivera pas à ses fins et le groupe en restera là. Mais en 2006, retour aux affaires avec un album justement intitulé
Reborn qui permettra à
Wretch de venir jouer en
Europe. Et c’est lors d’un de ces passages en Grèce que
Pure Steel remarque le groupe et décide de l’intégrer dans son écurie en 2013.
L’artwork est plutôt sobre, en noir en blanc, avec deux cuirassés et un dirigeable se dirigeant sans doute vers une bataille, d’ou le titre de l’album,
Warriors. Pourquoi donc faire compliqué quand on peut faire simple...
On entrera dans cet opus avec une petite intro, qui posera les bases de ce que sera ce
Warriors. Une montée en puissance de la guitare sur fond de bruits issus d’un sous marin va nous donner le ton.
Plouf.
Dés le lancement de
Sleepless Dreams, on se retrouve plongé dans du Heavy/Speed tout ce qu’il y a de plus classique. Mais le groupe n’hésite pas a varier les plaisirs avec quelques parties acoustiques comme pour la fin de
Sleepless Dreams qu’ont aurait pu tirer d’
And Justice for All par exemple ou les couplets de All I See.
Michael Stephenson et Nick Giannako se font plaisir en en collant un peu partout. La fin du sus-cité
Sleepless Dreams et son coté Espagnol sur base acoustique en est un bon exemple. Les rythmiques vont du Heavy le plus classique (Maiden pour
Never Alone ou
Rain, un poil d'
Helloween sur Watching the World) au Speed limite Thrash (
Forbidden pour The Ones, Sanctuary pour
Fallen From Grace). La virtuosité des guitaristes n’est donc pas à démontrer. Leurs soli sont très techniques et toujours ultra rapides. De l’esbroufe? possible mais c’est surtout le style pratiqué qui veut ça. Mais rapidité ne veut pas dire aucun feeling. l’exemple parfait étant le long break de Death of Innocence.
Et la basse, quand on lui donne le loisir de se mettre en avant, nous renvoie aux cavalcades Maideniennes comme sur le début de The Ones ou le passage central de
Never Alone.
La voix de Ron Emig est on ne peut plus classique pour du Heavy, avec quelques montées dans les aigus de circonstance. On pourrait parfois la rapprocher de celle de Mark 'The Shark' Shelton sur les couplets (
Fallen From Grace) et dans son phrasé quand les mots trainent en longueur.
Pour ce qui est des paroles, pas de délires philosophiques, on fait dans le guerrier cher à
Manowar et à Ronnie James
Dio. Le peu de choeurs présent sur les morceaux est peut être le point faible de cet opus. On aurait aimé un peu plus d’entrain lorsqu’il est temps d’aller se faire massacrer pendant la bataille...
Et pour une fois, la ballade obligatoire vaut le détour. Entièrement acoustique, avec simplement les guitares, In Those
Eyes est un vrai moment d’émotion malgré une voix qui n’est pas trop faite pour ce genre d’exercice. Un peu plus d’emphase et on tenait là quelque chose d’exceptionnel.
Wretch ne fait pas partie des groupes dont on entend parler tous les jours et ce
Warriors risque de passer inaperçu aux oreilles de la plupart des fans du genre. Ce serait bien dommage au vu de la qualité des titres et de l’interprétation des musiciens. Si vous vous retrouvez dans les groupes cités plus haut, n’hésitez pas un instant, ce
Warriors est pour vous.
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