Warpig est un quatuor canadien originaire de l’Ontario dont le premier album est aujourd’hui considéré comme une œuvre incontournable de proto-metal. Ce nom n’est évidemment pas sans rappeler celui d’un célèbre morceau de
Black Sabbath sorti la même année. Néanmoins, ce n’est pas d’un clone dont il s’agit, même si quelques similitudes peuvent être relevées ici-et-là. En effet, si le style est bien présent, puisant dans des riffs forgés dans la plus pure tradition heavy du tout début seventies, leur son ne paraît pas aussi lourd que celui de leurs homologues anglais, d'autant plus que de nombreuses formes de claviers (clavinet, piano, orgue, etc.) occupent ici une place prépondérante. En outre,
Warpig se rapprocherait volontiers de la vague britannique heavy prog relativement prisée à l’époque (et représentée entre autres par des groupes tels que
May Blitz, pour n’en citer qu’un).
Ce LP fut donc publié en l’an de grâce 1970, à une époque où le hard rock connaît ses instants les plus fastes à travers des formations aussi mythiques que
Led Zeppelin,
Deep Purple et bientôt Blue Öyster Cult.
Warpig n’a hélas pas joui d’une aussi grande popularité que celles de ses semblables, et c’est pour cela que je vous propose de revenir un instant sur ce combo.
Nul doute que les amateurs de hard rock et autres heavy psyché seventies seront conquis par ce disque. En effet, la musique évoque immédiatement celle proposée par les ténors du genre, à commencer par
Uriah Heep ou
Deep Purple, en témoigne le titre «Rock Star» qui évoque étrangement le célèbre «Fireball» sorti l’année suivante par le Pourpre. Les compositions sont pour la plupart solides, parfaitement exécutées et riches en rebondissements (notamment «The Moth», avec une mention spéciale pour la batterie) tout en restant très efficaces. Avec des titres comme «U.X.I.B.», «Advance Am» ou encore «The Moth» (évoqué précédemment) qui s’étirent au-delà des 5 minutes,
Warpig se veut plus ambitieux dans son propos, au risque de paraître grandiloquent (en particulier sur le surprenant semi-instrumental «Advance Am» à la longue intro dominée par les claviers) et de déconcerter ainsi certains auditeurs en quête d’un son plus direct.
Pour le reste, vous ne devriez pas être trop dépaysé pour peu que vous soyez un minimum adepte de heavy psyché à l’ancienne.
Warpig fait partie de ces nombreuses perles passées inaperçues et que l’on redécouvre aujourd’hui avec plaisir, à travers une musique plutôt en marge de celle pratiquée au Canada en ce début de décennie soixante-dix !
En tant qu'amateur du genre, je me dois de découvrir ce groupe et cet album !
Super album j adore
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