Warning Blast

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14/20
Nom du groupe Siege Of Power
Nom de l'album Warning Blast
Type Album
Date de parution 07 Juillet 2018
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1.
 Conquest for What?
 
2.
 For the Pain
 
3.
 Bulldozing Skulls
 
4.
 Born into Hate
 
5.
 Torture Lab
 
6.
 Uglification
 
7.
 Trapped and Blinded
 
8.
 Diatribe
 
9.
 Warning Blast
 
10.
 Mushroom Cloud Altar
 
11.
 Lost and Insane
 
12.
 Bleeding for the Cause
 
13.
 Escalation 'Til Extermination
 
14.
 Privileged Prick
 
15.
 Short Fuse
 
16.
 Violence in the Air
 
17.
 It Will Never Happen
 
18.
 The Cold Room
 

Bonus
19.
 Servant of Nothing
 
20.
 Mushroom Cloud Altar
 

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Siege Of Power


Chronique @ LeMoustre

19 Août 2018

United Forces

A l'heure où Scott Ian dit à qui veut l'entendre qu'une reformation du légendaire S.O.D. ne serait pas pour lui déplaire, il est amusant de constater que les premiers riffs de "Conquest for What ?" le premier morceau du premier album de Siege of Power sont directement inspirés par l'album Speak English Or Die, oeuvre intemporelle des New-Yorkais. Le nouveau super-groupe deathmetal sauce américano-hollandaise, composé de Chris Reifert - Vocalises (Autopsy, Violation Wound, Abscess, Painted Doll), Paul Baayens - Guitares (Asphyx, ex-Hail of Bullets, Thanatos), Theo van Eekelen - Basse (ex-Hail of Bullets, ex-Houwitser, ex-Grand Supreme Blood Court) et Bob Bagchus - batterie (ex-Asphyx, Soulburn, ex-Grand Supreme Blood Court) sort Warning Blast chez Metal Blade début septembre. Excusez du peu, mais il y en a dans le slip, comme dirait l'autre ! En cette année 2018, où Monstrosity, Unanimated, Hate Eternal et autres Deicide refont leur apparition discographique, avouons qu'il y a les prémices d'un grand millésime death metal cette année.

Fort de vingt morceaux majoritairement courts (pas plus de 3 minutes et parfois moins de 2, avec les 2 bonus inclus dont un "Servant of Nothing" qui vaut clairement le pet avec sa rythmique offensive), et au son extrêmement croustillant, Warning Blast regroupe différents sous-genres au gré des compositions. Comme l'album a été enregistré en une seule journée, le côté immédiat ressort de son rendu final. Le deathster retrouvera donc du Autopsy ("Torture Lab", "Lost And Insane" et son refrain presque mélodique, la seconde partie de "Privilege Prick"), du Celtic Frost ("Violence In The Air" et son break central), du riff punk méchant et rapide ("Uglification" la première partie de "Privilege Prick") du doom-death à la Vallenfyre ("Warning Blast" et un peu partout sur l'ensemble de l'album) mais aussi toute la coloration hollandaise, Asphyx en tête ("Mushroom Cloud Altar", en écoute ci-dessous). Avec une basse dantesque ("Trapped And Blinded"), l'album propose ainsi un véritable défouloir qui va chercher dans l'ensemble de ce qui aura marqué ses compositeurs tout au long de leur existence, en remontant jusqu'à la bestialité des premiers Venom ou l'urgence chère à Discharge. Tout sauf linéaire, l'oeuvre se déguste morceau par morceau, tant chacun ici possède une coloration propre et des tempi variés.

Ainsi, un peu à l'image de ce que Death Breath et son seul album éponyme avait fait pour le death suédois, on assiste à un réel abécédaire de tout ce que contient le death metal vieille école à tendance boueuse. Diablement accrocheur ("Bleeding For the Cause", l'entraînant et hymnesque "Bulldozing Skulls", le final menaçant et lancinant "The Cold Room" aux accents doom délectables) et au charme immédiat, Warning Blast est un ensemble à la fois lugubre et puissant, sans pour autant avoir besoin de se cacher derrière un growl version subwoofer pour se montrer méchant ("Escalation Til Extermination" ses cris et ses leads Autopsyens typiques, "The Cold Room"). Reifert semble ainsi avoir toujours chanté sur les lignes composées par le duo Baayens/Bagchus et on imagine le plaisir de voir ça live à l'occasion d'un festival d'été.

Album éminemment sympathique, sans longueur ni surcharge, Warning Blast ne révolutionnera rien, c'est un fait, mais il constitue un bon défouloir et une porte d'entrée simple qui peut permettre aux novices de découvrir ensuite les groupes dont sont issus les différents membres. Suffisamment accrocheur et intense pour durer sur la platine, sans prétention, ce premier Siege of Power est une chouette carte de visite pour le quatuor qui le compose. Les 47 minutes défilent ainsi très vite permettant au groupe d'affirmer une réelle unité dans son rendu, ce qui n'était pas forcément gagné de prime abord. Un vrai tour de force, qui laisse à penser d'une suite prochaine, le groupe ayant signé pour 3 disques avec son label.


2 Commentaires

10 J'aime

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tormentor - 22 Août 2018:

Chronique alléchante pour ce groupe rempli d'influence que j'adore donc hâte de posséder ce skeud.

Merci pour le papier

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