War of the Worlds, Pt. 2

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17/20
Nom du groupe Michael Romeo
Nom de l'album War of the Worlds, Pt. 2
Type Album
Date de parution 25 Mars 2022
Style MusicalGuitar Hero
Membres possèdant cet album20

Tracklist

1.
 Introduction, Pt. II
 02:37
2.
 Divide & Conquer
 04:46
3.
 Destroyer
 05:34
4.
 Metamorphosis
 05:53
5.
 Mothership
 02:23
6.
 Just Before the Dawn
 05:01
7.
 Hybrids
 06:14
8.
 Hunted
 04:32
9.
 Maschinenmensch
 09:03
10.
 Parasite
 04:33
11.
 Brave New World (Outro)
 03:36

Bonus
12.
 The Perfect Weapon
 07:41
13.
 Alien DeathRay
 04:31

Durée totale : 01:06:24

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Michael Romeo


Chronique @ Eternalis

25 Avril 2022

Une suite logique, moins marquante, mais toujours aussi impressionnante.

Le covid a perturbé tellement d’artistes, de sorties d'albums, de tournées que nous assistons désormais à un véritable raz-de-marée à l’orée d’un improbable retour à la “normale”.
L’année 2022 voit non seulement tous les combos qui se sont mis en pause revenir en force mais également ceux ayant sorti un album en 2020/2021 et qui, faute de tournées, sont déjà de retour avec un autre opus et feront donc coup double pour la prochaine tournée (je pense à Trivium ou à Evergrey mais il y en a d’autres). Dans le cas de Michael Romeo, dont on espère toujours qu’il donne avec Symphony X à "Underworld" (2015), c’est du côté de la seconde partie de son projet solo que le retard s’est accumulé.

Désirant attendre, il a finalement peaufiné sa musique, encore et encore, jusqu’à ne plus savoir où s’arrêter et perdre sensiblement le contrôle de son album par perfectionnisme et tentative d’expérimentation. C’est ainsi qu’il prit le temps de se mettre (enfin, diront certains, malgré la virtuosité de l’homme) à la sept-cordes, au sitar ou à poursuivre ses pérégrinations synthétiques.
Suite directe du premier opus, "War of the Worlds pt II" poursuit avec le même line-up rythmique mais inclut un changement de taille puisque ce n’est plus Rick Castellano qui avait tant impressionné au micro mais le croate Dino Jelusic sous les conseils de Simone Mularoni qui a mixé et masterisé l’album. Le chanteur, membre du Trans-Siberian-Orchestra et de Whitesnake depuis l’année dernière, n’est pas un débutant même s’il n’est pas forcément un nom ronflant du grand public. Et côté voix ? Vous voyez Rick ? Vous voyez Russell ? Vous voyez quoi …

Romeo a décidé de rester dans un timbre de confort et c’est donc dans une continuité musicale, vocale et conceptuelle que s’inscrit ce second volet, forcément de haute volée, très technique, cinématographique et dans la pure tradition progressive de l’américain. Si le premier volet s’inscrivait totalement dans une démarche de chaînon manquant pour ceux qui trouvait l’évolution de Symphony X trop radicale sur les derniers opus, celui-ci est une véritable suite, avec des thèmes musicaux récurrents et un côté BO qui rappelle toujours autant le travail de John Williams (on pense parfois à Star Wars, justement à la Guerre des Mondes dont il reprend parfois le thème), compositeur si cher au guitariste.
La cover, très dark, semble annoncer un ton plus féroce et sombre. L’introduction confirme cet état de fait et dès "Divine & Conquer", on sent bien que l’américain n’a pas décidé de rire. Complexe, carré, production en béton, chant en acier trempé et riff à payer un mal de crâne, toute la panoplie est bien présente. Comme à son habitude, cette habileté technique, cette sensation d’entendre un riff se mouvoir en de multiples versions en à peine 4 minutes n’empêche aucunement l’immédiateté de la musique, sa puissance imparable et l’efficacité de son refrain. Le nouveau vocaliste fait habilement le boulot, sans réelle surprise puisqu’il est en terrain parfaitement connu. Certains pourront être déçu que Michael ne tente pas de nouvelles choses de ce côté là mais force est d’admettre que le résultat est diablement efficace (on pense à Domination sur la partie solo). "Destroyer" va asseoir un peu plus la noirceur de l’opus avec l’intégration de la sept-cordes et d’un accordage beaucoup plus grave, conférant une gravité et une aura bien plus noire à la composition. Les multiples orchestrations de la composition donnent un côté habité et tourmenté au titre, presque rampant, tandis que les vocalises ne sont pas sans évoquer un Led Zeppelin hallucinatoire. Encore une fois, c’est du pur Romeo dans le texte, avec des changements de tempo à tout va, une maîtrise hallucinante et un territoire connu, dans lequel il s'épanouit à nous surprendre sans chercher à révolutionner son art.

Dès lors, deux écoles s’affrontent. Objectivement, "War of the Worlds II" est un opus sans failles, travaillé de bout en bout, impeccablement produit et interprété par des géants. Subjectivement, il est très proche des albums récents de son géniteur. Chacun verra midi à sa porte. Aucune lassitude ne parcourt l’écoute, mais il manque probablement la surprise d’un "F*ckings Robots" comme sur le premier volet.
Michael s’est en revanche fait plaisir sur les instrumentaux. Tous très filmiques et grandioses, ils sont à chaque de vraies baffes évocatrices d’images de destruction massive. "Mothership" semble accueillir des vaisseaux prêts à tout faire exploser tant les orchestrations sont massives, accompagnés d’un apport non négligeable d’électronique et de lead mélodique qui renforcent la structure mélodique. Il y également l'effréné "Hunted", comme une course poursuite qui dépeint autant de splendides paysages majestueux qu’une attaque venue d’ailleurs. Les soli se mêlent aux violons, les percussions (samplées) abattent un rythme quasiment martial tandis que les chœurs offrent un aspect encore plus épique à l’ensemble. Sans oublier "Brave New World" qui clôture le disque comme un générique, reprenant des thèmes déjà entendus dans l’album (on pense beaucoup à Matrix ici). Entre temps, "Metamorphosis" nous aura baigner dans un prog plus mélodique, Parasite se montrera au contraire beaucoup plus sec et heavy (Dino forçant beaucoup sur les graves) tandis que "Maschinenmensch", du haut de 9 minutes, force le respect devant tant de maîtrise et ce déluge de notes qui ne manquera pas de fatiguer les moins aguerris d’entre vous.

"War of the Worlds II" est donc l’album que tout fan de Michael Romeo est en droit d’attendre. Avec tout ce que cela implique. Il n’y a en soi strictement rien à redire. Tout est parfait, probablement trop pour certains. Le guitariste est en confort mais jamais maladroit ou redondant, toujours mordant et dynamique. L’album respire la vitalité, la puissance et claque à chaque instant comme un coup de fusil en plein ciel. Une suite logique, moins marquante, mais toujours aussi impressionnante. Une définition finalement assez récurrente d’une suite.

2 Commentaires

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Madness77 - 23 Septembre 2022:

Merci pour ta chronique ça me donne envie tellement je suis fan de ce guitariste de talent, je vais rapidement jeter une oreille sur cet album qui va certainement me mettre la claque que j'attends. 

 
winger - 02 Mai 2024:

Un des meilleurs guitaristes et compositeur de metal moderne  !!!!  Comme le premier volet, un must du genre  exceptionnel !!!

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