Histoire de se dépayser un peu, sortons un peu de l’
Europe et même de l’occident pour nous rendre à l’autre bout du monde et découvrir ce premier album de
Barbatos derrière lequel se cache Yasuyuki Suzuki qui officie dans
Abigail. Côté dépaysement musical, il faudra se contenter de l’avant dernière chanson de l’album, « World
War 2 », qui après un cours discours en japonais nous plonge dans une musique tout ce qu’il y a de plus local et apaisante dont il faudra profiter car côté apaisement et dépaysement, il ne faut pas compter sur le reste de l’album.
Avec
War! Speed and Power,
Barbatos nous ramène 20 ans en arrière à la divine époque où l’influence occulte de certains groupes mêlé à l’arrivée du punk donnait naissance au black thrash qui servirait de berceau au black tout court. Si cela ne suffit pas à vous faire une idée, imaginez un mélange de Motörhead et d’
Impaled Nazarene de l’époque Latex Cult et vous ne devriez plus être très loin si vous y rajoutez quelques soli déjantés.
Rythmiquement,
Barbatos oscille entre des morceaux plutôt Heavy Rock’n’roll assez enlevé à la Motörhead comme le premier morceau « Poisoned Sake » et du vrai thrash speed surboosté comme l’excellent «
No More Censor » en conservant une constante, le côté entraînant. La seule exception, à part World
War 2, restant le très mi tempo « Into the
Battlefield » qui laisse le chant libre aux vociférations de Yasuyuki dont la voix black déchirée et agressive se rapproche fortement de celle de Mika Luttinen d’
Impaled Nazarene, ce qui est un très bon point.
Musicalement,
War! Speed and Power possède une très forte influence punk et les différentes chansons privilégient largement l’efficacité simple et brute à tout autre chose. Deux ou trois bons riff rythmique plus ou moins speed soutenu par une basse très présente, un pure solo hystérique et thrash de guitare, et le tour est joué. Une recette fort simple mais qui comme le montre «
Defeated General » sait s’avérer extrêmement efficace. De toute façon, avec des morceaux d’environs deux minutes, on ne peut pas carrer 500 riffs.
Marre de vous prendre la tête sur des morceaux complexes ou qui n’en terminent pas,
War! Speed and Power est là pour une bonne séance de rappel des vraies valeurs qui termine en beauté avec « Fuck the World » qui se montre d’une part légèrement plus mélodique mais surtout d’autre part si terriblement bon.
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