Walkabout

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14/20
Nom du groupe Mirrormaze
Nom de l'album Walkabout
Type Album
Date de parution 28 Mai 2012
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1.
 Prisoner
 05:53
2.
 Earn Your Answers
 05:43
3.
 Vicious Circle
 06:19
4.
 Lost in a Belief
 09:03
5.
 Joke
 05:40
6.
 Deeper Signs
 07:03
7.
 Walkabout
 08:03
8.
 Missing
 03:43
9.
 Broken Soul
 09:07

Durée totale : 01:00:34

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Mirrormaze


Chronique @ Eternalis

22 Juin 2012

Si "Walkabout" ne figurera pas dans les albums de l’année, il s’inscrira sur la liste des groupes à suivre...

L’héritage du metal progressif est très lourd à porter ; c’est un fait. Des fondateurs initiaux du rock progressif que sont King Crimson, Pink Floyd ou Camel sont nés les monstres actuels métallisés plus connus sous les patronymes de Dream Theater, Symphony X, Porcupine Tree ou Opeth. Ayant cette particularité de pouvoir muter en des formes multiples, parfois très éloignées des standards, quelque fois profondément absconses ou au contraire plus conventionnelles, le metal progressif reste l’un des rares genres en constant mouvement si l’on considère comme progressif les groupes repoussant constamment les limites de la créativité.
Cependant, une certaine frange de la scène progressive se réclame énormément des maitres américains que sont (étaient ?) Dream Theater, dieux incontestés du genre. Jeune groupe italien clairement inspiré par leurs idoles du théâtre des rêves, MirrorMaze propose avec son premier album, "Walkabout", une œuvre prenant la forme d’une descendance assumée.

Là où le prog’ devient aujourd’hui celui des UneXpect, des Epysode ou d’Ihsahn, autant dire une forme bien plus aventureuse, le culte au progressif que l’on pourrait dire « originel » ; c’est-à-dire très technique, centré autour d’une dualité guitare/claviers, de longs morceaux à tiroir et d’une production flamboyante ; est plutôt en berne. Les français de Spheric Universe Experience avaient bien alimenté la flamme avec des excellents albums voici quelques années mais les nouvelles tardent à venir. Outworld avait créé la sensation en 2008 avec son fameux opus éponyme, chanté par le phénoménal Kenny Carpenter (chanteur justement d’Epysode, et du prog’ jusqu’au-boutiste et expérimental de Beyond Twilight) et composé par un guitariste virtuose ami personnel de John Petrucci (Rusty Cooley) mais rien ne vit le jour depuis.

A l’écoute de "Walkabout", difficile de savoir si l’avenir sera radieux pour le combo italien. Composé intégralement par le guitariste Davide Penna, l’album témoigne déjà d’une maturité technique à toute épreuve, tant les musiciens maitrisent leurs instruments à leur perfection. Néanmoins, c’est également un fait de plus en plus courant actuellement, et les claques techniques se comptent désormais de plus en plus sur le bout des doigts tant tous les groupes semblent avoir des armes à un niveau élevé.
Néanmoins, le miroir du labyrinthe possède un très fort aspect mélodique et les compositions se basent majoritairement sur des mélodies très pures et distinctes, sur lesquelles se posent des riffs parfois redoutables ou au contraire plus fins et travaillés pour créer un véritable dédale d’ambiances. J’en tiens pour preuve le très travaillé "Deeper Signs", où le chanteur de Fates Warning vient faire une petite apparition pour conférer une richesse supplémentaire à une composition mélancolique et superbe. A fleur de peau, la mélodie sert de support au chant de Ray Adler et Fabio D’Amore, que l’on sent parfois poussif mais qui dispose clairement d’une très grande marge de progression.

Des morceaux comme "Earn your Answers" ou "Broken Souls" portent clairement la marque Dream Theater, particulièrement dans le placement et la sonorité des claviers. "Broken Souls" évoque distinctement la période faste et majestueuse d’"Images and Words", dans ces riffs magiques et enchanteurs couplés à des claviers atmosphériques qui auraient pu être retenu pour "Metropolis pt I" ou "Pull Me Under". On regrettera simplement le manque de coffre d’un vocaliste qui, s’il est impeccable sur les facettes calmes et mélancoliques de son groupe, peine à trouver sa place lorsque le ton se durcit réellement (mais Labrie a-t-il jamais été le point fort de son groupe ?). De ce fait, on peut parfois avoir du mal à être complètement embarqué dans la musique du groupe qui, faute de disposer d’un vocaliste surdoué comme Russell Allen, Bjorn Jansson ou Kelly Carpenter, se perd parfois légèrement en route.

Il est pourtant évident à l’écoute d’un morceau comme "Joke" que le groupe peut aller loin, et que là où le temps lui fera prendre de la bouteille, l’expérience pourra être grandement enrichissante pour lui permettre de gommer des carences certes visible, mais avant tout symptomatique de la jeunesse et des débuts d’un groupe. De plus, il ne va pas sans dire que la production est impeccable, précise, propre et puissante (gageure indispensable dans ce milieu musical) et que le groupe pourra donc se focaliser sur la composition et l’interprétation pure pour son second essai.

Bakerteam Records nous gratifie donc d’une nouvelle découverte suscitant une fois de plus l’intérêt de l’autre côté des Alpes. Si "Walkabout" ne figurera pas dans les albums de l’année, il s’inscrira sur la liste des groupes à suivre dans lesquels nous pourrons voir l’espoir de renouvellement d’une scène vivant presque uniquement sur ses groupes fondateurs (l’exploit de groupe comme Circus Maximus ou Shadow Gallery, réussissant à percer le rideau des « seconds couteaux », restant trop rare). Le rendez-vous est pris. Tachez ,cher messieurs, de ne pas nous décevoir par la suite.

1 Commentaire

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Alexis - 22 Juin 2012: Bonne chronique pour un album sympathique.

Mais il est vrai que Fabio doit encore progresser, même s'il s'en sort déjà très bien ! Surtout qu'à la base, il est bassiste et non chanteur, et le fait de voir qu'il maîtrise quand même bien sa voix est un plaisir ! (même s'il est dommage qu'il ne se limite qu'à de très légers backing vocaux en concert avec Serenity).

J'espère que grâce à ta chronique, ce groupe intéressera du monde. Et j'espère également voir un second album. S'ils progressent encore, qui sait ce que ça peut donner ;-)
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