Vritra

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16/20
Nom du groupe Devathorn
Nom de l'album Vritra
Type Album
Date de parution 27 Fevrier 2015
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Veritas Universalis
 06:39
2.
 Doctrina Fide
 06:41
3.
 Cathedral of Set
 05:32
4.
 Ars Diaboli
 05:13
5.
 Cantibus Ad Messorem, Sanctus Mor
 04:06
6.
 Principes of Chaos
 04:45
7.
 Sapphires of Vritra
 06:26
8.
 Verba Inermis
 07:55
9.
 The Venomous Advent
 06:27
10.
 Promethean Descent
 10:37
11.
 Draco Adligat Mundi
 02:43

Durée totale : 01:07:04

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Devathorn


Chronique @ Icare

03 Mai 2015

Une réalisation tout à fait honnête, à ranger aux côtés de votre Bible Sataniste et de votre kit d'alchimiste

Devathorn est un groupe encore assez peu connu sur la scène grecque, et qui, depuis sa création en 2002 s’est montré plutôt discret : un full length en 2007 et deux splits avec des groupes underground, le moins que l’on puisse dire, c’est que le combo athénien ne court pas après la reconnaissance et préfère œuvrer en solitaire dans l’ombre, peaufinant à l’écart de la meute bêlante son art ésotérique à la recherche de la Révélation. Néanmoins, il se peut qu’il ait malgré tout attiré l’attention des amateurs de la scène grecque, notamment de par son affiliation avec Acherontas, avec qui il partage son guitariste, Saevus Helcath.
D’ailleurs, au-delà de cette similitude de line-up, le rapprochement entre les deux groupes, tous deux réunis sous la bannière de World Terror Committee, est plus qu’évident, ne serait-ce que dans les thématiques abordées et le côté spirituel inhérent à la musique, développant un satanisme éclairé à la recherche de la connaissance et de la vérité intérieure. Voici donc Vritra, deuxième full length de Devathorn, qui nous propose 67 minutes de musique sombre, à la fois décadente et envoûtante, à l’aura quasi religieuse, et dont le superbe artwork annonce la couleur.

Premier point que l’on peut souligner, en comparaison des compatriotes d’Acherontas, Devathorn propose quelque chose de plus direct et puissant, un côté death n’étant pas exempt de certains passages, notamment via ces parties de batterie qui imposent une rythmique lourde et syncopée. Le tout n‘est d’ailleurs parfois pas sans rappeler un Behemoth mid tempo qui serait particulièrement porté sur les ambiances (le début de Cathedral of Set, massif et headbangant, le début d’Ars Diaboli qui pilonne sur les éructations rauques d’Althagor, quelque part entre black et death, Veritas Universalis). Le premier titre de l’album, Veritas Universalis, démarre sur ces chœurs nébuleux, et un riff lourd à la fois hypnotique et entraînant, appuyé par une batterie puissante et rythmée, avant que ces vocaux blasphématoires à la puissance redoutable ne viennent emballer un titre de 6,39 minutes à l'identité certes assez quelconque mais d’une exécution et d’une efficacité redoutables. Doctrina Fide, plus rampant et insidieux, distille ses harmonies vénéneuses sur une rythmique d’une lourdeur suffocante avant de redoubler de violence dès 2,02 minutes sur le martèlement de la batterie qui vient soutenir un tempo plus soutenu, et la résonance funèbre de riffs résolument noirs et maudits.

Même si le black de Devathorn ne cherche absolument pas à faire dans l’originalité, basant son art sur une influence orthodoxe très présente (les chants religieux au début de Veritas Universalis, Ars Diaboli ou à la fin de Venomous Advent, les cloches de Cantibus As Messore, Sanctus Mors, les arpèges dissonants de Sapphires of Vrittra, qui se fend d’un passage acoustique et païen dès 4 minutes, semblant invoquer les divinités chtoniennes en un rituel millénaire et blasphématoire, ces mid tempos rampants, ces riffs insidieux et sombres et cette batterie à la résonnance caverneuse qui semble vouloir nous lobotomiser par ses coups de grosse caisse sourds), la musique des Grecs est assez variée, comportant des changements d’ambiance et de tempo salvateurs qui confèrent un relief et une dynamique intéressants à l’ensemble.

Le tout est nimbé de cette aura mystique mise en avant par des guitares aux accents orientalisant (Cathedral of Seth, Sapphires of Vrittra, au riffing melecheshien), un son aux petits oignons qui met en avant les basses, et les vocaux sentencieux d’Althagor qui livre une performance assez saisissante. Certains passages peuvent faire penser à du Rotting Christ, avec ces blast mid tempo à la lourdeur si typique et ces riffs à l’enrobage à la fois chaud et sulfureux (le début de Veritas Universalis, Principles of Chaos), et le tout se termine sur le très bon Promotheus Descent, qui du haut de ses 10,38 minutes est l’un des titres les plus complets de l’album, débutant sur ces arpèges lancinants et ce riffing lent et majestueux très typé doom, avant de s’envoler dans des contrées plus rapides avec ces grattes de toute beauté au feeling indéniablement grec, toujours plongées dans cette atmosphère aussi sacrée qu’impie. Draco Adligat Mundi vient achever la liturgie, titre entièrement ambiant imprégné d’une spiritualité palpable et presque troublante.

Certes, avec 67 minutes, Vritra est un peu long, et le combo ne parvient pas toujours à éviter la redondance, avec certains titres plus dispensables (The Venomous Advent), et des riffs qui finissent inévitablement par se répéter, ceci dit, l’atmosphère qui se dégage de ces onze titres est prenante à défaut d’être exceptionnelle, à la fois noire, pesante et ésotérique, et dans cette catégorie de metal à tendances religieuses, Devathorn s’en tire avec les honneurs, loin devant leurs compatriotes déchus d’Acherontas qui se sont plantés en beauté en cette même année 2015. Voilà donc une réalisation tout à fait honnête qui plaira aux inconditionnels du genre, à ranger aux côtés de votre Bible Sataniste et de votre kit d’alchimiste.

4 Commentaires

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Nacht - 03 Mai 2015: Désolé mais je me suis arrêter sur : "Devathorn est un groupe encore assez peu connu sur la scène grecque, et qui, depuis sa création en 2002 s’est montré plutôt discret : un full length en 2007 et deux splits avec des groupes anonymes" Burial Hordes anonyme? Enshadowed anonyme? Blaze of Perdition anonyme???!! D'accord.
Icare - 04 Mai 2015: Certes, j'ai un peu forci le trait, ces groupes ne sont pas totalement inconnus mais s'adressent déjà à un public bien plus spécialisé et "underground", et je pense qu'à l'échelle du Somien lambda à qui ma chronique s'adresse, ces groupes restent peu connus, oui, c'est d'ailleurs ce que je voulais montrer dans mon intro. Tu diras ce que tu voudras, mais tu ne me feras pas croire que Burial Hordes et Enshadowed ont la même notoriété que Rotting Christ, Necromantia, Varathron ou même Naer Matron ou Astarte sur la scène grecque. Quoi qu'il en soit, si tu as arrêté la lecture de la chronique à ces lignes, je trouve ça dommage et je ne peux rien y faire, mais que cela ne t'empêche pas de jeter une oreille sur l'album, qui est vraiment bon! Enjoy!
Nacht - 04 Mai 2015: C'est sur qu'ils sont relativement peu connus, et je n'ai jamais prétendu qu'ils aient la même notoriété que Rotting Christ, Inquisition ou autres, je ne faisais que souligner le fait que, justement, c'est dommage de les avoir réduit au terme d'anonymes, car ça peut être une des nombreuses raisons qui les font stagner dans cette position de groupe "peu connu" (alors que Burial Hordes, par exemple, a sortit un excellent troisième full lenght l'an passé), Etant donné que je vois assez souvent ton pseudo revenir dans les signatures de chroniques, tu dois avoir beaucoup de lecteurs je suppose, et le fait de mettre en avant des petits groupes comme ça, ça peut forcer le lecteur a vouloir se renseigner a leur sujet. Voila, c’était juste le petit détail qui m'a sauté a la gorge. Et merci pour la recommandation, je compte bien acquérir l'album, ayant trouvé le premier assez bon et les deux splits intéressants, A bon entendeur!
Icare - 04 Mai 2015: Vu sous cet angle, je suis tout à fait d'accord avec toi. Il serait vraiment dommage de ne pas se pencher sur ces groupes sous le prétexte qu'ils n'ont pas la notoriété de leurs grands frères, au contraire d'ailleurs, il y a tellement de groupes qui mériteraient de sortir de l'anonymat... J'essaye d'ailleurs quand j'ai un peu le temps de mettre un coup de projecteur sur ces formations peu reconnues qui se font souvent éclipser par des groupes plus importants mais moins talentueux, c'est un des plaisirs de la chronique, pouvoir partager ses coups de coeur avec une horde de metalheads avides de découvertes... Ceci dit, c'est peut-être mon terme d'"anonyme" qui prête à confusion. Je ne l'entendais pas dans le sens d'indigne d'intérêt, mais plutôt de peu connu, je vais de ce pas modifier afin qu'il n'y ait pas de mésinterprétation possible.
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