Vox in Excelso

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16/20
Nom du groupe Malmort
Nom de l'album Vox in Excelso
Type Album
Date de parution 01 Janvier 2012
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album22

Tracklist

1.
 XIII October MCCCVII
 07:42
2.
 Cruciatus
 04:44
3.
 Templi Secretum
 06:41
4.
 De Laude Novae Militiae
 05:11
5.
 Faciens Misericordiam
 07:34
6.
 Roi de Marbre
 06:16
7.
 Considerentes Dudum
 04:49
8.
 Finis Regni et Funereus Successiones
 05:37

Durée totale : 48:34

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Malmort


Chronique @ TasteofEternity

24 Décembre 2018

Non nobis, non nobis domine sed Nomini Tuo da gloriam

Malmort fait partie de ces groupes qui s’annoncent sans tambour ni trompette. Traçant sa route dans l’ombre selon les rites ancestraux, d’abord une démo, Hollenfurt, autoproduite en 2006, puis un ep quatre années plus tard et un split quelques mois après, sortis chez Hass Weg, spécialiste reconnu pour repérer les groupes de black fiers de leur histoire, et qui tiennent à perpétuer la flamme noire.

Ces années d’expérience engrangées ont permis à Malmort en cette année 2012 de nous présenter un premier album qui se mérite, en apparence accessible et simpliste, il ne livrera ses secrets qu’au cours de méticuleuses et solennelles écoutes. Rien n’a été laissé au hasard, du logo finement ciselé d’haches et de fléaux, au tranchant de la calligraphie médievale, en passant par la pochette célébrant un monarque félon enténébré dans ses plus majestueux atours maculés du sang de chevaliers de la Foi, chaque élément ne fait que servir une cause supérieure. A commencer par son titre, Vox in Excelso, qui avant de faire écho à un album de black metal racé, renvoie en fin de compte à la bulle du pape Clément V (pape français choisi par le Roi de Fer, le premier à s’installer à Avignon) de 1312, l’acte qui scelle le destin par sa suppression de l’ordre de la Milice du Temple de Jérusalem. Cette sanction plus symbolique que juridique se veut irrévocable et valide à perpétuité. Dorénavant les Templiers rentrent dans la clandestinité, leurs biens confisqués, leur nom interdit.

Malmort ayant établi son style avec son ep, on notera que de très faibles variations sur Vox in Excelso, sans que cela vienne altérer une construction musicale appliquée. Cet album est à prendre comme un renforcement, voire un perfectionnement dans l'art noir. Soyons un peu plus clair, il se dégage une nostalgie addictive de ce son de guitares à la fois raw et thrashisant qui rappelle le early Darkthrone, et l’école norvégienne fin 80’s, tout début 90’s. Encore une fois la batterie d’Oldar est mise en valeur pour mieux profiter des subtilités d’un jeu qui ne se cantonne pas à blaster, ou marteler de la double en permanence. La voix de Reicheran ne heurte ni ne crispe mais accroche l’oreille au contraire par son timbre rauque et torturé. On notera le travail de très grande qualité sur la production qui permet de profiter d’un son clair et épuré n’omettant pas la basse. Si vous avez suivi le propos, vous avez compris que la démonstration technique n’a pas été retenue par Malmort qui délibérément se drape dans un black metal minimaliste, froid et possédé. Les morceaux sont bâtis sur 2 ou 3 riffs qui s’infiltrent très rapidement, suscitant une demande, mais Malmort ne cède jamais, ne lâche jamais, générant une forme de frustration chez l’auditeur qui ne sait plus quoi penser. Certains dés lors fixent leur attention sur la musique d’autres abandonnent face à une orthodoxie inhabituelle. Malmort pratique un black metal réfléchi et équilibré, les riffs lancinants s’appuient sur une batterie qui tient l’ensemble sans le dénaturer par une puissance outrancière , un tel choix dans la précision et sens de la mesure dénote une maturité assumée qui contraste dans ce domaine d'exécution. Il y a cette impression d’avoir voulu prendre le meilleur de la technique d’aujourd’hui avec le son et les atmosphères d’hier. Quant au choix de la thématique, il ne doit encore une fois rien au hasard. En effet, la persécution des Templiers, et leur extermination par Philippe Le Bel, à commencer par le premier d’entre-eux, Jacques de Molay, est facilement transférable en terre Black Metal, entre les gardiens du Temple, et les traîtres opportunistes prêts à vendre leur âme pour quelques sous, et instants de gloire éphémère.

Malmort entretient le mystère d’une foi noire et occulte, ne se laissant apprécier que par ceux qui la partagent.

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