Fin 2011,
Atra Vetosus ou le groupe aux deux Josh (Young and Gee) nous avait proposé un black mélodique très influencé par la Scandinavie (en l’occurrence
Catamenia,
Dissection ou même
Immortal), quelque part entre passages épiques, moments mélodiques et mélopées glaciales. Josh Young s’extirpait ainsi des instants symphoniques et des touches death de son projet
Astral Winter pour mettre en avant un autre type de black mélodique. Pari réussi puisque l’EP «
A Palace Shrouded in Emptiness » a fait bonne impression. Désormais,
Atra Vetosus n’est plus le projet de deux personnes mais celui que cinq membres permanents, les deux Josh laissant leurs instruments au guitariste Damon Parker, au bassiste Matthew Lopez et au batteur Josef Bound pour se concentrer sur le chant.
Si on se retrouvait avec un black différent d’
Astral Winter avec l’EP « A
Palace… », «
Voices from the Eternal Night » s’ouvre avec un « Skies of
Obsidian Rain » finalement très proche du projet hivernal de Josh Young : samples de pluie et d’orage, riffs catameniens, passages acoustiques…on se croirait sur un morceau de l’opus «
Perdition » d’AW, le melo black en plus. Idem pour le totalement acoustique « Into the
Dawnless Night », carrément dans le même esprit. Un comble pour quelque chose censé être différent.
Heureusement, la suite reste moins influencée comme les morceaux tirés de l’opus d’avant, à savoir « A
Palace… », «
Nocturnal Winds » et «
Far Beyond… » souvent classiques mais disséminant des mélodies entêtantes sur un chant black écorché. Les ambiances véhiculées par les claviers restent froides mais pas aussi hivernales qu’
Astral Winter. Elles se marient en tout cas bien avec les riffs.
« The
Spirit of the Forgotten Woods » est un titre plus calme où l’intro acoustique laisse place aux guitares entraînantes et à différents types de chant : black, par le duo des Josh et clair par le guest Sam Dishington. Le rythme est ralenti par rapport aux autres titres de l’album, ce qui apporte une autre dimension, moins épique, plus sobre mais aussi plus torturée. Rien à voir avec le rapide « Under the
Wings of
Darkness » aux touches symphoniques des 90s à la
Emperor, rien d’envahissant donc.
Malgré quelques ressemblances flagrantes avec
Astral Winter, ce »
Voices from the Eternal Night » est un bon album de black mélodique ni trop soft, ni trop agressif, mélangeant riffs bien tranchants, batterie claquante, chant furieux et claviers éthérées pour un résultat très entraînant et immersif.
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