Vision Beyond Horizon

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15/20
Nom du groupe Big Scenic Nowhere
Nom de l'album Vision Beyond Horizon
Type Album
Date de parution 31 Janvier 2020
Style MusicalStoner
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 The Glim
 05:04
2.
 The Paranoid
 01:35
3.
 Then I Was Gone
 03:46
4.
 Mirror Image
 05:41
5.
 Hidden Wall
 06:55
6.
 Shadows from the Altar
 04:24
7.
 En Las Ombras
 06:37
8.
 Tragic Motion Lines
 05:51
9.
 The War Years
 04:11

Durée totale : 44:04

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Big Scenic Nowhere


Chronique @ Armel_Avry

12 Fevrier 2020

Stoner all-star

Sortir de sa zone de confort, voici une expression récente que l'on sert à toutes les sauces, parfois jusqu'à saturation sur les différents médias. Nonobstant, elle s'applique ici parfaitement à mon cas de chroniqueur car je suis resté centré sur le Death Metal pour la quasi totalité de mes écrits,. Donc je prends ici le risque de m'aventurer dans des terres où je suis un explorateur novice : le stoner/desert rock. Connaissant et possédant tout de même quelques groupes/disques du style (Kyuss, Fu Manchu, Nebula, Queens Of The Stoge Age), j'espère que les lignes qui vont suivent seront suffisamment sincères et justes.

Pour cette incursion, le choix s'est porté sur Big Scenic Nowhere et leur album Vision Beyond Horizon, sorti fin janvier sur le label italien Heavy Psych Sounds. Jeune all-star band composé par le duo de vieux briscards de cette scène, Bob Balch (Fu Manchu) et Gary Arce (Yawning Man), déjà responsable de l'EP Dying on the Mountain et qui a su attirer d'autres musiciens tels Tony Reed (Mos Generator) ou encore Alain Johannes (Queens of the Stone Age) ... Bref, un beau CV qui laisse présager un album de bonne tenue.

Qui dit ligne-up bigarré dit résultat sonore hétéroclite. En effet, plusieurs facettes sont dévoilées le long des 9 titres proposés ici. Si "The Glim" entame l'album sur un riff lourd et aride typique au style, le refrain s'avère plus aérien, enluminée par le timbre mélancolique d'Alain Johannes, sans oublier la montée finale toute en puissance qui font de ce titre l'entame idéale. Mais cet élan est bizarrement brisé par le 2ème titre punky en diable "The Paranoid". Ce n'est pas que ce morceau soit mauvais mais il a du mal à coller à l'ensemble, surtout placé à cet endroit.

S'ensuivent des titres plus fidèles au stoner, avec de grosses guitares fuzzées comme l'efficace "There I Was Gone", chanté par le duo Lisa Alley et Ian Graham, membres du groupe The Well. On retrouve ces deux-là sur l'entraînant et quelque peu inquiétant "Shadows From The Altar",son riff boogie-rock et son ambiance sonore qui n'aurait pas dépareillé sur le Superunknown de Soundgarden.

Big Scenic Nowhere ne se refuse pas non plus d'explorer une voie plus doom avec le désespéré "Mirror Image", chanté par Tony Reed. Les riffs lents, tortueux et menaçants forment un canevas parfait aux paroles désenchantées clamées ici, rehaussées par des harmonies vocales utilisées judicieusement. Cette incursion doom continue sur la terrible "Tragic Motion Lines", qui alterne arpèges lumineux et gros coups de boutoir pour attirer l'auditeur dans le piège d'un refrain monstrueux.

"Hidden Wall", "En Las Sombras" et "War Years" dévoilent la facette la plus douce et aérienne du combo, avec des mélodies et une palette sonore qui font penser à Pink Floyd. "Hidden Wall" et sa ligne de basse toute en finesse, l'alliage piano-mellotron et son ambiance éthérée vous amène en plein territoire Mojave et s'impose comme le titre incontournable de cette galette.

Doté d'une production soignée où chaque instrument trouve sa juste place (les soli de guitare en sont un des points forts), l'album se pare d'une ambiance jouant au yo-yo entre plénitude et inquiétude, sérénité et violence. Cette ambivalence a été bien saisie dans le superbe artwork signé Max Löffler.

Pari réussi pour ce super-groupe qui propose ici un premier album nuancé et attachant. Le mélange des différents genres est suffisamment homogène pour que la recette soit savoureuse, même si le titre punk sonne trop décalé par rapport au reste. Il m'a fallu de nombreuses écoutes pour en saisir de nombreuses nuances et je sais que cet album continuera de tourner par la suite. Voilà exactement le type d'oeuvre qui me donne envie d'explorer les discographies des intervenants et me font espérer à d'autres réussites de Big Scenic Nowhere.

1 Commentaire

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krakoukass56 - 16 Fevrier 2020:

"Qui dit ligne-up bigarré dit résultat sonore hétéroclite" Pas forcément vieux, tâte un peu du Terra Firma, ou même Spiritual Beggars, on a bien des keumés venant du death, du doom ou d'autres trucs, avec un résultat stoner hyper-cohérent et homogène ;)

Merci pour le papier en tout cas, bel artwork aussi, avec un p'tit côté Dali je trouve.

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