La scène revival thrash converti toujours plus d’adeptes au fur et à mesure du temps, et ce dans toutes les zones du globe. Le Brésil apparait comme particulièrement touché par ce phénomène, surtout depuis l’émergence de groupes comme
Violator, qui s’impose petit à petit comme un des chefs de file de ce mouvement. Leurs compatriotes de
Deathraiser s’engouffrent donc eux aussi dans cette voie. Formé tout d’abord sous le nom de Mercilless en 2006, le quatuor sortira trois splits avant de changer de nom pour
Deathraiser. Cependant, ce n‘est pas le seul changement qui attend la jeune formation, puisque le groupe signe peu de temps après chez Xtreem Music, label célèbre pour ses rééditions de classiques du death metal, mais également comme dénicheur d‘un certain nombre de groupes de thrash revival (
Aggression,
Breathless, …). C’est ainsi que le premier album de la bande va voir le jour. Intitulé d’un nom plus qu’évocateur, « Violent
Aggression » sort en mars 2011 grâce au soutien de la maison espagnole.
Un titre évocateur, c’est bien le cas de le dire ! Rarement un album aura aussi bien porté son nom. Les brésiliens ne s’arrêtent en effet jamais ! Ce premier effort nous présente ainsi 27 minutes de thrash ultra agressif, violent et rapide, comprenant nombre de solis et un riffing très rentre dedans. On pense immédiatement à
Hypnosia ou aux premiers
Kreator. La voix de Thiago fait d’ailleurs tout de suite penser à celle de Mille Petrozza tant la ressemblance est frappante. Ajoutez à cela un soupçon de
Slayer et vous avez le panel des influences de la formation.
Aucune concession n’est laissée à l’auditeur.
Pas de pont mélodique, pas d’intro acoustique, nous avons bel et bien à faire ici à du matraquage de nuque pendant la totalité de la galette. Les seuls moments de répit auxquels nous auront droit sont les quelques samples disséminés ici et là … Que des titres très courts donc, jamais plus de trois minutes et des poussières. Vous ne trouverez pas beaucoup de mid tempos accrocheurs, mis à part quelques exemples comme le terrible break sur « Terminal
Disease », l’accent étant porté sur la vitesse et la brutalité, le tout très bien servi par une production moderne et agressive.
Cependant, cette mise en avant extrême de la violence et de l’agression sonore amène également son lot de points négatifs. Je veux bien entendu parler d’un manque de variation, conduisant obligatoirement à une désagréable impression d’écouter toujours le même morceau. Mais cela reste léger, le riffing, d’ailleurs peu éloigné de celui de leurs compatriotes
Violator, étant vraiment efficace. Les morceaux se composent grosso modo selon le même schéma, avec toujours un refrain basique (on scande le titre du morceau, fédérateur et efficace en live, mais quelque peu redondant sur album, vous en conviendrez).
Reprenant les thèmes classiques du revival dans leurs paroles,
Deathraiser s’inscrit pleinement dans cette mouvance très en vogue en ce moment, mais dans la frange la plus extrême du genre. Je qualifierais d’ailleurs la jeune formation de fils spirituels d’
Hypnosia. Rien de très original ou de révolutionnaire, seulement un bon album de thrash métal rendant hommage aux grands du style. Qualifier ce premier effort d’objet de « défouloir » me parait quelque peu injuste vu la qualité certaine des neuf titres de ce « Violent
Aggression ». Fans du old
Kreator, d’
Hypnosia ou de
Violator, jetez vous dessus, cette petite galette en vaut la peine ! Pour le reste accrochez vous …
14/20
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire