Les Philippines sont bien plus connues pour être un petit coin de paradis, souvent ravagées par diverses catastrophes naturelles comme des typhons, tremblements de terre ou tsunamis, que pour être la terre natale de
Down from the
Wound, actif depuis 2002 et officiant dans un « brutal-death » sans concession. Faisant suite à divers Ep et à son premier album «
Agony Through Rituals of Self Purification » paru il y a déjà 7 ans, le combo publie chez
Comatose Music, son dernier effort longue durée intitulé «
Violence and the Macabre ».
Même si l’artwork ne laisse aucun doute sur le style pratiqué, il demeure néanmoins assez sobre et évite la surenchère de cadavres et de « tripailles ». L’agression sonore débute sans crier gare,
Down from the
Wound attaque bille en tête, fonce dans le tas avec la volonté de tout écraser sur son passage et de ne laisser aucun survivant. Le premier morceau, « I’ll Fated
Annihilation », pose les bases de «
Violence and the Macabre », rapidité rythmique, entrecoupée de break lourds, « growl » caverneux et gras, riffs acérés sont de sortis,
Cannibal Corpse fait incontestablement partie des influences principales du quintette.
La force de l’opus est que, malgré sa brutalité indéniable, on se surprend assez vite en train de secouer la nuque, il faut dire que la musique de
Down from the
Wound est assez efficace et contagieuse, et donc propice au headbanging, l’alternance entre rythmiques alambiquées et breaks pachydermiques augmente la force d’impact, « Hypocritical Repentance », « Schematic Fraud » ou «
Violence and the Macabre » en sont les parfaits exemples.
Ce qui est plaisant également chez
Down from the
Wound est que le groupe ne se contente pas de balancer un « death » gras et brutal où la voix très gutturale de Tristan Dela Cruz fera le « boulot », les musiciens semblent très appliqués et livrent une prestation précise, on sent bien que les membres du groupe mettent tout ce qu’ils ont dans cet opus qui respire une certaine authenticité.
Cependant,
Down from the
Wound n’a pas inventé le fil à couper le beurre et la galette est dépourvu de toute once d’originalité, nous avons l’impression d’être propulsé au début des années 90, époque où le grand
Cannibal Corpse posait les fondations du « death » gore à l’américaine, impossible d’identifier les origines exotiques du groupe au travers des morceaux proposés. Aussi, les compositions sont toutes établies de la même manière, difficile donc de sortir un titre plus qu’un autre, exception faite de «
Violence and the Macabre » qui s’avère plus complexe et plus technique que le reste de l’opus. De ce fait, même si les chansons demeurent assez courtes, l’album devient lassant sur la longueur et la lassitude pointe le bout de son hachoir, passé le milieu de celui-ci.
«
Violence and the Macabre » est loin d’être mauvais mais il ne pourra certainement pas postuler au titre très convoité d’album de l’année, à cause d’un manque cruel d’originalité et d’une influence assez mal digérée et trop évidente de
Cannibal Corpse. Mais le groupe a trouvé une formule assez plaisante qui, même si l’ennui survient sur la durée, pousse au headbanging à certain moment. Malheureusement, il est quasiment sûr que «
Violence and the Macabre » ne passera pas l’épreuve du temps et finira par devenir un album de « death » de plus.
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