Vincere

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16/20
Nom du groupe Circle Unbroken
Nom de l'album Vincere
Type Album
Date de parution 22 Avril 2016
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Portrait
 03:38
2.
 Black Fire
 03:21
3.
 Odyssey
 04:16
4.
 The Call
 03:15
5.
 There's More
 03:47
6.
 Warrior's Wife Lament
 05:36
7.
 Painless Disease
 04:00
8.
 Insomnia
 04:21
9.
 Vampire
 03:27
10.
 City Lost
 04:05

Durée totale : 39:46

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Circle Unbroken


Chronique @ ericb4

09 Mai 2019

Un premier et seyant mouvement, synonyme d'aventure au long cours pour la formation belge...

Tenter de se frayer un passage dans le foisonnant registre metal symphonique à chant féminin relèverait aujourd'hui de la gageure. En effet, nombreuses sont les formations à avoir caressé un tel espoir, avec, pour conséquance, une éviction prématurée de cette scène-là pour la plupart d'entre elles. Un pari osé qu'a pourtant relevé ce jeune combo belge originaire de Zelzate. Créé en 2015 par le claviériste Franky De Mangelaere et le batteur Marty Bonnetain, prestement rejoints par la frontwoman Marieke Bresseleers, le guitariste Kevin De Brauwer et le bassiste Rutger Meert, le groupe évolue dans un pop metal mélodico-symphonique gothique et progressif à la fois résolument accessible, volontiers entraînant, foncièrement aérien, teinté d'élégance et délivrant le plus souvent une forte charge émotionnelle...

Conscients des enjeux et des risques encourus d'un investissement précipité de leurs efforts, nos acolytes se sont prudemment lancés dans la bataille, n'accouchant d'un introductif single 3 titres, « Portrait », qu'un an après sa fondation. Ces trois morceaux seront intégrés quelques semaines plus tard au sein de ce premier album full length dénommé « Vincere », lui aussi sorti via le label néerlandais Painted Bass Records. S'y succèdent 10 pistes à l'ingénierie plutôt soignée, à commencer par un enregistrement de bonne facture, au carrefour d'influences aussi éclectiques que Delain, Amberian Dawn (seconde mouture), The Gathering (troisième période) ou Autumn (second mouvement). Mais entrons sans plus attendre dans la cale du vaisseau amiral en quête d'éventuels trésors enfouis...

Le combo semble doté d'une rare capacité à concocter ces séries d'accords qui, d'un claquement de doigts, vous agrippent pour ne plus vous lâcher d'un pouce. Ainsi, à la jonction entre Delain et Amberian Dawn et mis en exergue par les chatoyantes patines de la belle, l'enjoué « Portrait » tout comme le pimpant « Odyssey » ne tardent pas à délivrer leurs couplets finement ciselés relayés chacun d'un refrain catchy. Bref, deux hits en puissance voguant sur d'enchanteresses sentes mélodiques, poussant à une irrépressible remise du couvert aussitôt la dernière mesure évaporée. Le tympan ne sera guère moins encensé par le tubesque et ''delainien'' « There's More » eu égard à son infiltrant cheminement d'harmoniques et à un refrain certes convenu mais des plus entêtants.

Parfois, la troupe complexifie d'un poil son message musical, avec pour effet de nous surprendre tout en parvenant à nous retenir plus que de raison. Ainsi, dans l'ombre d'Amberian Dawn, le mid tempo progressif « Warrior's Wife Lament » joue à plein sur les effets de contrastes rythmiques pour tenter de l'emporter. Dans cette tourmente, sur fond d'enveloppantes nappes synthétiques, le corps instrumental lentement se densifie ; et ce, parallèlement aux déambulations de la douce qui, au regard de ses sensuelles volutes, sauront faire plier l'échine à plus d'une âme rétive. Plus désarçonnant, mais disséminant d'ensorcelantes séries de notes, l'intrigant « Vampire », quant à lui, trouve également quelques clés pour faire voler en éclat toute forme de résistance.

Sur un tempo plus mesuré, la magie n'opérera pas moins, loin s'en faut. Aussi ne pourra-t-on que malaisément résister à l'appel d'une sirène bien habitée sur « Black Fire », vibrant mid tempo gothique dans la lignée atmosphérique de The Gathering, avec un zeste d'Autumn eu égard à ses enchaînements d'accords. Pourvu de délicats arpèges au piano, d'insoupçonnées variations rythmiques et d'un enivrant refrain, le grisant propos ne ratera pas sa cible. Dans cette énergie, on retiendra l'aérien mid tempo « Painless Disease » à la fois pour la fluidité de son sillon mélodique, ses riffs effilés, et surtout les angéliques impulsions de la frontwoman.

Quand le combo feutre l'ambiance et qu'il nous livre ses mots bleus les plus sensibles, l'émotion sera assurément au rendez-vous des attentes de l'aficionado du genre. Ce qu'illustre, d'une part, « The Call », romantique et troublante ballade nous plongeant dans un bain orchestral aux doux remous et mise en habits de soie par les pénétrantes inflexions de la maîtresse de cérémonie. On ne restera pas plus de marbre sous le joug des caressantes portées insufflées par « Insomnia », ballade atmosphérique dans la veine d'Autumn, génératrice d'une charge émotionnelle difficile à endiguer. Et comment ne pas se sentir happé par le féerique paysage de notes exhalant de « City Lost », classique mais si touchante ballade a-rythmique, enjolivée par les magnétiques envolées d'une interprète alors touchée par la grâce ? Bref, un exercice de style qui sied plutôt bien à nos compères.

Au final, on parcourt une rondelle à la fois enjouée et romantique, légère mais sans trace de frivolité, profonde mais nullement plombante, témoignant d'un louable potentiel technique et surtout mélodique. On aurait peut-être souhaité un propos plus diversifié sur les plans atmosphérique et vocal, la belle monopolisant le micro sur la totalité de la galette. De plus, on regrettera l'absence de prise de risque, état de fait rendant les riffs et séries d'accords du manifeste éminemment classiques et prévisibles. Ayant plutôt joué la carte du charme, de l'élégance, de l'harmonie formelle et de l'émotion, le combo parvient cependant, et le plus souvent, à nous rallier à sa cause. S'il ne signe pas là une œuvre d'envergure, le quintet belge a néanmoins fait preuve d'un bel élan créatif, laissant augurer d'une aventure au long cours le concernant...

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