Vile Enigma

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16/20
Nom du groupe Dismalia
Nom de l'album Vile Enigma
Type Album
Date de parution 07 Juillet 2021
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 The War Beneath
Ecouter04:36
2.
 To Close a Circle
Ecouter04:50
3.
 My White Nightmare
Ecouter05:15
4.
 Daemian
Ecouter04:53
5.
 Leave Me Alone, Luna
Ecouter01:16
6.
 Full Moon
Ecouter04:51
7.
 The Crown of Thorns
Ecouter04:56
8.
 Indifference
Ecouter05:36
9.
 Apnea (A Vile Enigma)
Ecouter06:36

Durée totale : 42:49

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Dismalia



Chronique @ ericb4

26 Juillet 2021

Une lévitante et sensible entrée en matière...

Nouvel entrant dans le très couru registre metal gothique à chant féminin et tout comme nombre de ses pairs, ce jeune quartet sorti de terre à Rome en 2018 entend légitimement essaimer ses riffs et faire entendre sa voix bien au-delà des frontières par trop limitatives de sa terre italienne natale. En guise de préambule, l'inspiré combo transalpin réalisera deux singles, « Apnea » et « To Close a Circle » successivement, qu'un seul mois d'intervalle sépare, tous deux ayant été prestement intégrés dans son premier et présent album full length "Vile Enigma" ; une auto-production où neuf titres à la fois énigmatiques, mélancoliques et enivrants se dispatchent sur un ruban auditif de 42 optimales minutes, non sans rappeler The Gathering, Autumn, The Flaw, Lacuna Coil ou encore Vetrar Draugurinn, la touche personnelle en prime. En quoi cette fraîche livraison singulariserait-elle nos acolytes de leurs si nombreux homologues ? Serait-elle de nature à propulser dores et déjà la valeureuse troupe italienne parmi les sérieux espoirs de cet espace metal ? Exploration...

Ce faisant, Valentina Russo, frontwoman au filet de voix apparenté à celui de Tori Amos et bassiste, et ses compères – les guitaristes Luca Filosa et Giovanni Pichezzi, et le batteur Marco Filosa – nous immergent dans un rock'n'metal gothique aux relents atmosphérique et doom, délivrant des séries d'accords tout en délicatesse et en élégance, un brin éthérées sans pour autant nous conduire en de mornes plaines. Avec le concours, pour l'occasion, de la puissante et opportune empreinte vocale de Marco De Angeli (feu Dharma Storm). Enregistré, mixé et mastérisé – tout comme Fleshgod Apocalypse, Nanowar Of Steel, Shores Of Null parmi tant d'autres, pour certains de leurs albums – par l'expérimenté guitariste/bassiste Marco Mastrobuono (Buffalo Grillz, Camera Obscura Hour Of Penance, Two, Coffin Birth, ex-Anton, ex-Arcadia...), l'opus jouit d'une belle profondeur de champ acoustique tout en ne concédant que peu de sonorités parasites. Mais suivons plutôt nos quatre gladiateurs dans leurs aventures...

C'est à la lumière de ses passages les plus enfiévrés que la troupe marque ses premiers points. Ainsi, c'est pied au plancher que l'on parcourt « My White Nightmare », impulsive et ''gatherienne'' offrande aux riffs acérés et à la basse vrombissante. C'est donc cheveux au vent et sans discontinuer que l'on traverse ce champ de turbulences, le combo parvenant à maintenir l'attention constante de bout en bout du manifeste. Un poil moins véloce et techniquement plus complexe, l'opulent et polyrythmique espace doom gothique « Apnea (A Vile Enigma) », non sans rappeler The Flaw, dévoile des riffs massifs adossés à une rythmique graduellement rageuse doublés des angéliques volutes de la princesse. Et la sauce prend, in fine.

Quand la cadence se fait un tantinet plus mesurée, le combo trouve à nouveau les clés pour nous retenir, un peu malgré nous. Ainsi, l'accroche s'effectuera sans encombres sur « The War Beneath », mid tempo atmosphérique gothique au léger tapping à la confluence de The Flaw et The Gathering ; mis en exergue par les sensuelles inflexions de la sirène et recelant d'insoupçonnées montées en régime du corps instrumental, le méfait ne se quittera qu'à regret. Sur un même modus operandi, on n'éludera ni l'aérien et tortueux mid tempo progressif « Full Moon » eu égard à ses riffs crochetés, la soudaineté de ses accélérations et, par effet de contraste, à son insoupçonné et délicat picking à la guitare acoustique, ni le ''lacunacoilesque'' law/mid tempo « The Crown of Thorns » tant au regard des troublantes patines de la déesse qu'en ce qui touche à la qualité de ses enchaînements intra piste.

Lorsqu'il se montre plus éthéré, le collectif parvient là encore à aspirer le tympan du chaland, et ce, sans avoir à forcer le trait. Ce qu'atteste, en premier lieu, « To Close a Circle », félin et ''autumnien'' low tempo mis en habits de soie par un duo mixte en voix claires en parfaite osmose, les claires impulsions de la belle trouvant leur pendant dans les limpides et profondes patines de Marco De Angeli. Dans cette mouvance, on retiendra également l'énigmatique low tempo aux riffs épais « Daemian » qui, dans le sillage de Vetrar Draugurinn, feutre habilement son ambiance tout en sachant préserver le zeste de dynamique rythmique qu'il faut pour aimanter le pavillon de celui qui s'y sera engagé. Enfin, on n'esquivera pas davantage le ''gatherien'' « Indifference » en ce qui touche à la délicatesse de ses arpèges d'accords, son fringant solo de guitare et les magnétiques modulations de la belle.

Au final, le quartet italien développe un propos aussi pénétrant et intrigant qu'empreint de délicatesse, délivrant parallèlement des séquences d'accords des plus enivrantes et des moins empruntées. D'aucuns auraient sans doute espéré l'octroi d'exercices de style plus diversifiés ainsi qu'un zeste d'originalité supplémentaire pour se sustenter. De relatives carences partiellement compensées par une ingénierie du son de bon aloi, un potentiel technique réel et judicieusement exploité ainsi qu'une mélodicité toute de fines nuances cousue. Àussi, à condition de passer outre le pâle récitatif en voix mixtes et claires dont nous abreuve le bref interlude, « Leave Me Alone, Luna », le groupe a dores et déjà une belle carte à jouer pour venir jouer les outsiders dont la concurrence pourrait bien avoir à se méfier. Bref, une lévitante et sensible entrée en matière...

Note : 14,5/20

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