Auteurs d'un Ep et d'un album depuis leur formation en 2004,les anglais d'
Indesinence, à présent valeur sure de la scène Underground Anglaise reviennent en
2012 avec un nouvel album intitulé "Vessels of Light and
Decay".
Depuis la sortie de "
Noctambulism" en 2006, le groupe s'était fait très discret et peaufinait dans son coin le futur opus à venir.
Si les deux précédents efforts du groupe plaçaient la barre très haute, ce nouvel album parvient à les surpasser aisément.Le style du groupe ne change guère et l'on retrouve ce
Death/
Doom puissant sublimé par des passages plus atmosphériques empreint d'une ambiance à la foi très dense, massive et par moment aérienne.
Fidèles aux caractéristiques du genre, les morceaux se veulent longs (entre cinq et vingt minutes en moyenne ce qui est tout a fait correct pour le style pratiqué) et possèdent une touche progressive propre au groupe qui est caractérisée par ces vastes compositions à tiroirs alternant les passages purement
Death old school à la Suédoise et les passages d'arpèges inquiétants et à la fois si envoutant apportant une dimension plus mystique à l'album.
Ces éléments font d'
Indesinence un groupe hors normes possédant sa propre patte et qui parvient sans mal à s'extirper de la masse.
Doté d'une production impeccable mettant en relief chaque instrument, l'album se conçoit comme un bloc Monolithique très compact. Tout y est linéaire et l'impression d'écrasement se fait rapidement sentir à l'écoute.
Les growls d'Ilia Rodriguez sont quand à eux irréprochables et se marient a merveille a l'ensemble. En plus de son growl très profond et imposant, on retrouve des passages murmurés très réussis et déjà présent sur les précédents ainsi que certains passages limite Black
Metal.
Par ailleurs, Greg Chandler, le leader d'
Esoteric vient pousser quelques hurlements déchirant sur la colossale "Vanished is the
Haze".
L'album doit être conçu comme un voyage et être de préférence d'une traite pour être apprécié à sa juste valeur.
Passé le court mais non moins excellent "Flux", les hostilités démarrent sur "Paradigms" et son riff d'intro massif et pesant. Cette mise en bouche de quatorze minutes est un exemple parfait dévoilant tout l'art et la maitrise de ces musiciens professionnels. Ce morceau est si bien construit que l'on ne s'ennuie pas une seconde et c'est le cas de tout l'album.
Outre "Vanished is the
Haze" mentionnée plus haut, les amateurs de
Death apprécieront "
Communion" pour son coté plus direct et rentre dedans avec ses passages purement old school laissant place à plus d'accélérations qu'a l'accoutumée. On est pas loin de
Binah (autre groupe composé de membres d'
Indesinence) par moment même si ce dernier est purement
Death Metal.
Comment ne pas citer l'artwork qui est sans aucun doute un des plus beaux que j'ai pu voir dernièrement. La encore, un travail immense a été réalisé, et que dire du magnifique Digibook en carton épais comprenant une trentaine de pages toutes illustrées avec classe par de magnifiques photos, du grand Art tout simplement.
Avec cet album,
Indesinence prouve qu'il est un nom à retenir désormais dans le paysage Underground et une valeur sure pour les amateurs du genre. Une excellente sortie de
2012 qui je l'espère ouvrira de nouvelles portes pour le groupe, ils le méritent amplement.
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