Vertellingen Van Een Donkere Eeuw

Liste des groupes Black Metal Folteraar Vertellingen Van Een Donkere Eeuw
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15/20
Nom du groupe Folteraar
Nom de l'album Vertellingen Van Een Donkere Eeuw
Type Album
Date de parution 02 Mars 2016
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album3

Tracklist

Side A
1. Innerlijk Vuur (Intro)
2. De Mars Der Ondoden
3. Droomgezichten
4. Waan
5. Mijn Verlossing
6. Conjuratie Van Het Kwaad
Side B
7. Lasterende Gebeden
8. De Vormloze Chaos
9. Maalstroom In Krankzinnigheid
10. Naar
11. Onzuiver
12. Nachtloper

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Folteraar


Chronique @ Icare

17 Avril 2016

Le cadavre pourrissant d’un punk héroïnomane violé par un blackeux nécrophile dans une cave putride et sans lumière

Salut ami metalleux. Tu aimes le black bien léché et surproduit aux riffs mélodiques, aux claviers sirupeux et aux chœurs féminins? Alors rentre chez toi, car Folteraar - Bourreau en flamand - ne va sûrement pas te plaire. Ce duo maléfique, fondé par B. et K. dans un recoin maudit des Pays Bas profonds, compose la lie de l’underground hollandais, ayant déjà depuis trois ans copieusement arrosé de sa semence immonde le microcosme black avec pas moins de six enregistrements obscurs et confidentiels, entre démos, Ep et splits. Folteraar adresse un immense doigt d’honneur à la musique, à l’art et à l’harmonie, et incarne un mélange corrosif de chaos sonore et d’attitude destructrice qui s’adresse uniquement aux plus extrêmes d’entre nous. Te voilà prévenu ami metalleux.



On continue ? Alors, Vertellingen Van Een Donkere Eeuw, c’est quoi en fait (compte pas sur moi pour te traduire cette fois!) ? Ben c’est 40 minutes d’un proto black cradingue et rétro qui suinte la mort par tous les pores, avec un minimalisme à la Von, une intensité furieuse à la Beherit, une bestialité à la Archgoat et un groove punk déglingué et nihiliste à la Exploited.
Les fragrances de pestilence et de souffre prennent à la gorge avant même que l’on discerne vraiment la musique, avec ce son absolument dégueulasse aux guitares grésillantes et sifflantes qui forment un mur du son abrasif duquel il est difficile de démêler un riff, une batterie à l’écho sourd et une éructation lointaine qui sonne comme une sorte de borborygme étouffé et glaireux, émanation putride d’un Enfer bien trop poche et palpable. Je vous conseille d’ailleurs d’écouter cet album au casque, car sinon, à part un coulis d’infrabasses, des bourdonnements et des sifflements irritants, vous risquez de ne pas distinguer grand-chose.

C’est un fait, Folteraar est volontairement régressif, mêlant la furie primaire et animale d’un Sarcofago au côté poisseux et morbide d’un Asphyx. Difficile de décrire une piste plus qu’une autre, ces douze titres formant un seul et même glaviot compact qui nous empêtre dans son ignominie visqueuse. Alternant hymnes lents qui vous souillent l’âme avec ces guitares traînantes et cette batterie plus lourde que la mort (Waan, De Formlose Chaos), et titres rapides et entraînants parfois au bord de l’implosion (Mijn Verlossing, le début de Maalstrom In Krankzinnigheid qui fait beaucoup penser à Archgoat), Vertellingen Van Een Donkere Eeuw s’apparente au cadavre pourrissant d’un punk héroïnomane violé par un blackeux nécrophile dans une cave putride et sans lumière.
Le début de Droomgezichten ferait presque penser à du Exploited, avant que ce blast mécanique et cette voix proprement inhumaine ne viennent nous enfoncer dans les abysses, et Conjurati Van Het Kvaad ne laisse planer aucun doute quant à l’âme punk qui habite le combo, respirant ce sentiment d’urgence et ce nihilisme sauvage plus que palpables.

Les basses (guitares ?) coulent de l’ampli et grondent, les grattes crachent et sifflent une suite de notes plus ou moins cohérentes qui parviennent à former des riffs charbonneux et terriblement possédés avec une technique rudimentaire, la batterie balance ses patterns simplistes à l’arrache sans se préoccuper de ce qui se passe autour, et par-dessus toute cette cacophonie vient flotter cette voix décomposée et dégueulasse… Voilà qui semble peu ragoûtant n’est-il pas? Et pourtant, allez savoir pourquoi, on en redemande.

Car, Vertellingen Van Een Donkere Eeuw quoi qu’on en dise, c’est le genre de musique primaire et jouissive qui réveille nos bas instincts, une messe noire foutraque de 40 minutes qui pue l’alcool, la sueur, le sang, le foutre, le vomi et la mort. Ce côté direct et animal s’adresse à la Bête qui sommeille en chacun de nous, et il est impossible de ne pas headbanger sur les deux minutes de Nachtloper qui clôturent ce blasphème en beauté (façon de parler).


Voilà ami metalleux. Alors, tu te sens l’envie de sortir faire un carnage à la hache dans une rue bondée de passants insignifiants préoccupés par leur existence mesquine ? Tu te sens d’humeur à violer une gentille petite grand-mère sur la pierre froide d’une pierre tombale par une nuit sans lune ? Si c'est le cas, Vertellingen Van Een Donkere Eeuw est fait pour toi. Autrement, tâche d'oublier jusqu'à l'existence de cet enregistrement maudit que tu n'aurais même jamais dû découvrir, et retourne écouter Cradle…

3 Commentaires

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jocemcmxcix - 18 Avril 2016: Quelle accroche de chronique !!
Et c'est vrai : ça pue et c'est crade, mais on en redemande...Dragged Into Sunlight me fait un peu ça aussi. Merci pour la découverte !
Darksaucisse - 22 Avril 2016: Ouch ! Sacré chronique, bravo à toi ! Elle donne méchamment envie de poser les oreilles sur cet album !
Icare - 25 Avril 2016: Merci à vous! N´hésitez pas à y poser une oreille (ou les deux!),mais attention, c´est noir, cradingue, possédé et sacrément accrocheur. Vous voilà prévenus!
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