Vengeance War 'Till Death

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16/20
Nom du groupe Bestial Warlust
Nom de l'album Vengeance War 'Till Death
Type Album
Date de parution 1994
Style MusicalBlack Death
Membres possèdant cet album93

Tracklist

1.
 Bestial Warlust
Ecouter03:41
2.
 Dweller of the Bottomless Pit
Ecouter04:18
3.
 Satanic
Ecouter04:47
4.
 Heathens
Ecouter03:54
5.
 Hammering Down the Law of the New Gods / Holocaust Wolves of the Apocalypse
Ecouter05:29
6.
 Storming Vengeance
Ecouter03:21
7.
 At the Graveyard of God
Ecouter06:02

Durée totale : 31:32

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Bestial Warlust



Chronique @ BEERGRINDER

08 Avril 2009
Ceux qui pensent que les individus les plus dérangés de la scène Metal du début des années 90 viennent du grand nord, boivent dans des cornes de rennes ou foutent le feu à des églises, se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au petit orteil… Dans cette île lointaine qu’est l’Australie, des malades mentaux comme Sadistik Exekution font déjà depuis longtemps leurs gammes (mais est-ce bien le bon mot ?) dans un Black / Death ultime, bestial et déjanté qui fera bien vite de cette scène australienne l’une des plus extrême du circuit, mais Dave Slave et sa troupe de tarés ne sont plus seuls…

Evoluant tout d’abord sous le charmant patronyme Corpse Molestation depuis 1990, Keith Warslut et les siens optent finalement pour Bestial Warlust, alors que leur Death d’outre tombe à la Incantation se métamorphose au fil du temps en Black Metal sauvage et minimaliste comme peuvent le pratiquer Beherit et Blasphemy.

A l’autre bout de la planète, le Black Norvégien explose tout sur son passage, les Pure Holocaust, A Blaze in the Northern Sky, In the Nightside Eclipse et autre Opus Nocturne faisant voler en éclat un Death Metal à bout de souffle n’ayant pas su se renouveler. Mais loin de ses considérations idiotes de l’époque consistant à abandonner le Death Metal pour une vague Black soit disant plus « Evil », Bestial Warlust lui se moque de ces clowns et de leurs trémolos, il prend le côté le plus sombre, guerrier, satanique et minimaliste dans chaque style et enregistre cet abject premier album au Carlton Studio à Melbourne, judicieusement nommé Vengeance War ‘Till Death (1994).

Que ce soit clair : le son est affreux, la batterie sonne comme si j’avais moi même fait les prises de son dans ma cave avec un dictaphone, la basse n’est qu’un brouhaha suivant vaguement les rythmiques, la guitare mordante et crasseuse se mêlant à l’ensemble. De plus le chant de Damon Bloodstorm semble tout droit sorti des enfers tellement il est écorché et belliqueux.

Une puissante déflagration en guise d’intro suivi d’un matraquage intensif de caisse claire et d’un tonitruant « BESTIAL WARLUST », le ton est donné rapidement sur le morceau éponyme, les riffs distordus entraînent l’auditeur dans une féroce guerre où les coups pleuvent de toutes parts, lui donnant envie de hurler sa haine en défonçant un mec à coups de hache et lui bouffer ensuite le foie et le cerveau…

Bestial Warlust réussi même l’exploit de délivrer des riffs accrocheurs, notamment le premier de Heathens, très incisif et dans la tradition de ce que fera plus tard Deströyer 666, mais c’est bien un des seuls points communs avec le futur groupe de Keith Warslut, car les considérations épiques sont les dernières des préoccupations de BW. Sur les frappes ininterrompues de Markus Hellcunt, les guitares vomissent des notes distordues et les soli ne sont que martyrisation de vibrato, rajoutant si besoin en était un supplément à la folie insufflée par ce combo déjanté.

Et quand le tempo semble se pacifier, que le bruit de la bataille s’éloigne et que semble venu le repos du guerrier, le carnage reprend de plus bel avec Holocaust Wolves of the Apocalypse ne laissant qu’une minute de répit avant de démarrer dans un fracas indescriptible que les inconditionnels de « female vocals » et de mélodies mielleuses ne manqueront pas de qualifier de bruit, oui sans aucun doute le bruit de l’enfer.
Aucun disque ne symbolise mieux la bataille que ce Vengeance War ‘Till, donnant l’impression d’être plongé au cœur d’un massacre sans nom et même d’y participer activement. Jusqu’au bout, At the Graveyard of God balance ces riffs débridés et implacables et ces hurlements inhumains sonnant comme des invocations aux dieux de la guerre, nous entraînant irrémédiablement dans ce déchaînement radioactif de haine.

Le Metal est fait pour choquer et détonner à la base il me semble, si tout le monde se met à en écouter il perd ses lettres de noblesse et retombe dans la masse grouillante, il est loin le temps où les tenues en cuir de Rob Halford et les clips de Twisted Sister choquaient le péquin moyen, il faut désormais employer d’autres moyens. Alors non, Bestial Warlust n’est pas fait pour tout le monde, oui les oreilles chastes trouveront ça stériles et inécoutables, rien que pour ça Bestial Warlust mérite l’ordre national du mérite, la légion d’honneur et surtout la croix de guerre…

The land is my battlefield and all you sheep my prey.

BG

6 Commentaires

11 J'aime

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MAGGOTS - 08 Avril 2009: Chronique très interresante a lire.
Le premier skeud de ces malades d'australiens est très bon. Mais je lui préfere Blood & Valour avec sa production moins épaisse, ces compos plus variées et ses solos thrash plus présent.
Mais ce premier cd est une bete en terme de bestialité.
BEERGRINDER - 09 Avril 2009: Le style est sensiblement le même, mais Blood & Valour est plus structuré, et contrairement à Maggots je trouve la production du second disque plus consistante.

En gros Blood & Valour c'est le chaos aussi, mais un chaos un peu plus organisé que sur Vengeance War 'Till Death.

Donc dans un sens Vengeance... est effectivement plus jusqu'au boutiste, on trouve quelques riffs accrocheurs et un peu plus posés sur Blood & Valour, plus rarement sur ce premier album.
 
MAGGOTS - 09 Avril 2009: Oui je me suis mal exprimé, blood & valour est surtout mieux structuré, je trouve que l'on distingue mieux la guitare que sur le premier album. Mais le style ne change pas d'un poil.
MikeSlave - 10 Novembre 2010: cultissime!!
parmi mes premières acquisitions "extrêmes" à l'époque avec les Sad Ex et consorts!!
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Commentaire @ wodulf

18 Décembre 2012

Un immense classique !

Formé en 1990 sous le nom de Corpse Molestation, le groupe devient Bestial Warlust en 1993. Ce changement de nom s'accompagne d'une réorientation musicale vers un style plus black metal -même si j'ai toujours du mal à trouver en Corpse Molestation un simple groupe de death metal, enfin bon ...-. Au niveau du line up, on retrouve les mêmes (Corpsemolester, Bloodstorm, Skullfucker, Warslut) sauf le batteur, Rick Zrna ne poursuivant pas l'aventure, il se fait remplacer par Marcus Hellcunt (Entasis).
Ce premier album est le plus sauvage et bestial du groupe. Il faut quand même savoir que pas moins de 4 morceaux de la période Corpse Molestation y sont repris ("Dweller Of The Bottomless Pit", "Holocaust Wolves of the Apocalypse", "Heathens", "At The Graveyard Of God"). Il est indéniable que les influences de Bestial Warlust sont à aller chercher du côté de Blasphemy, Sarcofago et Sodom pour un black metal foncièrement agressif et guerrier. D'ailleurs, je trouve que la pochette -cette chevauchée sauvage satanique à 100 à l'heure- représente à merveille le contenu de l'album.
Un immense classique ...

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