Putain, j’hallucine ! Il y a des clichés, ou des idées comme ça, qui durent, persistent et signent. Et je me demande si des fois ça n’est pas la réalité, présentée d’une façon candide certaine, qui ressort.
Je vais vraiment finir par le croire quand on dit que les Australiens ont tous du sang de bagnard. Le genre des mecs un peu irréductibles, bourrus et irascibles, que rien n’achèvent, même pas le cagnard ni même le soleil qui leur tape sur la courge à longueur de journées, pendant que nous, pauvres petits Européens que nous sommes, à pleurer misère dès que le soleil a décidé de réchauffer l’atmosphère pour la mettre à température du bain-marie, en rêvant de magnifiques fjords pour que nos idées les plus barges soient congelées pour de bons.
Bestial Warlust doit être continuellement dans le désert, parce que là… Expression de la barbarie et de la folie en 34 minutes top chrono. Et il ne reste rien. Que dalle, tchi, peau de zob, nada !
La désolation.
Des ruines fumantes.
Quelques cadavres calcinés à droite à gauche.
Peut être deux/trois bouts de bidoche par-ci, par-là.
Et un étouffement général.
Là où beaucoup de groupes cherchent à créer le chaos par le son, tel que
1349 qui joue sur une brutalité digne de ce nom et une production ultra puissante, d’autres préfèrent jouer sur une musique aux structures des plus primaires, mais sans pour autant faire un empilage de riffs sans queue ni tête, et sans fourguer une bouillie sonore infecte des plus indigestes. Juste un black metal bordélique dans son ensemble teinté d’influences death, minimes certes, et va savoir pourquoi, bardés de foutus mini-soli de gratte typiquement thrash. Ou de roulements de tambours, pour dire de relancer à chaque moment l’assaut sonore.
La musique, elle, n’offre qu’une agression constante, ne laissant aucun répit. Et n’est pas foutue de faire autre chose. Chaque musique, qu’on le veuille ou non, est une ode à la guerre. Bon d’accord, l’entrée en la matière pour chaque musique ne se fait pas automatiquement de façon frontale en te laissant de la cervelle sur le mur après avoir appuyé sur la gâchette. Non, ces mecs n’appuient pas tout le temps sur l’accélérateur, même si le tempo de base reste foutrement élevé. Non la technicité, sans pour autant jouer comme des manches, n’est pas leur fort non plus, et n’est en aucun cas leur priorité absolue. Et ces mecs semblent s’en taper royalement.
Rien que de l’agression constante, courte durant chaque salve, mais constante. Ou alors, tente les introductions de façon glauque : ‘‘
Descension Hells
Blood’’ commence de façon très innocente, quitte à faire complètement tâche sur tout l’album. Quelques bruits de bruits de guerres me semble-t-il, un pauvre accord de gratte joué en continue, ça presque la moitié de la musique. Pour attaquer ensuite sans pitié et de face. Ils nous laissent souffler le temps de nous achever avec un coup de pelle à neige derrière les oreilles ? Je me le demande ! Sinon, dans cette débauche de brutalité, il fallait bien un petit morceau épique pour compléter le schéma… bingo ! On peut remercier ‘‘Within the
Storm’’, véritable rouleau compresseur qui, telles les chenilles d’un tank lancé à toute vitesse, écrase sans pitié quelques crânes sur le bitume troué et désincarné. La classe, en gros.
Ces australiens alors… Tous des tapés du caillou !
Moi qui suit devenu gros fan de Black Witchery et Archgoat, autant rester dans le move. D'ailleurs, bientôt une chro de ces deux là ( pardon pour le message "publicitaire" :D )
Si tu veux les acheter les Bestial Warlust, chez Osmose productions z'en ont encore. Fais toi plaisir.
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