Obscurity est un groupes de black viking allemand formé dans les années 90 et ayant à ce jour 4 albums à son actif. J'ai découvert ce groupe par hasard sur youtube après avoir écouté un son de Varg. Le morceau en question, Nach
Asgard Wir Reiten, m'a tout simplement scotché. J'ai donc naturellement décidé de m'intéresser de plus près à ce groupe et me suis procuré l'album Vàrar, avec l'espoir que tous les morceaux sont aussi réussi que Nach
Asgard. Je commence donc à écouter l'album, et ça tombe bien, le fameux morceau est le premier de la liste. L'intro est rapide, vingt secondes seulement, on ne perd pas de temps et on est immédiatement dans le bain avec un riff de black génial sur laquelle vient se greffer une superbe voix de guerrier teuton comptant des mythes venu du Nord. Répété plusieurs fois, le riff est soudain interrompu par un autre annonçant le refrain, d'une beauté épique rare, tout en maintenant la cadence et la puissance propre au black viking. Aucun temps mort, les couplets et refrains s'enchaînent parfaitement et on à peine à croire que 4 min 06 viennent de s'écouler quand démarre, sur les chapeaux de roues, le second morceau, avec, encore une fois, un riff puissant et entraînant, accompagné d'une batterie tonitruante. Battle
Metal, c'est son nom, ne dure pas plus de 3 minutes, mais il marque là encore les esprits.
Le troisième morceau quand à lui, Varusschlacht, aborde un concept plus "festif", attention j'entends par là un son plus joyeux et moins guerrier, mais on n'est ni dans du
Finntroll et encore moins du
Korpiklaani. Le groupe semble vouloir garder sa "patte", on a affaire a du métal puissant, direct, sans instruments folk, interludes ou passages instrumentaux parfois complètement inutiles comme savent si bien le faire
Eluveitie,
Finntroll ou autres
Ensiferum.
Ce morceau est donc plus original que des autres, et il faut reconnaitre qu'il ne laisse pas indifférent, qu'on aime ou pas.
Le quatrième titre, Wer
Wind Sät, démarre lui aussi avec un riff du tonnerre, qui n'est pas sans rappeler le soufflement d'un vent glacial et puissant, comme le laisse suggérer le tire. Là encore le titre est très court, tout s'enchaîne très vite, mais une fois de plus, la recette opère et on est comblé du début à la fin.
Le cinquième morceau, Vàrar, titre éponyme de l'album, est, pour moi, légèrement en-dessous des autres, car là encore
Obscurity délaisse un moment la la véhémence de ses compos viking qu'il maîtrise à merveille, pour nous offrir un morceau beaucoup plus mélancolique, presque triste, à la manière d'un
Moonsorrow ou de certains titres d'
Amon Amarth. Cela dit, le morceau est loin d'être mauvais, mais vu ce que le groupe envoie sur les quatre titres d'avant, il sonne un peu comme une légère baisse de régime. Peut-être aurait-il fait meilleur effet en clôture de l'album, car en plein milieu, il casse ce rythme effréné que le groupe s'était efforcé de garder jusque là.
Him Herzen Des Eises, ou piste 6, renoue avec le début de l'album, pour le plus grand plaisir de nos oreilles! Les riffs sont là encore un poil en-dessous de morceaux comme Wer
Wind Sät ou Battle
Metal, mais le morceau fait quand même son petit effet.
Le septième titre, Nordmänner, s'appuie sur un riff assez typé death mélo et un refrain digne d'une marche guerrière. Il est excellent, toutefois, là encore,
Obscurity laisse en retrait cette rapidité propre pour se concentrer sur l'effet des guitares/basses pour donner un son plus lourd, on aurait donc préféré que les deux aspects aient été combiné, comme c'est le cas par exemple sur Nach
Asgard Wir Reiten.
Avec Worringen, le groupe renoue avec ces riffs monstrueusement efficaces et qui font headbanger à coup sûr, même un matin dans le métro la tête dans le cul et une journée de merde à venir! Une fois de plus, la formule s'avère payante : morceau court, sans temps mort, rapidité, mélodie, puissance, enchaînement parfait couplets/refrains, sans oublier une voix guerrière pour accompagner le tout.
Schutt und Arsche est lui aussi construit sur la même formule, et le résultat s'avère encore payant. Le groupe, malgré un certain formatage de ses morceaux, parvient à innover et les morceaux, bien que construit sur un même plan, ont tous leur identité propre, tout en restant homogène entre eux.
Blut und Feuer clôture l'album avec une beauté sans pareil. C'est une sorte de résumé de cette œuvre qu'est Vàrar, avec ses passages épique, brutaux, mélodiques, tristes, héroïques... A noter que dans ce morceau la basse est par moment mis en avant de la plus belle manière, ce qui est rare dans le black metal et le metal en général.
Pour conclure, vous l'aurez compris, je dirais simplement que cet album est une réussite. On regrettera certes que l'album n'atteigne pas les 40 minutes. On pourra aussi lui reprocher son manque de solos, de breaks de batterie, de parties instrumentales plus développés. Pourtant, on sent bien que les musiciens ne sont ni des débutants, ni de simples copieurs d'autres groupes phares de la scène black viking comme Enselaved,
Moonsorrow ou
Vreid. Leurs influences sont multiples mais leur musique est bien personnelle et on sent que l'avenir leur réserve sûrement une discographie de qualité. Pour finir j'ajouterai juste que je suis étonné que le groupe ne soit pas plus connu (deux étoiles seulement et aucune chronique!) et c'est pour réparer cette "injustice" que je me suis lancé dans cette chronique. En espérant qu'elle vous aura plu.
Ma note : 17/20
Je crois qu'il y a des choses à corriger.
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