Vanished Hopes

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14/20
Nom du groupe Subfire
Nom de l'album Vanished Hopes
Type EP
Date de parution 20 Novembre 2013
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Freedom of Heaven
Ecouter06:17
2.
 Help Me
Ecouter03:56
3.
 Don't Stop Hoping
Ecouter05:17
4.
 Darkest Vision
Ecouter04:08
5.
 Why Did You?
Ecouter03:53

Durée totale : 23:31

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Subfire



Chronique @ ericb4

15 Septembre 2015

Un propos puissant et subtil apte à laisser transpirer quelques émotions...

En Grèce, sur la scène metal actuelle, les formations de metal symphonique à chant féminin prennent une ampleur insoupçonnée. A l'instar de Bare Infinity, Elysion et autres Fallen Arise, Rage Of Romance, Seduce The Heaven, le quintet Subfire, quant à lui, n'a pas souhaité rester en retrait d'un registre qui bat son plein en Europe et en Amérique du Sud, notamment. D'autant plus que ce combo n'en est plus à ses balbutiements, ayant été créé en 2004, jouissant à la fois d'une bonne expérience de la scène locale et d'une démo, « Freedom of Heaven » (2007), à son actif. Cette fois, animés d'une volonté d'en découdre plus sérieusement, nos acolytes reviennent, six ans après leur premier méfait et suite à quelques changements relatifs au line-up, en nous octroyant leur premier EP. Ce « Vanished Hopes » déploie un ruban auditif de plus de vingt-trois minutes sur lequel s'enchaînent sereinement cinq pistes qui ne seraient pas sans rappeler quelques figures illustres de cette mouvance stylistique, à l'image de Xandria, Within Temptation, et surtout Nightwish. Que nous réserve alors cette intrigante offrande ?

La prise de contact s'effectue en toute sobriété à l'instar d'une pochette à l'artwork jouant sur les contrastes entre noir et blanc, sur fond de graphisme d'inspiration fantastique mais au trait régulier, sans fioritures. Une fois passée la première approche, on découvre des titres écrits avec délicatesse et s'inscrivant de façon judicieuse dans la thématique évoquée par le titre de l'opus. Quant aux compositions, elles ont pris le temps nécessaire à leur maturité, ce qui se ressent sur chaque portée, chaque accord exécuté par les instrumentistes. La dense orchestration ainsi constituée fait preuve d'un travail de cohésion groupale remarquable et d'une technicité difficile à prendre en défaut, pouvant ainsi rappeler Xandria. On appréciera ainsi le subtil jeu de guitare de George Larentzakis et un expert maniement des fûts et des cymbales dispensé par Symeon Sanidas, l'un des membres fondateurs du groupe. Quant aux lignes de chant, elles ne sont pas en reste, Kathrin K distillant ses envolées lyriques avec beaucoup de maîtrise dans tous les compartiments de chacune des plages, à la manière de Tarja à ses débuts. Pour leur mise en valeur, le combo a témoigné à la fois d'une belle qualité d'enregistrement et d'arrangements de bon aloi. Quant au mixage, il semble plutôt convaincant, autorisant une balance équilibrée entre les parties en présence. Les finitions ont aussi été passées au crible, permettant un parcours auditif confortable sur l'ensemble de l'oeuvre.

En de nombreux passages, le tempo se fait mesuré, suivant une section rythmique assez dense et des harmoniques affriolantes. Ainsi, des nappes synthétiques savoureusement ondulantes nous accueillent sur le mid tempo « Freedom of Heaven ». Et ce, avant qu'une cavalerie rythmique frondeuse assistée de riffs écorchés vif ne prenne l'ascendant, non sans rappeler Nightwish dans leurs premières années. La belle nous conduit alors, à la façon de Tarja, sur des couplets finement élaborés avant de la voir nous encenser sur quelques notes explosives sur le refrain. Un break s'insinue alors opportunément, précédant un effet d'écho contribuant à densifier la céleste présence de la déesse, cette dernière s'autorisant à atteindre « la note qui tue », alors accolée à une lead guitare fringante qui finit par lâcher un solo rondement mené que l'on suit jusqu'à son terme sans l'ombre d'un soupir. Pas de doute, même si l'exercice de style est plutôt convenu, on n'en est pas moins conquis par l'instant posé. Dans cette mouvance, difficile d'esquiver « Don't Stop Hoping », titre en mid tempo subtil, où les riffs se font corrosifs et la ligne mélodique nuancée. Les refrains, quant à eux, se révèlent rapidement immersifs, la sirène n'étant pas étrangère à cet état de fait. Ainsi, on la suit volontiers dans ses tribulations oratoires, assise sur un solide escadron orchestral que suit un serpent synthétique à la trace. Un pont apaisé permet de profiter d'une lead guitare au délié éprouvé, après avoir lâché la belle sur quelques notes haut perchées. Une reprise aussi surprenante que vitaminée clôt ce délectable chapitre.

Sur d'autres pistes, le combo a opté pour quelques variations de son jeu percussif, conférant ainsi une ambiance particulière à chacune d'entre elles. C'est ainsi que, sur une rythmique entraînante un poil syncopée, étreinte de riffs crochus, « Help Me » délivre ses couplets infiltrants que la belle se plaît à magnifier à sa guise de son timbre cristallin, toujours dans l'ombre de son illustre aînée. Et la sauce prend sans l'ombre d'une hésitation. Ce ne sont pas les refrains, ô combien captateurs de nos émotions, de par la justesse de la ligne mélodique mise en oeuvre, qui feront démentir votre humble serviteur. Par moments, la rythmique prend des allures reggae, alors que le guitariste soliste use d'un picking alerte. A la belle de reprendre le flambeau, montant ses inflexions crescendo d'un demi-octave pour parachever de nous convaincre de ses qualités, si besoin était. Ainsi se conclut un gemme frissonnant qu'on ne quitte qu'avec regrets. De son côté, « Darkest Vision », à l'assise rythmique variée, démarre en mid tempo et sous l'égide de riffs griffus, sur un cheminement mélodique assez agréable. Pour sa part, la diva use de l'étendue de son spectre vocal pour tenter de nous séduire et y parvient, sans forcer son talent, notamment au regard de ses tenues de notes qui jamais ne desserrent l'étreinte. D'autre part, les changements de tempo s'avèrent efficacement positionnés et permettent à la lead guitare de dévorer l'espace sonore de ses sinuosités. Enfin, une guitare cinglante nous accueille avec les honneurs sur « Why Did You? » , rapidement relayée par Kathrin sur le couplet. Ce titre typiquement metal symphonique, à la rythmique massive, diversifiée, et aux riffs rugueux, dans l'esprit d'Amberian Dawn, suit un cheminement harmonique invitant. On ne restera pas insensible aux impulsions angéliques de l'habile interprète, notamment sur les envolées perceptibles sur les refrains, celle-ci nous permettant d'achever notre parcours auditif de bien belle manière.

On ressort de l'écoute de cette menue rondelle enchanté par tant d'emphase oratoire et par une orchestration au taquet, où les notes parasites s'avèrent bien rares. Certes, l'exercice de style semble convenu et peu de surprises attendent l'auditeur par rapport aux modèles identificatoires, si ce ne sont quelques variations rythmiques bien amenées. Malgré cette carence relative en prise de risques, l'ensemble jouit d'une harmonisation globale jouant la carte de la mélodicité accolée à chaque refrain et sur de nombreux couplets. Ainsi, le groupe a eu le bon sens de se mettre à l'abri d'une originalité à tout prix, qui parfois tombe dans le travers d'un propos farfelu, pour nous offrir la quintessence de l'authenticité et du ravissement à bien des égards. Cela dit, une offre plus variée serait à envisager (fresques, ballades, duos, instrumentaux, etc.) pour espérer capter un auditoire plus étoffé. De plus, on attend que cet intéressant potentiel, une fois délivré de ses illustres influences inhérentes au courant stylistique dans lequel il s'inscrit, puisse apposer son sceau sur chaque pièce de son oeuvre. Un album full length permettrait précisément d'intégrer ces déclinaisons, qui seraient autant de sources d'attractivité d'un public non encore initié à leurs gammes.

Cet EP pourra néanmoins satisfaire nombre d'amateurs de metal symphonique et gothique à chant féminin lyrique. On pensera aussi aux fans de metal atmosphérique ou mélodique, entre autres, ne serait-ce que pour le plaisir de la découverte d'un groupe qui en a sous le pied. Dix années d'expérience ont ainsi été mises à contribution pour nous avoir offert ces quelques vingt minutes de pure gourmandise auditive. Nul doute que le groupe ne s'arrêtera pas en si bon chemin et que le projet plus ambitieux d'un album de longue durée les effleure déjà. On attend donc le prochain épisode avec une impatience à peine dissimulée...

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