Valley of the Snake

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15/20
Nom du groupe Ruby The Hatchet
Nom de l'album Valley of the Snake
Type EP
Date de parution 24 Fevrier 2015
Style MusicalStoner
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1. Heavy Blanket 05:57
2. Vast Acid 05:23
3. Tomorrow Never Comes 08:49
4. The Unholy Behemoth 06:04
5. Demons 06:34
6. Valley of the Snake 07:19
Total playing time 40:06

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Ruby The Hatchet


Chronique @ Bakounine

11 Mars 2015

Loin d'être un Must-have mais quelques compositions intéressantes

En ce moment, c'est assez hype de faire du doom metal rock occulte avec chant féminin. Étonnant de se dire qu'il y a dix ans, ça n'existait quasiment pas.
Mais est-ce l'effet « The Devil's Blood » peut-être ou une vague d'affection pour Coven et leur fameux album de 1969 (!), toujours est-il qu'il est désormais tout sauf rare de croiser un groupe classé doom avec une voix féminine mélodique (pas à la Acid Witch où d'ailleurs Lori S. était là bien avant tout le monde ou à la Jucifer)... Et le phénomène s’accroît de jour en jour avec de multiples groupes plus ou moins talentueux, que ce soit aux Etats-Unis (Blood Ceremony, Jex Thoth, Witch Mountain, Subrosa, Mount Salem...), en Scandinavie (Avatarium, Jess and the ancient ones...), en Angleterre (Purson...), en Allemagne (The Oath) aux Pays-bas (Gold) jusqu'en Italie (Shinin' Shade)... Et puis il y a partout depuis l'année dernière, Blues Pills bien sûr, à l'incontestable talent, même si je trouve personnellement que certains ont tendance à trop considérer leur postérieur comme l'astre du jour, comme s'ils révolutionnaient réellement quelque chose...


Ruby the Hatchet sont américains, de Philadelphie, leur chanteuse est charmante, et leur musique robuste et planante. Bref, tout pour réussir dans le contexte actuel à se faire un nom. Pour autant, ce ne sont pas vraiment des débutants, s'étant fendus d'un album en 2012 et de deux EP auto-produit, ce « Valley of the Snake » marquant toutefois leur début sur label.
Les premières impressions sur cet EP 6 titres, seront d'ailleurs plutôt convaincantes avec un artwork absolument magnifique (tout comme l'est celui de l'EP deux titres précédents : « The Eliminator »)


Musicalement, on aura plus ou moins droit à ce qu'on s'attendait, à savoir des morceaux plutôt mid-tempos allant rarement dans l’extrême lenteur, encore qu'un riff rampant comme celui de « Tomorrow Never Comes » en plus amplifié et crade pourrait très bien faire penser à du Electric Wizard. Pour le reste, on se retrouve face à des mécanismes in fine assez simple comme sur « Heavy Blanket»  (votre Blanket est-elle bonne?): un riff bien rock'n'roll en rotation, éclairé par un orgue Hammond à la Uriah Heep, tout à fait dans le ton, ancrant le tout dans du revival années 70 (y avait déjà les mêmes au concert de Santana à Woodstock). On retrouvera également une rythmique très rock traditionnel avec de chauds solos de guitare. La voix de Jillian Taylor est un plaisir divin, chaude et langoureuse, quasi érotique parfois. Après, certains titres demeurent assez convenus et on se prête à penser que des titres comme « Vast Acid » ou « The Unholy Behemoth » et ne sont rien d'autre qu'une réécriture de styles et de types de morceaux bien connus, sans apporter forcément beaucoup plus, malgré quelques passages agréables comme le rythme boogie de la deuxième partie du second nommé. On passera par quelque chose de plus heavy sur « Demons » avant une complainte partiellement acoustique que n'auraient pas désapprouvé d'autres « Hatchet » répondant au prénom de Molly, sauf que sur ce coup, la voix très posée de la chanteuse, amène à l'ensemble un coté franchement pop.



Au final, si on ne peut pas dire qu'on tient avec Ruby the Hatchet, un groupe qui va révolutionner quelque chose (mais leur demande-t-on?), ni même un vrai groupe moteur de la scène doom psyché féminin ; la faute probablement au fait de faire une musique assez classique dans le genre, sans avoir la touche qui rend le groupe unique... Surfant peut-être sur la vague récente, le groupe arrive tout de même à sortir son épingle du jeu sur quelques compositions plutôt intéressantes. Loin d'être un must-have, cet Ep semble tout de même avoir les qualités pour se faire une place dans les discographies des fans du genre, à défaut de mieux. Certes les groupes de ce style sont légions depuis peu, et s'accumulent là où ils n'existaient pas il y a quelques années, mais si le groupe « de base » peut sortir des productions de cette qualité, on peut tout de même se féliciter et se pourlécher les babines du potentiel de gross albums potentiels sortables par les combos qui se multiplient...

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