Välkommen till (O)verkligheten

Liste des groupes Black Avantgardiste Eskapi Välkommen till (O)verkligheten
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13/20
Nom du groupe Eskapi
Nom de l'album Välkommen till (O)verkligheten
Type EP
Date de parution 22 Décembre 2014
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1. Invant Vansinne
2. Vargar & Får
3. Narkotiska Känslor
4. Region Skåne
5. Till Dig (När Jag Försvinner)
6. Skillnader
7. Hejdå

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Eskapi


Chronique @ Bakounine

09 Janvier 2015

Hein !!!!????

Hein !!!!????
Voila une version courte et concise de mon appréciation et de ma réaction à ce premier EP du combo suédois Eskapi... Cela dit, il me paraît fort peu probable que la ligne éditoriale et le sérieux des chroniqueurs du site, accepte cela en tant « qu'avis suffisamment développé »...
Donc, je développe...


Eskapi avait quelque chose d'alléchant dans sa présentation, en effet, l'étiquette black/rock dépressif et la présence d'un ancien membre de Lifelover suffisait à me faire saliver. Aurait-on le plaisir d'un nouveau « Konkurs »  (cet album exceptionnel de 2008)?
Et bien je m'étais emballé, ô combien...
En effet, si Lifelover était un groupe exceptionnel dans son genre (qu'il s'était presque inventé tout seul de black ultra-dépressif aux accents pop et guimauve, très à part dérangeant et maladif), le leader et compositeur principal Jonas Bergqvist aka B, a décidé de joindre les paroles aux actes en mettant fin à ses jours en 2011, entraînant ainsi l’arrêt du groupe, qui finit ainsi sa carrière sur le très moyennasse Sjukdom. Les « forces vives » du groupe : l'autre chanteur Kim Carlsson aka ( ), le guitariste et le bassiste ont néanmoins formé Kall, dont le premier album sorti dans l'année était assez rassérénant, dans un registre assez proche de ce que faisait Lifelover en un peu plus metal et en un peu moins désespéré...


Eskapi est en fait un duo, formé par un des autres chanteur : Johan Gabrielson aka 1853 dans Lifelover, un des chanteurs additionnels sur leurs albums (notamment pour les récitatifs) et qui était aussi préposé à un certain nombre de paroles. Avec son compère d'infortune C.L. (du très joyeux one-man-band Glädjekällor), ils ont décidé de monter ce projet pour « explorer leurs propres ténèbres » et « créer quelque chose d'unique ».
Pour le deuxième constat, ils n'ont probablement pas tort, en effet, je n'ai jamais rien entendu qui ressemble de prés ou de loin à ce que nous a pondu Eskapi sur cet opus...
Enfin, j'exagère un peu et il y a quand même ce coté mélancolico-dépressif typique de ce que fit Lifelover, dans ces harmoniques de guitare posées comme sorties d'un cauchemar pas tout à fait oublié, ainsi qu'avec les arrangements de clavier très synthétiques, qui viennent étoffer le truc, mais ce n'est certainement pas ce qui viendra vous surprendre lors des premières écoutes... Car quelque chose de beaucoup moins attendu viendra vous heurter la tête et rendra la première écoute quasi émétisante tant elle sera dure à digérer...

Car, oui, sur la quasi-totalité de cet Ep, le père Johan rappe... en suédois en plus...
Et il s'agit d'un vrai flow de pur rap avec l'esthétique qui va avec, jusqu'à amener sur « Skillnader » pour le soutenir une boite à rythme binaire qui ne déparerait pas vraiment chez le Wu-Tang Clan...
Alors, probablement que pour un auditeur coutumier de la langue de Per Lägerkvist, Kennet Anderson ou Marie Forså, la compréhension des paroles (qui traite bien sûr des thématiques chères au combo : le suicide, la dépression, la drogue, les benzodiazépines...) devrait amener grandement au concept et améliorer l'ensemble (ou pas) mais pour mes oreilles qui ont grandi sur un terreau fait d'IAM, les Garçons Bouchers et autres Jean-Pierre François, ça reste très douloureux...
La seule exception au niveau du chant, sera Region Skåne où les quelques parties de chant sera sous forme d'une plainte maladive tout à fait dans l'optique Lifelover, comme dans une version épurée d'iceux...
Aucune trace de chant black metal, car même dans « Vargar & Får », chanson la plus black dans l'esprit avec un riffing hypnotique et inquiétant, la voix un peu plus éraillée nous évoquera plus NTM dans « Ma Benz », qu'Atilla Csihar...
Du coup, la musique la plus facile à écouter sera « Till Dig (När Jag Försvinner) », agréable mais qui replacée dans le contexte d'un « Konkurs » ne serait rien d'autre qu'une intro ou un morceau de transition un peu longuet avec la voix en fond truffée d'effets de « micros sales » avec de l'écho...


Après, il faut avouer que les compositions ne sont pas tout à fait dénuées d’intérêt et exhalent même pour certaines d'entre elles, une certaine saveur perverse qui se dévoile au fur et à mesure des écoutes et tempère quelque peu le propos, évitant de mettre le combo au rang des résidus du black metal, d'ailleurs certains morceaux comme « Vargar & Får » que j'ai déjà cité et surtout « Narkotika Känslor » sont appréciables à l'écoute comme fond musical, il n’empêche qu'en tant que tel il est difficile de recommander à qui que ce soit de se jeter sur cet album ou sur ce groupe. Certes le propos est bien personnel et construit, mais il est si étrange qu'il est à se demander qui pourrait adhérer à la totalité du propos, ceci dit j'ai tellement de fois été étonné par le goût de certains fans de BM que peut-être certains crieront au génie...
Ceux qui rêvent de découvrir une version épurée et hyper synthétique de Lifelover, avec par dessus un coté rap nihiliste du chant un peu à la Diapsiquir, cet album est pour eux, pour les autres...

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