Premier véritable album de S.V.E.S.T., «
Urfaust » leur assure un succès rapide ! Après deux démos et deux splits, S.V.E.S.T. sa lance vraiment à fond dans sa carrière… et on peut dire que le début est vraiment concluant !
D’abord sorti en 2003 dans une édition limitée à 500 copies, puis réédité en cette belle année 2005 par
End All
Life en un superbe digipack extrêmement sombre, «
Urfaust » reste parfaitement dans la lignée de ce que l’on peut entendre sur les démos (pour ceux qui ont écouté « Coagula (l’
Ether du Diable) » avant) : brutal, rentre dedans, malsain, sombre et très morbide. Ces quatre adjectifs pourraient à eux seuls résumer l’esprit d’ «
Urfaust » et sans doute de tout Satanas
Vobiscum Et Spiritum Tuo. En clair : ça faisait longtemps que la France n’avait pas eu un groupe de cette envergure pour la représenter sur la scène du
True Black.
L’album se compose en trois longs titres pour une durée totale de près de 41 minutes. Les compositions sont donc variées, comportent plusieurs breaks, relances, etc. et les paroles sont très intéressantes (on ne comprend pas grand-chose en tendant l’oreille, mais elles sont en français et incluses dans le très beau livret compris dans le digipack de la réédition). Le packaging est important pour ce disque car rien que la pochette, d’un noir et rouge magnifique illustre bien la majesté qui se dégage de cet album : certains passages plus ou moins mid-tempo soutenus par des claviers éthérés et des cœurs grégoriens permettent parfaitement d’imaginer une sorte de crypte investie par un culte ténébreux dont l’emblème serait le logo de S.V.E.S.T. entouré des deux griffons, comme sur la couverture. Pour le reste, mis à part les paroles, on nage dans le plus profond minimalisme en matière d’informations sur l’album : le nom complet du label n’est même pas indiqué !
L’ambiance qui se dégage des morceaux est encore une fois frappante sans doute grâce à la "médiocrité" de la production, toujours très roots mais qui laisse vraiment entendre tous les instruments… seule la batterie est un peu noyée sous les guitares et c’est un peu dommage car le batteur n’a pas l’air d’être un tendre ! Oui on est loin des grosses productions, mais ne dit-on pas que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs confitures ?
Inutile de s’étendre plus sur cet album. En gros, si le son agressif et râpeux ne vous dérange pas, foncez ! Si ces éléments vous déplaisent dans le Black laissez tomber, ce n’est pas pour vous pour le moment. J’espère à l’heure actuelle que le groupe va bientôt sortir un nouveau petit brûlot, ça manque de Black de qualité en ce moment…
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire