Until

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15/20
Nom du groupe My Haven
Nom de l'album Until
Type Album
Date de parution 06 Août 2021
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Blood of Hope
Ecouter05:39
2.
 Art of Letting Go
Ecouter04:50
3.
 Found Not Forgotten
Ecouter04:42
4.
 Slowest Death in Life
Ecouter05:28
5.
 Beginning and the End
Ecouter04:33
6.
 Day One
Ecouter04:22
7.
 Bridges Burning
Ecouter04:41
8.
 The Hell I Died For
Ecouter04:40
9.
 Name of the Game
Ecouter05:37
10.
 Forever
Ecouter05:58

Durée totale : 50:30

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My Haven



Chronique @ ericb4

13 Août 2021

Un premier vol propulsant dores et déjà l'escadron finlandais vers de célestes contrées...

Créé en 2016 à Helsinki sous l'impulsion commune du batteur et claviériste Jan Hirvonen et du guitariste Kimmo Pitkänen, le groupe n'avait à l'origine pas de nom défini. Ce n'est qu'en 2017-2018 que le projet du groupe fut en voie de consolidation, nos deux maîtres d'oeuvre ayant alors composé une douzaine de titres avec comme dénominateur commun la générescence d'un metal mélodique moderne mêlé de touches heavy traditionnelles. En 2019, l'arrivée de Teija Sotkasiira, au chant, a conféré au-dit projet une fibre mélodique et lyrique aussi heureuse qu'insoupçonnée ; état de fait ayant contribué à ancrer le groupe dans une ère stylistique et artistique nouvelle.

Dorénavant, le combo nord-européen développe un projet original harmonisant un metal mélodique mélancolique et progressif à des vibes alternatives héritées d'un espace pop/rock typé '80s. C'est précisément dans cette énergie que s'inscrit leur introductif et présent album full length répondant au nom de « Until », une galette généreuse de ses 50 minutes signée chez le puissant label allemand Pure Steel Records. Enregistré et mixé par Kimmo, et mastérisé aux Finnvox Studios, en Finlande, par un certain Mikka Jussila – ingénieur du son connu pour avoir oeuvré pour Amberian Dawn, Sonata Arctica, Amorphis, Avantasia, Children Of Bodom, Edenbridge, parmi tant d'autres – , le méfait n'accuse que peu de sonorités résiduelles tout en bénéficiant d'une belle profondeur de champ acoustique, C'est dire que l'opiniâtre groupe finlandais aurait dores et déjà mis les petits plats dans les grands...

Ce faisant, nos trois compositeurs alors rejoints par le batteur Petteri Paukku nous immergent dans une œuvre à la fois impulsive, pimpante, romantique à ses heures, conjuguant habilement le Yin et le Yang quant à ses ambiances. dans le sillage de Doro, Ela, Bif Naked, Halestorm. Quant aux thèmes évoqués, ils offrent un intéressant patchwork entre désespoir, responsabilisation et conflits, inspirés de tragédies de la vie quotidienne, et des transformations intérieures lorsque des changements de vie s'opèrent. Mais suivons plutôt nos quatre acolytes dans leurs pérégrinations...

C'est à l'aune de ses passages les plus enfiévrés que le combo nord-européen marque ses premiers points. Aussi, ne mettra-t-on qu'une poignée de secondes pour se voir aspiré par le refrain catchy mis en exergue par les puissantes inflexions de la sirène dont se parent « Blood of Hope » – un engageant up tempo dans le sillage de Doro, pourvu d'une basse claquante et d'un bref mais fuligineux solo de guitare – et « Found Not Forgotten » ; un rayonnant et énergisant effort heavy aux relents pop/rock mid-80s. Dans cette dynamique, on ne saurait davantage éluder ni « Slowest Death in Life » ni « Name of the Game », deux truculents manifestes rock'n'metal old school glissant le long d'une radieuse rivière mélodique. Recelant chacune un refrain certes convenu mais des plus entêtants et dotées d'enchaînements intra piste ultra sécurisés, ces deux pimpantes plages pousseront assurément le chaland à un headbang bien senti. Mais le magicien a encore bien d'autres tours dans sa manche et des meilleurs...

Lorsque la cadence se fait plus mesurée, nos compères nous livrent de non moins sémillants arpèges d'accords. Ce qu'atteste, tout d'abord, l'entraînant mid tempo heavy mélodique « Art of Letting Go » qui, dans la veine d'Ela, joue habilement des effets de contraste atmosphérique pour tenter de l'emporter, de martelants et métronomiques coups de boutoir relayant de délicates gammes au piano. A la déesse, eu égard à ses troublantes volutes, d'achever de nous convaincre de ne pas quitter prématurément la tubesque offrande. Dans une atmosphère tout en légèreté et dans la même mouvance stylistique s'inscrivent « Beginning and the End » et « The Hell I Died For », deux immersifs mid tempi rock mélodique aux sémillantes séries d'accords, susceptibles de faire plier l'échine à plus d'une âme rétive. Dans cette mouvance, on ne sera guère moins aisément happé par les vibes enchanteresses exhalant du mid tempo progressif « Bridges Burning » ; autre hit en puissance à mettre à l'actif de nos gladiateurs et qui pourrait bien, lui aussi, laisser quelques traces indélébiles dans les mémoires...

Quand ils en viennent à tamiser leurs ambiances de douces lumières, nos gladiateurs se muent dès lors en de redoutables bourreaux des cœurs en bataille. Ce qu'illustre, d'une part, la somptueuse et ''halestormienne'' ballade progressive « Day One », instant privilégié mis en habits de soie par les caressantes patines de la maîtresse de cérémonie et jouisssant d'une sente mélodique aussi finement esquissée qu'enveloppante ; c'est dire qu'une véritable invitation au voyage en d'oniriques contrées attend l'aficionado d'intimistes espaces. Et comment ne pas se sentir transporté par « Forever », une ballade romantique jusqu'au bout des ongles et aux airs d'un slow qui emballe ? Encensé par les siréniennes oscillations de la belle et recelant un fringant solo de guitare, se chargeant en émotion au fur et à mesure de sa progression, le soyeux effort éveillera assurément d'authentiques plaisirs à celui qui y aura plongé le pavillon.

Résultat des courses : le quartet finlandais nous immerge au sein d'un propos à la fois solaire, palpitant, volontiers invitant, un brin romantique, jouissant d'une ingénierie du son plutôt soignée et ne concédant pas l'ombre d'un bémol mélodique susceptible d'affadir l'accroche auditive du chaland. Varié sur les plan rythmique et stylistique, le message musical l'est en revanche bien moins eu égard à son empreinte vocale, la belle monopolisant le micro de bout en bout de notre parcours. Par ailleurs, le combo se fera fort de consentir à l'une ou l'autre prise de risque et personnaliser davantage ses gammes qu'il ne l'a démontré pour espérer élargir le champ de son auditorat. Mais dévoilant une technicité instrumentale dores et déjà maîtrisée et témoignant d'une rare capacité à générer cette petite flamme apte à nous retenir plus que de raison, la troupe est loin d'être dépourvue d'atouts pour espérer assurer sa pérennité. Bref, un premier vol propulsant dores et déjà l'escadron finlandais vers de célestes contrées...

Note : 15,5/20

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