Unreality

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13/20
Nom du groupe Maskeratt
Nom de l'album Unreality
Type Album
Date de parution 09 Fevrier 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Unreality
 01:25
2.
 Drama
 04:05
3.
 Close My Eyes
 05:25
4.
 Help Me Out
 04:04
5.
 Sandcastle
 05:03
6.
 Don't Ask
 04:40
7.
 Only Time
 04:35
8.
 Let You Know
 04:32

Durée totale : 33:49

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Maskeratt


Chronique @ ericb4

05 Décembre 2024

En dépit de quelques erreurs de jeunesse, ce grisant élan reste néanmoins porteur d'espoir...

Encore un ixième groupe de metal symphonique à chant féminin voué, comme tant de ses pairs, à une disparition prématurée des tabloïds, me direz-vous, et qui, en ces temps agités par l'âpre concurrence dont cet espace musical continue de faire l'objet, pourrait bien songer à vous donner tort ! Conscient des risques courus à se lancer tout de go dans cette foisonnante arène, ce combo mexicain originaire de Tijuana, Basse-Californie, a préféré échafauder pierre par pierre son édifice. En effet, fondé en 2018, ne réalisera son premier et présent album full length, « Unreality », que cinq longues années plus tard. Cela étant, les 34 frugales minutes du ruban auditif de l'auto-production seront-elles des armes suffisantes pour tenir en respect leurs si nombreux homologues stylistiques ? Ce set de huit compositions pourrait-il dès lors porter la troupe latino-américaine parmi les sérieux espoirs de son registre metal d'affiliation ?

Dans cette aventure, et après quelques changements de line-up essuyés par le groupe, nous embarquent : Elena ''Leny'' Chinchillas, chanteuse aux claires et puissantes inflexions, dont les médiums s'apparenteraient à ceux de Sharon Den Adel (Within Temptation), Pamm La'Vázquez aux guitares, Carlos García à la basse et Héctor Urquizo à la batterie. De cette étroite collaboration émane un propos metal mélodico-symphonique gothique à la fois pulsionnel, corrosif et troublant, dans la lignée d'Anabantha, Nostra Morte, Fortaleza, Mutum, Melphomene, pour ne citer que quelques-uns de leurs compatriotes. Octroyant un mix bien ajusté entre lignes de chant et instrumentation, le méfait manque cependant d'un zeste de profondeur de champ acoustique qui l'eût rendu plus agréable sur la durée. Mais montons plutôt à bord du liner et suivons nos hôtes dans leurs pérégrinations...

Conformément aux codes du genre, c'est sur une mer d'huile que démarrent les hostilités. Ce qu'atteste « Unreality », brève mais poignante entame instrumentale d'obédience symphonico-cinématique aux arrangements ''nightwishiens''. Mais il ne s'agit-là que d'une modeste mise en train, à laquelle la galette ne saurait s'y réduire exclusivement, loin s'en faut...

Ce faisant, nos acolytes nous projettent volontiers sur une terre de lave en fusion, non sans laisser quelques traces indélébiles dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon. A commencer par « Drama », up tempo aux riffs grésillants adossés à une sanguine rythmique, dans la veine coalisée de Nostra Morte et Fortaleza ; n'ayant de cesse de nous asséner de saillants coups d'olives, le méfait nous livre parallèlement un refrain catchy mis en exergue par les chatoyantes impulsions de la sirène ainsi qu'un vibrant solo de guitare et un seyant final en crescendo. Et la sauce prend, sans tarder. Dans cette dynamique, l'offensif « Help Me Out », l'échevelant « Only Time » et l'impulsif « Let You Know », quant à eux, laissent entrevoir des enchaînements intra piste des plus sécurisants tout en générant une énergie aisément communicative. Et comment ne pas se sentir porté par les vibes enchanteresses insufflées par le frémissant « Don't Ask » ? Ensemencé par de sémillantes séries d'accords et mis en habits de lumière par les pénétrantes envolées lyriques de la déesse, ce ''fortalezien'' hit en puissance fera, à n'en pas douter, plier l'échine à plus d'une âme rétive.

D'autres pistes, un poil moins enfiévrées, pourront non moins aspirer le tympan du chaland d'un battement de cils. Ce qu'atteste, tout d'abord, « Close My Eyes » low/mid tempo aux riffs émoussés, à mi-chemin entre Anabantha et Melphomene ; le félin manifeste aspirera prestement le tympan eu égard à l'infiltrant cheminement d'harmoniques qu'il nous invite à suivre, qu'empruntent les ensorcelantes modulations de la maîtresse de cérémonie. Et ce n'est pas le fringant solo de guitare esquissé qui nous déboutera davantage de l'enivrant manifeste. Dans cette veine, tant au regard de ses truculentes variations rythmiques et de son entêtant refrain que de la qualité de ses arrangements orchestraux, l'orientalisant et ''anabanthien'' mid/up tempo « Sandcastle » nous prendra non moins dans ses filets.

En définitive, eu égard à son indéfectible allant et à ses engageantes sentes mélodiques, cet initial essai se suit d'un bout à l'autre sans encombre. Il conviendrait toutefois que le collectif mexicain consente à davantage de variété en matière d'exercices de style, d'ambiances et de lignes de chant pour espérer rallier un auditorat élargi à sa cause. De plus, des sources d'influence encore insuffisamment digérées doublées de finitions restant à parfaire contrarient l'impact de ce propos, pourtant techniquement bien rodé et headbangant à souhait. Aussi, à l'aune d'un effort ne manquant ni de caractère ni de cette sensibilité qui fait que l'on y revienne, le combo latino-américain a une belle carte à jouer pour s'imposer parmi les outsiders avec lesquels la concurrence devra guerroyer. Bref, en dépit de quelques erreurs de jeunesse, ce grisant élan reste néanmoins porteur d'espoir pour la formation mexicaine...

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