Essayez un petit truc amusant : prenez deux boites différentes de puzzle 500 pièces, mélangez les, et essayez d’en faire un nouveau de 750 pièces…
Pas facile, hein ? Bah c’est encore beaucoup plus simple que de comprendre ce qui se passe dans ce nouvel album de Coprofago ! Suivant les auditeurs, deux mots différents surgiront spontanément à l’esprit : soit « atroce », soit « génial » . Les plus chanceux, dont je fais partie, passeront du premier au deuxième à leur grande surprise ! Il faut avouer que si on débarque dans l’univers de Coprofago sans être prévenu, on nage complètement : très technique, très saccadé, mélange entre des rythmiques à la
Meshuggah, du death/grind, et du jazz… Ces musiciens de génie sont au death métal ce que
Naked City est au jazz : une énigme, une prouesse, mais surtout, un groupe unique. Personne ne peut affirmer jouer dans les même sphères, tant Coprofago dépasse les autres d’une bonne centaine de mètres… Déstructurées, parfois dissonantes, les compos demandent un maximum d’écoutes pour être assimilées, d’autant que derrière la violence de l’ensemble se cache une atmosphère planante, et c’est un miracle d’avoir pu joindre ces deux aspects musicaux dans un seul et même disque ! Une masse monstrueuse de puissance qui rebutera un paquet de monde, qui donnera un mal de crane terrible aux autres, mais surtout une superbe démonstration de ce que peut être le métal de nos jours : on est très loin de la stagnation qu’on nous reproche souvent !
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