Immersion, voyage cosmique, baptème spatial…
Si on tagait cet album, on devrait mettre automatiquement ces 3 termes-là. Car pendant tout le disque on est comme dans un autre monde, en dehors de nos frontières terrestres.
Il est évident qu’il n’est pas question ici de riff direct, de refrain salvateur et de chant car il n’y en a pas. La musique avance au fur et à mesure et nous fait voyager tout le long. Chaque partie rythmique est comme un nouveau paysage à découvrir, une nouvelle planète. Les motifs s’enchaînent sans se répéter et vous surprennent à chaque fois, vous propulsant bien au delà de la stratosphère. Je n’étais pas préparé, je n’ai pas vu le coup venir. Je suis tombé par hasard sur cet artiste grâce à une chronique de son album précédent (et j’en profite pour remercier le chroniqueur qui m’a fait découvrir cette musique). Et quel choc, j’étais dans mon salon, les pieds à plat sur le sol et je me suis retrouvé en moins de deux dans un univers inconnu et fantastique. Il faut aussi noter que la production est plus soignée que dans l’opus précédent, ce qui nous plonge plus aisément dans son monde farfelu et magique.
Dès le premier titre, « Bellatrix », votre corps vous quitte, voulant s’élever plus haut, irrésistiblement attiré par une mélodie envoûtante. Tenez bon, les 18 minutes qui constituent ce titre vous emmèneront bien plus loin que ce que vous pensez. N’imaginez pas vous ennuyer un seul instant, la lassitude ne fait pas partie de ce disque.
Laissez-vous transporter et tout cela passera si vite et si inconsciemment que vous aurez à peine eu le temps de vous apercevoir que le titre s’est déjà terminé. Vous aurez remarqué que même les titres signifient quelque chose, car ils représentent des noms d’étoiles. Rien n’est laissé au hasard. On poursuit notre chemin stellaire et on tombe sur la deuxième piste tout aussi intéressante et aérienne que la première, avec peut-être un côté un peu plus sombre. Le reste de l’album est tout aussi irrésistible et atmosphérique, que ce soit avec des titres coup de poing comme « Spica », des ballades telles que « Rigel » ou «
Sol », voire même des titres étranges et décalés comme «
Procyon » ou le complètement déjanté « Fomalhaut ».
Non, aucun faux pas là-dedans, tout est prétexte à un voyage spatio-temporel inexorable qui ne vous laissera sûrement pas de marbre.
JT Bruce a réussi son pari qui consistait à nous faire quitter notre planète bleue et tous nos soucis, en l’espace d’un album. On vagabonde, on oublie tout, on rêve, on se demande même si cet album existe vraiment tellement il est surréaliste. Je vous invite, comme mon homologue chroniqueur à télécharger cet album sur Last.fm ou Jamendo. Ce rêve est gratuit, comme celui que nous faisons tous lorsque nos yeux se ferment la nuit, alors profitons-en pour nous évader du quotidien.
Et oui mon interêt pour cet artiste est intact, et même grandissant. J'espère un futur CD de sa part, peut-être en 2010 qui sait =)
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