Consécutivement à divers déboires concernant ses chanteuses, les italiens de
Solisia durent se résoudre à partir en quête de celle qui allait devenir leur nouvelle voix. Après d'infructueuses recherches, du moins le suppose-t-on, les musiciens finirent par jeter leur dévolues sur une inconnue aussi illustre que charmante, Elie Syrelia. Désormais guéris de ce mutisme affreux, ils pouvaient, à nouveaux, exprimer leur talent en un nouvel opus intitulé
Universeasons traitant de manière ambitieuse et philosophique, une fois n'est pas coutume, de la condition humaine. Un thème qui, soyons francs, est d'une démagogie et d'une trivialité assez consternante. Mais ne nous égarons pas en de longues considération inutile, et détaillons cet effort.
Il conviendra de noter, d'emblée, que ces transalpins y produisent une musique certes parfois un peu trop classique et cédant à une complaisance attendue (le Goth
Hard Pop
Kiss the Sky, The Queen's
Crown, la ballade I Loose Myself certes très jolies mais très académique...) mais qui aura tout de même quelques belles qualités à faire valoir. Et ainsi, loin de bouleverser d'une manière ou d'une autre un ordre établis, de nous proposer des instants appréciables en des constructions empreintes de guitares acérées, de chants touchants, d'émotions, de douces complaintes et de tant d'autres éléments si caractéristique de ces genres Mélodico-symphonique dit "à chanteuse" dans laquelle s'emploie nombre de formations, malheureusement, reconnues. Le groupe s'y emploie tant et si bien, d'ailleurs, que d'aucuns auraient, de manière totalement inconsidérés, tôt fait de se laisser aller à la facilité et de le cataloguer ce groupe dans cette mouvance.
Loin d'être totalement infondée, cette sentence omettrait néanmoins une des caractéristiques les plus intéressantes de ce
Solisia. Il négligerait, en effet, le penchant le plus attirant de ce quintette consistant à ne pas dédaigner jouer, malgré des accointances mélodieuses fortes, sur une base musical relativement énergique et aiguisée d'inspiration Heavy
Power Metal évidente. A contrario de nombres de ces petits camarades, qui n'ont de cesse d'aller toujours plus loin dans la musicalité éthérée, douce et harmonieuse, ces ultramontains nous propose donc quelques aspirations percutantes et entrainantes tels que sur le très bons
Universeasons aux accélérations efficaces et aux refrains superbes, tels que sur l'excellent Dirty Feelings à l'entame et aux divers passages délicieusement féroces, prestes et sauvages, ou tels que sur le somptueux
Symbiosis aux dédales légèrement électro-goth. Mais aussi tels que, par exemple, sur le séduisant All I Want.
En définitive,
Universeasons, deuxième album de l'italien de
Solisia, est donc une œuvre très appréciable qui ne souffrira que de peu de maux. Se laissant aller parfois, succinctement, à quelques écarts, notamment la facilité et le conformisme, il sait néanmoins se recentrer sur l'aspect le plus attachant de son art. A savoir, cette musique qui n'oublie jamais, aussi, d'être énergique et percutante. Un propos, souvent, agréable pour un album, presque toujours, plaisant, en somme.
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