Donnant rapidement suite à un fantastique
Fallen Angels Dominion, ce nouveau travail musical au service de notre maîtresse la
Mort ne peut décevoir tout adepte du melodic blackdeath metal à la sauce suédoise.
Cette chronique ne pouvant être objective de la part d'un éternel et inconditionnel fan de
Dissection, tant le premier album de
Thulcandra aurait pu être, et je pèse mes mots, une oeuvre sortie de l'esprit à la fois maudit et génial de Jon Nodtveidt. Mais là, on évolue, on se démarque et on acquiert une personnalité propre par les compositions. Je ne vais pas décortiquer chaque morceau car après un démarrage parfait avec In
Blood and
Fire, on enchaîne accélérations, breaks mélodiques et parties instrumentales courtes et bien pensées. Tout cela parfaitement coordonné et donnant l'impression d'une cohésion musicale recherchée et réussie. Bien sûr on retrouvera quelques riffs typiques de notre regretté
Dissection, particulièrement dans le morceau titre, quelques rythmes rappelant
Sacramentum ou
Necrophobic, voire
Thornium. Bref, que de bonnes influences me direz-vous!
Et en parlant d'influences et de compositions, on frôle l'excellence dans l'avant dernier morceau
Gates of
Eden, dont l'envolée guitaristique finale ne décevra pas ceux qui apprécient les solis capricieux et jouissifs de
Shining. Une seule note en demi teinte pour le cover d'
Unanimated qui clôture l'album: il y a peut-être des titres plus percutants dans leur discographie, comme In the Light of
Darkness, qui auraient pu donner un meilleur résultat. C'est un des ces albums qui ne révèlera sa richesse qu'au fil des écoutes, si vaste est sa richesse de composition. Techniquement, il est très bien exécuté par des musiciens habiles qui savent tirer partie de leurs instruments. Les parties vocales sont bien mises en avant et restent audibles tout en étant extrêmement sinistres.
Et même si les influences ne sont pas cachées, mais au contraire portées comme un étendard claquant dans le vent glacial de l'hiver, cet album a ceci d'exceptionnel qu'il n'ennuie jamais l'auditeur. Bien au contraire, on se laisse envahir par cette alchimie au combien plaisante malgré sa noirceur. Et c'est bien là que réside l'ambiguïté de cette album: laisser l'impression que la
Mort est belle et sublime, et que cet aboutissement inéluctable ne doit pas être craint, mais vénéré.
Une vraie merveille qui nous emporte dans les méandres de je n'sais quel enfer glacé...
Anti Cosmic Metal Of Death, pour toujours
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