L'esprit retord de certaines âmes excessivement critiques est une machine qui ne cesse de sonder implacablement les abymes de la créativité d'autrui. Et lorsqu'elle entrevoit l'inconcevable obscurité nimbée d'amateurisme atroce et d'imperfections horribles, elle se demande alors vers quel noirceur abyssal peut l'emporter cette découverte. Pour peu qu'elle soit, de surcroit, curieuse elle n'hésitera alors pas à basculer dans ce puits vertigineux.
Puisque l'ultime œuvre des brésiliens de
Skull And Bones souffrait, outres ces tares insupportables lié à l'évidente insuffisance technique de ces musiciens, de n'être qu'un pénible calvaire sans aucune inspiration, le devoir le plus élémentaires du chroniqueur intègre consistait donc à plonger corps et âmes dans cette discographie afin d'en appréhender l'exact profondeur. Et donc, pour éprouver encore les "talents" (les guillemets s'imposent) de Carlos Fernando de Souza Silva, dit Spartacus, et des siens, un album s'imposait indubitablement,
Under Cover. Nous promettant une ballade au cœur des titres les plus marquants ayant influencé le "chanteur guitariste" (les guillemets s'imposent plus que jamais) au cours de ces dernières décennies, cet album de reprises attisait, en effet, notre curiosité. Au programme de cette alléchante promenade le choix de morceaux puisés au sein de parcourts aussi prestigieux que ceux d'Iron Maiden,
Stratovarius, Queensryche,
Helloween,
Black Sabbath, ou encore, par exemple, d'
Accept. Un programme qui ne pouvait, néanmoins, susciter que maigres espoirs tant, soyons honnêtes, la faible qualité des travaux précédents de ce groupe était manifeste. Nul doute donc, qu'ici encore la formation native des terres de braise allait encore s'illustrer par ses manquements et ses incompétences. Mais de quelle manière? Alourdi de ses impotences les plus crasses? Mutilés par des soli de guitares abominablement diminués et affreusement dissonants? Amputé par cette impuissance à retranscrire la technicité initiale de morceaux outrageusement simplifié ? Epouvantablement défiguré par ces chants aux faussetés crispantes et par cette interprétation simpliste incapable de véhiculer la moindre émotion? Ne lésinant sur aucun sacrifice,
Skull And Bones nous offre la conjugaison de toutes ces tares en une expression profondément ridicule.
Au-delà des souffrances imposées par la nuisance sonore Heavy
Metal que cette formation appelle honteusement de la musique, étrangement, elle se permet aussi quelques libertés assez curieuses. Toutefois, ces digressions, en dehors de nous proposer certaines improvisations personnelles totalement inappropriés, enlaidissent encore davantage des chansons déjà monstrueuses.
Bien évidemment, inutile de tenter d'extraire la moindre piste afin de l'épargner de ce déshonneur pourtant méritées tant l'ensemble est d'une incroyable homogénéité dans l'horreur.
Avec cet album de reprises dont l'objectif évidents étaient de rendre un hommage vibrant à quelques illustres du Heavy
Metal, du Speed Mélodique et du Heavy Progressif,
Skull And Bones aura, une fois encore, démontré tout l'étendu de ses insuffisances. Et après l'écoute de cet abominable opus, les ténèbres impénétrables se refermant sur nous obscurcissent nos esprits. D'autres abymes subsistent encore dans cette discographie effrayante. Oserons-nous plonger plus profondément? Oserez-vous nous suivre?
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