Under Acid Hoof

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15/20
Nom du groupe Acid Mammoth
Nom de l'album Under Acid Hoof
Type Album
Date de parution 24 Janvier 2020
Style MusicalStoner Doom
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1.
 Them!
 04:38
2.
 Tree of Woe
 09:10
3.
 Tusks of Doom
 05:50
4.
 Jack the Riffer
 07:30
5.
 Under Acid Hoof
 08:10

Durée totale : 35:18

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Acid Mammoth


Chronique @ Armel_Avry

27 Fevrier 2020

Mammouth écrase le doom !!

Généralement, les différents styles du Metal aiment piocher dans les mêmes champs lexicaux ou thématiques pour leur patronyme. La sphère doom/stoner n'est pas exempte car on ne dénombre plus les formations contenant les mots "witch","acid" "mountain" ou "cult". Récemment, le mot Mammoth (mammouth) semble gagner en popularité avec, entre autres, Mammoth Storm, Motor Mammoth, King Mammoth ou, plus subtil, Mammoth Mammoth. Il faut dire que le poids et l'image véhiculés par cet éléphantidé disparu (jusqu'à 12 tonnes pour certains individus) se prêtent volontiers à l'aspect massif et inexorable du genre.

Fondé à Athènes en 2015 par 2 copains fans de Black Sabbath, Chris Babalis Jr (chant, guitare) et Dimosthenis Varikos (basse), Acid Mammoth est vite rejoint par Mario Louvaris (batterie) et, fait peu fréquent, Chris Babalis Sr (guitare), papa de Jr. Ce groupe, qui se qualifie de famille, propose vite un premier album éponyme autoproduit en 2016. Repéré par le label italien Heavy Psych Sounds, Acid Mammoth retourne au Descent Studio en 2019 sous la houlette de Dionisys Dimitrakos pour l'enegistrement de son second full-length Under Acid Hoof.

Deux éléments sautent immédiatement aux yeux et oreilles du chroniqueur. D'abord le visuel du superbe artwork tout en teintes blanche, rouge et noire, signés des Branca Studios (responsables de pochettes pour Beastmaker et Witchthroat Serpent). On y aperçoit quelques cultistes entourant un mammouth imposant, célébrant un culte mêlant sorcellerie et zoolâtrie. Ensuite la concision du contenu musical, qui se compose de 5 titres pour une durée de 35 minutes.

Cette concision est en grande partie responsable de la réussite de l'album, le combo grec cherchant par dessus tout l'efficacité dans ses morceaux. L'introductif "Them" (sans rapport avec le film aux fourmis géantes) choppe l'auditeur par le colbac grâce à son riff moteur, simple et ultra efficace. Nous voici plongés en pleine messe noire, où la voix plaintive de Chris Jr invoque sorcières et démons pour une bacchanale impie. Bel hommage au groupe de Iommi et ses premières œuvres qui ont inspiré tant de groupes.

Hommage et non pas copie car "Tree of Woe" dévoile une autre facette du combo grec. Ici, la menace se précise lentement sur plus de 9 minutes autour d'un riff pachydermique, une voix hantée narrant une lente crucifixion sur l'arbre de malheur (ça m'a rappelé le supplice de Conan). Basse et guitares à l'unisson sont soutenues par le lent martèlement d'une batterie funeste. La production aux petits oignons fait ressentir l'atmosphère pesante enrobant cette scène. Il faut aussi noter la complémentarité des Babalis père et fils dont les lignes de guitare s'harmonisent adroitement, portées par des soli aux notes choisies.

L'avancée inexorable se poursuit sur "Tusks of Doom" où les cultistes supplient le mammouth de semer destruction et mort sur l'humanité. Ses immenses défenses érigées, il n'a qu'à suivre l'entêtante mélopée des riff puissants qui s'entremêlent ici. Un titre tout bonnement monstrueux, où la basse bien baveuse éclabousse l'ensemble. Les pattes énormes de l'animal s'en ont alors réduire en décombres la civilisation.
Du même tonneau, "Jack The Riffer" porte haut les valeurs de ce doom martial et écrasant, au sein duquel surnage un solo de guitare enivrant. Et que dire du titre éponyme qui clôt cet opus ? Il suffit juste de se laisser porter par les méandres riffesques, les variations rythmiques avec quelques pointes de double placées là où il faut et hop, on atteint une plénitude d'écoute qui n'augure qu'une chose : appuyer à nouveau sur play.

Bref, cet album s'impose comme un vrai plaisir d'écoute. Honnêtement, manquant toujours de recul en tant qu'auditeur du style, je ne mettrais pas non plus une note trop élevée qui biaiserait le tout. Mais j'incite naturellement tous les amateurs de doom et tous les curieux à écouter ce "Under Acid Hoof"d'Acid Mammoth, qui pourrait s'imposer comme une des belles surprises de 2020.

1 Commentaire

7 J'aime

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Icare - 27 Fevrier 2020:

Merci pour le papier! Il m'a également agréablement surpirs cet album : sans prétention, pas spécialement original, avec des clins d'oeil évidents à Black Sab', mais super efficace, bien produit  et parfaitement branlé. Des albums comme ça, j'en redemande!

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