Malgré quatre albums à ce jour,
Urgrund est un groupe qui reste relativement dans l'ombre de ses confrères australiens. En même temps, un groupe australien de plus qui fait du Black Thrash, c'est un peu comme un nouveau groupe suédois de
Death old school, il a du pain sur la planche pour faire sa place. Entre les grands
Destroyer 666,
Martire, Gospel of the
Horns, et les plus récents
Destruktor,
Denouncement Pyre,
Nocturnal Graves pour rester dans les groupes les plus proches d'
Urgrund, la concurrence est rude!
Pour une fois, nous avons droit à un line up moins consanguin qu'à l'accoutumée : le leader vocaliste guitariste, Rob
Scavenger, est un nom qui m'était inconnu jusqu'alors, ainsi que le bassiste, L.H.
Vagrant. Mais ne poussons pas le bouchon trop loin, ces deux musiciens se font épauler par Chris
Volcano à la batterie qui n'est autre que le batteur d'
Ignivomous et d'
Abominator, et qui a également joué chez
Destroyer 666, Gospel of the
Horns et
Destruktor.
Malgré ces têtes inhabituelles, le style joué ne s'éloigne pas énormément des sentiers battus :
Urgrund envoie un Black Thrash musclé à coup de blasts et de rythmiques entrainantes, évoquant tour à tour
Urn et Gospel of the
Horns pour les quelques légères touches épiques qui ne durent jamais bien longtemps. En fait on a là un Black Thrash très conventionnel avec une petite touche australienne qui fait son apparition lors de certains riffs mais qui est loin de dominer l'ensemble de leurs compositions, à l'inverse d'un album de
Destroyer 666 ou du Eve of the Conquerors par exemple.
Et c'est là où le bat blesse :
Urgrund joue un Black Thrash qui marque peu les esprits, c'est maitrisé et parfaitement bien exécuté, mais on sent que les gars n'arrivent pas à entretenir correctement la flamme de leur pays, les influences sont trop peu présentes pour que ça en devienne un bon groupe hommage, et derrière ces influences il ne reste plus grand chose d'intéressant.
Comme je ne connais que cet album, je ne sais pas ce que vaut le reste de leur carrière et je leur donnerai peut-être une seconde chance, mais finalement, cet album est à réserver à ceux qui veulent creuser la scène australienne dans ses moindres détails. Pour les autres, il vaut mieux se pencher sur
Nocturnal Graves (même si ça dévie parfois vers
Bestial Warlust) ou sur les débuts de
Denouncement Pyre, qui retranscrivent mieux le boulot de leurs ancêtres!
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