Unbroken

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17/20
Nom du groupe Claymorean
Nom de l'album Unbroken
Type Album
Date de parution 08 Juin 2015
Produit par Boris Surlan
Enregistré à Midnight Studio
Style MusicalPower Metal
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1. Heldenhammer 07:04
2. Gods of Chaos 06:08
3. Warp 01:00
4. The Everchosen 04:21
5. Ironhide 05:10
6. Aeons of Revelations 05:03
7. Dreamer of a Path of Light 04:17
8. Silent Guardians 04:48
9. We Fight Like Lions 05:04
10. Into the Courts of Chaos (Manilla Road Cover) 04:51
Total playing time 47:46

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Claymorean


Chronique @ dark_omens

04 Juin 2015

Claymore est mort...Vive Claymorean...

S'il nous fallait user d'un euphémisme bienveillant à l'égard des derniers travaux des Serbes de Claymore, nous pourrions dire que leur Lament of Victory ne nous avait pas véritablement laissé un souvenir impérissable. Perclus de défauts en tout genre (tels une production insuffisante, des compositions d'un classicisme achevé, des refrains désespérément simplistes ou encore, et surtout, des chants pénibles pour ne citer que ceux-là) il nous avait même amené à sérieusement nous questionner quant aux capacités de ces musiciens à pratiquer un art qu'à l'évidence ils ne maîtrisaient pas.

Nous voilà deux ans plus tard. Deux ans. Autant dire presque rien si l'on songe à l'ampleur de la tâche à laquelle le quintet originaire de Lazarevac était confronté.

Ce qui nous frappe d'emblée concernant ce disque concerne sa production. Enfin à la hauteur des ambitions des Slaves, elle ne handicape plus notre écoute. A l'évidence Stormspell Records a mis bon ordre dans la maison.

Viennent ensuite les chants. Abandonnant ces démonstrations maniérées, au lyrisme déplacé de divas fatigantes, Dejana opte désormais pour une expression plus naturelle, plus simple, plus efficace, tantôt Heavy et tantôt plus douce.
Quant aux voix masculines, elles n'ont désormais plus rien d'anecdotique et s'intègrent parfaitement aux dialogues écrits essentiellement par Dejana et Vladimir.

À cet instant précis de l'explication de texte, il conviendra d'insister lourdement sur le bouleversement radical que constituent ces changements. Une mutation si profonde, et si réussi, qu'elle transfigure presque totalement le groupe. Tant d'ailleurs que les analystes prompts à dégainer leurs théories théoriciennes verront là quelque chose de l'ordre de la matérialisation de cette nouvelle naissance par le changement de nom (Claymore devenant Claymorean).

Mais cessons de nous égarer en futilités et entrons dans le détail de certaines pistes. Heldenhammer, qui a la lourde tâche d'entamer les débats, est un titre étrange. Les passages très éthérés et gothiques, qui n'auraient sans doute pas entaché certains travaux d'Artrosis ou de Theatre Of Tragedy, conjugués à d'autres plus énergiques et ardents de cette chanson nous convainquent aisément. Paré d'une légère grandiloquence, point trop n'en faut, mise en exergue par quelques chœurs masculins du plus bel effet, rien ne peut lui être reproché. Cela étant, au-delà de l'expression de ce contraste, expression à laquelle la formation ne nous avait guère habitués, le morceau est somptueux. Tout comme d'ailleurs un Ironhide vif et inspiré.

Aeons of Revelations aux allures très italienne nous évoquant notamment Labyrinth, est, lui aussi, très plaisant. Même Dreamer on a Path of Light démarrant sous les augures embarrassants d'une ballade, somme toute, assez classique ne parvient pas à nous décevoir. Et ce notamment grâce aux atours plus dynamiques d'une conclusion séduisante. Le Superbe We Fight Like Lions, où Dejana se déchaîne soutenue par la vélocité de guitares efficaces et de chœurs splendides, est sans doute le meilleur titre de cet opus. Une chanson éminemment réussie qui s'inscrit parfaitement dans la mouvance de ces morceaux brillants et enlevés, dans laquelle les Crystal Viper ou les Battle Beast excellent. Into the Courts of Chaos, une excellente reprise du titre de Manilla Road, vient clore ce manifeste.

Bien évidemment, malgré les nombreuses qualités de ce manifeste, il va sans dire que le groupe ne sera pas pour autant devenu le parangon d'une originalité ou d'une personnalité telle qu'elle serait à même d'éclipser les plus illustres représentants de ce Heavy Power Metal épique qu'il défend, lui aussi. Non bien sûr. Néanmoins il pratique désormais l'exercice avec suffisamment de talent, d'application et d'inspiration pour mériter quelques louanges et pour mériter sa place aux portes du panthéon tant convoité.

1 Commentaire

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Apophis2036 - 04 Juin 2015: Clôre à tout prix le chapitre Claymore qui n'a pas apporté les louanges espérées, surtout après un Lament of Victory plus que moyen, c'est un bon sursaut, et salutaire qui plus est. Merci pour cette chronique :)
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