En 2015, soit deux ans après son précédent méfait, les Brésiliens de
Battalion sortent cet EP baptisé
Tyrant of Evil et, très honnêtement, même si j'ai beaucoup d'estime pour le Heavy Speed
Metal sans concession inspiré par, entre autres,
Grave Digger,
Living Death et
Warhead de ce groupe, se contenter uniquement des deux titres inédits qu'il nous propose, à savoir
Tyrant of Evil et
Hell Razor, aussi bons fussent-ils, et, une fois encore, comme sur l'EP de
2012 donc, de la réédition de la démo de 2007, est un peu, comment dire, décevant. Même si, soyons tout à fait honnête, se procurer aujourd'hui l'une de ces deux sorties par la voie traditionnelle est devenu un parcourt du combattant heureusement facilité par ces médias modernes.
Au-delà de ça, même si donc ce nouvel EP nous offre un
Battalion en pleine possession de ses moyens, démontrant avec une efficacité redoutable tout l'étendue de ces talents, il est quand même assez frustrant de se dire qu'en deux années ils n'ont pas composé davantage que deux pistes. Autant dire que pour ceux qui, comme moi, attendent leur nouvel opus, le successeur donc à l'excellent
Empire of Dead, avec une certaine impatience, leurs espérances ne risquent pas d'être comblées avant longtemps. Très longtemps.
Quoi qu'il en soit, comme je l'ai déjà dit en début de paragraphe précédent, ce disque est, une fois encore, d'un point de vue strictement musical, tout à fait à la hauteur. Les deux nouveaux morceaux sont dans l'exacte continuité des travaux précédents de cette formation. A la fois vifs et ardents, sans compromis, rugueux et effrénés, ils nous séduisent quasi instantanément. D'autant plus que l'organe puissant et écorché de ce chanteur, et surtout ces virgules aigus dont ils ponctuent régulièrement ses interventions, seront toujours de mise. Un régal donc.
Tout juste pourra-t-on déplorer que ces deux pistes soient un peu moins bien produites que le reste de ce disque, et notamment au niveau de la batterie dont, personnellement, je trouve les sons de grosses caisses un peu trop graves. Rien d'insurmontable cependant puisque dès lors que guitares et voix se déchaineront, ce petit défaut sera difficilement audible.
Quant aux 5 autres chansons de cet album, là encore, pas grand chose à en dire, si ce n'est qu'ils sont, eux aussi, très bon.
Pour terminer, disons quelques mots sur l'artwork de ce manifeste pour en dire le plus grand bien. Très connoté "années 80", la représentation de ce guerrier décharné portant armure et arme, le poing serré, illustre parfaitement le propos, la détermination et les envies de ce trio.
Si l'on s'en réfère au contenu de son premier disque (qui recyclait déjà quelques uns des morceaux de son passé), ainsi qu'à celui de ce nouvel opus (nous proposant l'intégralité de sa première démo), il apparait clairement que ce groupe est peu prolixe. Dommage lorsqu'on sait le talent de ses musiciens qui, ici encore, avec ce
Tyrant of Evil, excellent.
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